Le président de la Commission nationale d’organisation de la Conférence d’entente nationale, Baba Hakib HAIDARA, a rencontré, hier jeudi 16 mars, les diplomates accrédités dans notre pays pour les informer de l’état d’avancement des préparatifs de la Conférence d’entente nationale. C’était au ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, en présence du ministre DIOP ; des cadres du département et de plusieurs diplomates.
Le président de la Commission d’organisation, Baba Hakib HAIDARA, a précisé que l’organisation de la Conférence d’entente nationale soulève beaucoup de questions et d’interprétations diverses, d’où les nombreuses démarches en cours pour expliquer ses origines et ses objectifs. Il a largement expliqué que cette Conférence d’entente nationale, prévue dans l’Accord pour la paix, n’est nullement une conférence souveraine.
Selon lui, après des séries de rencontres avec les responsables des partis de l’opposition, ceux-ci ont rassuré de leur volonté de prendre part à cette rencontre avec des propositions. Le président de la Commission nationale d’organisation a également informé que les partis du Centre ont également approuvé leur participation à la Conférence. Tout en précisant qu’un seul parti, qui se réclame de l’opposition, sans dévoiler son nom, a déclaré qu’il rejette l’Accord de paix et ne participera pas à cette Conférence d’entente nationale.
Aussi, a-il informé que la démarche de sensibilisation a été menée auprès des centrales syndicales dont trois se sont inscrites dans la démarche. Tandis que la CSTM a préféré rester à l’écart de cette Conférence d’entente nationale.
Le travail de sensibilisation, dit-il, s’est poursuivi également auprès de la société civile, des femmes, des jeunes, des notabilités traditionnelles et religieuses qui ont adhéré à l’initiative.
Il a également informé ses interlocuteurs sur les échanges entre la commission d’organisation et les partenaires des groupes armés. Selon Baba Hakib HAIDARA, après avoir largement expliqué que cette Conférence d’entente nationale est un élément de l’Accord de paix et non sa conclusion, les représentants des groupes armés se sont inscrits dans la dynamique.
Aussi, les régionales ont-elles été organisées pour la même cause avec des missions envoyées auprès des réfugiés dans les pays voisins et auprès des Maliens de la diaspora. Selon M. HAIDARA, ces compatriotes de l’extérieur ont été largement informés sur les tenants et les aboutissants de cette Conférence au cours de laquelle ils seront représentés.
Baba Hakib HAIDARA a informé les diplomates que toutes les questions et avis des acteurs consultés sont en train d’être collectés dans un document qui sera mis à la disposition des participants à la Conférence pour débattre.
Il a souligné que les difficultés rencontrées ont trait au caractère inclusif de cette conférence qui a été évoqué par beaucoup d’acteurs. C’est pourquoi, a-t-il insisté à dire que ladite Conférence d’entente nationale ne se limite pas seulement aux parties signataires de l’Accord de paix, mais permettra également à toutes les composantes de la société malienne de s’exprimer.
À propos de la Charte de l’unité, de paix et de réconciliation qui sanctionnera cette Conférence, le président de la Commission nationale d’organisation a fait savoir que cette Charte n’aura pas une valeur juridique exécutoire.
En ce qui concerne la date de la Conférence, le président de la Commission nationale d’organisation a indiqué qu’il a appartient au gouvernement de fixer une date exacte. Néanmoins, il a précisé que la conférence se déroulera au cours de ce mois de mars sur 5 à 7 jours, avec la participation d’environ 300 personnes issues des forces vives du pays.
Après avoir fait le point sur l’état des préparatifs, le président de la Commission nationale d’organisation a répondu aux préoccupations évoquées par les diplomates présents à la rencontre tout en notant leurs propositions et suggestions.
PAR MODIBO KONE
C’est bien parce que certaines propositions n’ont pas été prises en compte. Notamment le recensement des réfugiés et de l’ensemble des populations du nord. Tous devront être inscrits sur un fichier central pour que leur soit attribuer un carte d’identité portant les empreintes digitales de tout le monde. Ceci permettra, en cas de grabuge, de savoir qui a fait quoi, quand et où. Le nord est un vaste far west où les gens circulent n’importe comment, sans identité et sans que l’on sache s’ils sont maliens ou pas. Comment pouvez-vous expliquer, que des Afghans, des Pakistanais, Tunisiens et autres Algériens, circulent allègrement dans cette partie du pays sans que cela n’émeuve personne. Ils sont arrivés chez nous avec la bénédiction du djihadisme barbare qui a affecté notre pays ces quatre dernières années. Ils ont été invités par les Qataris et les Saoudiens qui ont parrainé l’invasion du nord-Mali. Vous vous souvenez, que pendant l’occupation djihadiste, des Tunisiens figuraient au nombre des éléments de la Police Islamique de Gao. A Tombouctou, il y’ avaient des Afghans et des Pakistanais, ainsi que des Mauritaniens et des Algériens. Beaucoup continuent à séjourner illégalement dans notre pays. L’inscription à la carte d’identité doit être prise très au sérieux. Ensuite, que ces enfoirés de l’Azamerde fassent disparaitre leur drapeau de merde, qu’ils brandissent fièrement pendant les manifestations, notamment lors de l’installation des autorités intérimaires à Kidal. Si l’incompétent Président avait accepté de parler avec les acteurs politiques avant les rencontres d’Alger, beaucoup de choses auraient pu être évitées.
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