La rencontre, présidée par Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a enregistré la participation des Présidentes des associations et organisations féminines faîtières du Mali, et de nombre de femmes leaders. Ce qui leur a donné l’occasion d’échanger avec Mme la ministre sur les préoccupations des Maliennes en cette année 2015.
Dans son discours introductif, la Présidente du GP-DCF a tout d’abord mis en exergue un certain nombre de difficultés auxquelles elles sont confrontées. Au nombre des préoccupations évoquées, la non participation des femmes à la refondation du Mali et la faiblesse du budget qui leur est alloué par l’Etat pour mener leurs activités.
A celles-ci s’ajoutent l’impunité, qui risque d’avoir force de loi et sera un jour un facteur aggravant de la déstabilisation politique si le gouvernement n’y prend pas garde et l’absence du Département en charge de la promotion de la femme de la délégation gouvernementale aux pourparlers d’Alger et dans le dialogue inclusif inter-Maliens, selon Mme Traoré Nana Sissako.
Elle ajoutera que les femmes du Mali, malgré qu’elles soient des citoyennes, démocrates et patriotes convaincues, sont les plus grandes victimes des violations de droits, toutes choses qui les marginalisent et les rendent encore plus vulnérables, malgré leur activisme.
Comme le martèlera Mme Traoré, «notre mutisme n’est ni fatalisme, ni démission, encore moins une fuite de responsabilité, mais une preuve tangible de notre loyauté, de notre maturité et de notre amour profond pour notre pays. C’est également une preuve de fidélité aux engagements pris en mars 1991».
Bien que les Maliennes soient oubliées lors des grandes décisions, tout comme elles sont marginalisées ou discriminées quand il s’agit des privilèges et opportunités, elles tiennent leur serment de servir le Mali à tout prix, en œuvrant à l’apaisement du climat social, à la défense et à la promotion des droits humains, à la consolidation de la démocratie et au développement socio-économique, a également déclaré Mme Traoré.
Enfin, la Présidente du GP-DCF a assuré Mme Sangaré Oumou Bah que les femmes restent debout et disponibles, pour développer la société civile dans l’optique d’engranger plus de résultats qui feront du Département un modèle de référence.
Mme Sangaré Oumou Bah a affirmé que ces doléances étaient justes et légitimes, tout en déclarant que son homologue des Finances était très sensible aux problèmes des femmes. Ainsi, elle a augmenté le budget alloué aux projets et programmes «Plateforme des femmes» et «Gérons notre quartier».
Tout en s’engageant à tout faire pour que plus de Maliennes soient nommées à des postes de responsabilité, Mme la ministre leur a recommandé d’être très solidaires, car seule la cohésion est facteur de développement, et de faire des propositions et de poser des actes.
Adama Bamba