En prélude de la conférence extraordinaire du CNJ prévu demain à Sikasso : Le Premier vice-président du Cnj-Mali Souleymane Satigui Sidibé fait l’objet d’une cabale

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En conférence de presse, le mercredi dernier, le deuxième vice-président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Youssouf Coulibaly dit Djinè et ses souteneurs ont accusé le premier vice-président du Cnj-Mali, Souleymane Satigui Sidibé, de faire main-basse sur un fonds des Nations unies relatif à un projet exécuté en partenariat avec le Cnj-Mali.

Pour Souleymane Satigui Sidibé, ce sont des accusations gratuites sans fondement. Evoquant sa version des faits, M. Sidibé de révéler que le Cnj-Mali est en partenariat avec le projet Acord international pour l’exécution d’un projet dénommé “Jeunesse Alafia”, doté d’un fonds de 800 000 dollars pour 18 mois.

“Trois jeunes, recrutés dans le cadre de l’exécution de ce projet, ont été mis à la disposition du Cnj-Mali. Il s’agit d’un assistant-comptable, un chargé de projet et un chargé de plaidoyer. Pour les différentes activités,  le Cnj doit gérer en tout 283  millions Fcfa (subventions pour les activités, achat de matériel, salaire du personnel du projet et  appui institutionnel au Cnj-Mali).  Et en dans tout ça, l’argent sera débloqué de façon séquentielle sur les 18 mois” a  précisé M. Sidibé, tout en précisant qu’à la date d’aujourd’hui c’est un virement de 46 millions Fcfa qui a été fait dans le compte du projet pour la première activité à savoir pour des formations. Un autre virement de 75 millions Fcfa a été fait, mais aucun centime n’a été encore soustrait de ce montant destiné aux activités qui démarreront le 12 juillet prochain à Mopti.

“Nous attendons le redémarrage des activités le 12 juillet à prochain à Mopti ” a -t-il précisé, pour utiliser ces 75 millions de francs Cfa qui sont encore dans le compte du Cnj-Mali dont il n’est pas signataire, mais bien Mouhamed Salia, le président sortant.

Souleymane Satigui Sidibé réfute donc l’idée de tout détournement ou de la création d’un compte caché pour ce projet. “C’est un fonds des Nations Unies et dès le début ou nous a fait savoir qu’à la fin du projet, des auditeurs vont venir inspecter nos comptes quant à l’utilisation judicieuse des fonds perçus. En l’absence de manuel de procédures du Cnj-Mali pour la gestion de tel projet, c’est  l’Assemblée générale qui a désigné la trésorière adjointe Alima Traoré qui est déjà membre dudit comité de pilotage du projet, pour être cosignataire avec le président démissionnaire, Mohamed Salia Touré. Moi je suis signataire suppléant en cas d’empêchement du président Touré, comme c’est le cas maintenant” a précisé M. Sidibé. Qui va jusqu’à s’interroger sur comment peut-on en moins de 10 jours, du lancement d’un projet présidé par deux ministres de la République, notamment le ministre Amadou Koïta de la Jeunesse, son homologue de la Réconciliation nationale Mohamed Eg Erlaf et tous les partenaires, on peut en ce laps de temps détourner un tel montant, à savoir plus de 400 millions Fcfa ? C’est grotesque quand même !

“C’est du pure mensonge. Les partenaires de ce projet, vous les connaissez tous allez les questionner sur le montant de l’argent qui a été  mis à notre disposition “ a-t-il poursuivi.

Cabale montée par la jeunesse Rpm pour récupérer le Cnj-Mali

Pour le premier vice-président du Cnj, c’est une cabale montée contre lui par le deuxième vice-président Youssouf Coulibaly dit Djinè de la jeunesse Rpm qui est en train de lorgner le fauteuil de Mohamed Salia Touré. En effet, ayant échoué dans sa tentative de récupérer le Cnj-Mali, le Rpm veut profiter de la démission de Mouhamed Salia Touré pour rebattre les cartes et s’attribuer tous les atouts possibles.

