Présidence de la Transition : Une personnalité civile, la meilleure option !

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Pour  l’intérêt  supérieur  de  la  nation, la future Transition malienne doit être pilotée par une personnalité civile. Cette option  permettra,  non  seulement  au  Comité National pour le Salut  du Peuple (CNSP) de  démontrer  à ses détracteurs que  sa mission  n’est   pas  de se maintenir  au  pouvoir , mais aussi et surtout  elle permettra  à la  Transition  de  ne  pas  être  privée de partenariats  bilatéraux  et  multilatéraux. Pourquoi ?

Depuis quelques années, les institutions sous régionales africaines, l’Union africaine et l’ONU ont  pris des dispositions qui sanctionnent  systématiquement tout  changement de pouvoir non constitutionnel. Même si  ses dispositions ne sont  pas systématiquement appliquées partout  quand les intérêts des puissances internationales sont en jeu : c’est le cas du  Soudan où ces puissances et  l’Union africaine ont  encouragé et  soutenu  la chute du  président  El Béchir à la suite d’une insurrection populaire. Un président  pourtant « démocratiquement » élu.

C’est pourquoi  au  lendemain de  la chute du  régime IBK,  par  l’intervention  du CNSP pour parachever  la lutte  insurrectionnelle du M5-RFP, la CEDEAO, l’UA, l’ONU et bon nombre de gouvernements occidentaux ont  systématiquement condamné ce renversement de pouvoir. Et, suspendu tout  partenariat  avec  notre  pays jusqu’à la remise en place de nouvelles institutions  démocratiques. I l  y a visiblement  deux poids, deux mesures pour  ce qui  concerne  l’application de  sanctions.

Or,  ce qui  est arrivé au Mali, ce 18 août, n’est pas un coup d’Etat militaire en soi. D’autant que c’est le peuple malien qui s’était d’abord  rebellé durant quatre mos pour  obtenir la démission de leur  Chef d’Etat.  Qui ne  bénéficiait  plus de légitimité populaire à cause de sa mauvaise gouvernance. Les militaires  ont  seulement  contribué à raccourcir le  temps d’obtention de cette  démission qui a été  solennellement radiotélévisée. Malgré  cela, les sanctions ont été prises par  la Communauté Internationale à l’encontre de notre pays.

Afin donc afin d’amener  nos partenaires  bilatéraux et  multilatéraux  d’alléger leur  dispositif  de sanctions contre le Mali, le CNPS doit concéder  aux organisations de la Société civile et aux  partis et mouvements politiques, la latitude de se chercher  une personnalité civile consensuelle pour conduire la Transition. Mais en cas de difficultés majeures dans l’obtention de ce joker, il pourrait intervenir  en dernière instance  pour  imposer  cet  homme ou cette  femme  de leur  convenance.

En outre,   ce choix d’une personnalité civile  consensuelle  aurait   pour intérêt d’éviter  la probabilité de survenue  de dissensions entre les membres du CNSP. D’autant que  d’ores et déjà,  certaines mauvaises langues ne se lassent pas de diffuser ou publier des informations faisant état de problèmes de leadership  entre eux. Quand bien même que  le Comité s’est  fait le devoir  de  fournir publiquement  la liste de ses cinq membres dont un porte-parole. Cette option  du civil, pourrait  également  freiner les appétits de certains militaires proches du régime défunt pour  la reconquête du pouvoir.

Elle permettra  in fine aux militaires de ne pas  trop  se distraire sur  la chose politique tant  ils doivent  prioritairement s’atteler à la reconquête de l’intégrité  territoire et de la souveraineté nationale. Même si cela ne veut pas dire que  les militaires  ne doivent pas se mêler des questions politiques.

Bien au contraire, par la présence de certains de leurs membres dans les futures instances de la Transition, ces jeunes  militaires du CNSP devront  notablement  constituer la sentinelle voire  le dernier rempart afin  d’empêcher toute déviation des objectifs  de cette Transition. Autrement dit, leur mission au sein des instances sera  surtout  de veiller sur  sa bonne marche  comme  quelqu’un qui veillerait sur du  lait  qui est  en train  de bouillir.

Falaye Keïta

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11 COMMENTAIRES

  1. Trois ans de transition me paraissent suffisant pour vider les caisses de l’État, mettre ses petits camarades aux affaires, sa famille aux leviers de l’économie.
    Laissons leur ce temps si précieux et nécessaire….. pendant ce temps, buvons leur parole…..

  2. Je propose MANASSA DANIOKO, elle a de l’expérience. La fois passée c’est IBK qui l’a induit en erreur sinon elle n’est pas mal. Elle l’a bien dit, nul n’est prophète chez soi sinon elle et sa CC sont connus à travers le monde pour être exemplaires. 😀😀😀😀

  3. MANGWANA KANYON COMPAORÉ, MAITRE FÉTICHEUR Á M'PETIONA, COMMUNE RURALE DE SOMASSO, CERCLE DE BLA, RÉGION DE SÉGOU, MALI JAMANA

    LAISSEZ LE CNSP REFONDER LE MALI, CAR LA CLASSE POLITIQUE EN FUT INCAPAPBLE PENDANT UN QUART DE SIECLE.

    CETTE CLASSE POLITIQUE NOUS A PRESQUE CONDUIT Á LA GUERRE CIVILE.

    LA CEDEAO, L’ UE, LA FRANCE, L’ ONU, L’ UA ET AUTRES SONT VENUS JETER DE L’ HUILE AU FEU NAISSANT…

    LAISSEZ LE CNSP GERER TRANQUILLEMENT LA TRANSITION, ASSISTEZ- LE…!

    UNE TRANSTION DE TROIS ANS EST RAISONNABLE.

    AU MALI, LE SYSTEME DOIT ETRE CHANGÉ , LES HOMMES QUI ANIMENT LE SYSTEME DOIVENT EUX-AUSSI ETRE CHANGÉS.

    CES JEUNES OFFICIERS SEMBLENT AVOIR UN PARFUM DE SANKARISTES…

    ILS SONT ADEPTES D’ UN “-ISME” FORMULÉ ET INITIÉ CHEZ NOUS, PAR NOUS ET POUR NOUS.

    OBSERVEZ-LES ATTENTIVEMENT…!

    SAÁNÉÉ ANI KONTORON !!

    • Santé machin truc vous et les autres naïve n’ont rien compris un militaire sans culture démocratique est un criminel en puissance si tu vois que le Mali est resté le dernier parmi les pays d’Afrique de l’ouest c’est en grande partie du au militaire sur 100 militaires tu trouveras seulement 1 ou 2 qui est capable de gérer un pays et la pire des gouvernance

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