Outre les militaires, plusieurs candidats sont annoncés pour briguer la présidence du Conseil national de la transition (CNT).
La bataille pour le poste de président du Conseil national de la Transition (CNT), organe législatif de la Transition, aura bien lieu. Plusieurs organisations retenues sur la clé de répartition envisagent d’ores et déjà de présenter des dossiers de candidats à la candidature pour les postes clés de l’organe délibératif.
Cette ruée de regroupements d’organisation intervient après l’annonce du boycott par certains partis et regroupements politiques de faire partie du Conseil national de la Transition. Pour ces partis, il n’est pas question de laisser les militaires faire ce qu’ils veulent. C’est pourquoi, ils disent se préparent activement pour briguer le poste de président du CNT. « Nous sommes en train de nous organiser pour présenter un candidat et à la présidence du CNT et aux autres postes clés du CNT », affirment un acteur politique, membre du M5-RFP, qui a requis l’anonymat.
Aussi, sont-ils décidés à ne pas se laisser impressionner par personne. Sans citer de nom, notre interlocuteur fait allusion aux membres de l’ex-junte, soupçonnés de vouloir placer un des leurs à la présidence du CNT.
Depuis la prestation de serment du président et du vice-président de la Transition, le colonel Malick Diaw, est le seul à ne pas encore occupé de poste stratégique dans la Transition. Il nous revient que ce schéma de placer M. Diaw à la tête du CNT est un plan savamment murit par la hiérarchie militaire.
Avec 22 membres dans le futur CNT, les militaires se taillent la part du lion sur les 121 membres. Avec ce nombre, Assimi Goïta vont essayer de rallier certains groupements à leur cause. Certains proches des militaires n’écartent pas l’éventualité d’aller à une confrontation avec ceux qui voudront leur barrer la route, c’est-à-dire battre campagne et obtenir ce qu’ils veulent. Pour ça, les porteurs d’uniforme espèrent avoir la voix des membres du M5-RFP, les mouvements signataires de l’Accord d’Alger, la société civile, les femmes, les Maliens établis à l’extérieur, les religieux, les autorités traditionnelles pour garder la présidence du CNT.
Mohamed Keita