“Sachant bien qu’il ne pourra pas avoir cette place lors de la conférence extraordinaire prévu demain à Sikasso, Youssouf Coulibaly est en train de chercher tous les moyens afin de me discréditer” a regretté le premier vice-président qui est pressenti comme le potentiel successeur de Mohamed Salia lors de cette conférence extraordinaire qui s’ouvre demain à Sikasso.

En effet, comme tient à le préciser Souleymane Satigui Sidibé, il n’y a pas lieu d’organiser un congrès pour uniquement pourvoir au remplacement de Mouhamed Salia dont la démission ne peut mettre fin à tout un mandat du bureau national. Il a rappelé le cas de l’Assemblée nationale lorsque Pr Dioncounda Traoré était devvenu président de la Transition. On a voulu faire au premier vice-président, Younoussi Touré, le même coup que ce que prépare le Rpm contre Souleymane Satigui Sidibé au Cnj-Mali. Mais à l’Assemblée nationale, la Cour suprême avait donné raison à Younoussi Touré et cela fait jurisprudence. En plus, il y a le cas du Congrès du Cnj-Mali de Tombouctou qui a enfanté de deux bureaux, chacun d’eux réclamant détenir la légitimité. C’est à travers un Conseil national et non un congrès que les eux bureaux ont été fusionné et un nouveau bureau ficelé. Pourquoi un Conseil national ne pourrait-il pas aussi se charger de pourvoir officiellement au remplacement du président démissionnaire par le premier vice-président ? Il ne pourrait y avoir deux poids et deux mesures et c’est un autre cas de jurisprudence qui fait foi.

Surtout que les textes prévoient déjà que le premier vice-président remplace le président en cas d’empêchement. L’empêchement pouvant être temporaire ou définitif. Que ceux qui, depuis l’Assemblée nationale se chargent d’entretenir des situations délétères en voulant imposer par la force, voire par la violence leurs points de vue du ” tout-Rpm ” se rebiffent car ils ne font que créer des problèmes à IBK en amenant ce pays vers le chaos.

Un faux procès

S’agissant de la copie du chèque de 10 millions de Fcfa brandie par les frondeurs qui animent la cabale, il s’agit d’un chèque tiré du compte du projet pour alimenter le compte du Cnj-Mali dans le cadre de la subvention prévue par le projet au titre de l’appui institutionnel. Même si ce chèque est signé par Souleymane Satigui Diarra sur ordre de Mouhamed Salia Touré, c’était pour un virement dans le compte du Cnj-Mali dont Mouhamed Salia Touré reste signataire en attendant que son successeur soit officiellement désigné. C’est donc un faux procès, voire du dénigrement pour tenter de réussir une opa sur le Cnj-Mali que la jeunesse Rpm téléguidée par trois responsables du parti au pouvoir, identifiés, n’avait pas réussi au congrès du Cnj-mali de Bandiagara où après de multiples manœuvres, on avait imposé à Mouhamed Salia Youssouf Coulibaly comme deuxième vice-président.

                                       K.THERA

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1 commentaire

  1. Le CNJ est vraiment l’État dans l’État ! Pendant qu’il y a un ministère chargé de la jeunesse, des organismes tels l’APEJ, l’ANPE et bien d’autres ONG qui œuvrent pour la jeunesse, il y autant de fonds mis à la disposition du CNJ! De surcroît, des fonds des Nations Unies ! Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, il est aisé de comprendre la corruption généralisée, voire institutionnalisée, qui caractérise notre société. Au lieu de disperser, sinon de gaspiller, nos fonds et efforts, ne devons-nous pas prendre du temps pour penser notre développement, en tenant compte de nos réalités ? Les Nations-Unies, la communauté internationale n’ont cure de voir nos pays se développer! Tant que nous pouvons être des débouchés pour leurs produits et services, ils entretiendront notre dépendance à leur égard, sans réelle possibilité de nous développer comme eux. En fait, cela est entièrement de notre responsabilité de prendre notre évolution en main. Avec des scénarios du genre CNJ, il n’est pas à attendre que la jeunesse malienne contribue ni positivement, ni substantiellement au développement du Mali.

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