Face à la détermination d’un ministre du gouvernement et certains cadres de prolonger les contrats de la société française Veritas BIVAC qui s’occupait de la vérification documentaire pour des raisons inavouées, le non-respect du procès-verbal de conciliation du 27 juillet 202, la section syndicale de la DGCC menace de déposer un préavis de grève de 72 heures.
La section syndicale du commerce a organisé, le jeudi 9 mars 2023, une assemblée générale dans l’enceinte de la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC). Dans son intervention, le secrétaire général, Nouhoum Sidibé est largement revenu sur les difficultés rencontrées par les travailleurs à cause de la volonté de certains cadres de se faire une fortune au détriment des citoyens.
A cet effet, le secrétaire général de la section syndicale du commerce, Nouhoum Sidibé déplore le tripatouillage qui existe autour de la gestion du Programme de vérification des importations (PVI) qu’ils ont toujours dénoncé. Selon lui, la situation s’est aggravée ces derniers temps avec la fin des contrats de la société française Veritas (BIVAC).
Le secrétaire général explique qu’après l’octroi de 3 contrats de près de 60 milliards de FCFA en 2018 à la société pour 5 ans, ces prestations n’ont eu aucun impact positif sur l’économie malienne. Au terme de ces contrats, certains cadres vereux dont un ministre cherchent à prolonger discrètement les contrats de Veritas pour des raisons inavouées .
«Ces mêmes cadres ont crié partout courant 2022 de la mise en place du CET à la douane pour remplacer Veritas. Alors comment comprendre qu’on veut prolonger encore des contrats de cette société française ? Pour quelle fin ! », se demande Sidibé.
Le secrétaire général déplore aussi que les préoccupations des travailleurs soient toujours ignorées, notamment la construction du siège de la DGCC, l’achat des véhicules pour les brigades qui sillonnent tous les marchés. Au même moment, le DGCC a mobilisé en 2022 à travers la délivrance des intentions d’importations plus de 23 milliards de FCFA.
Face à cette situation, la section syndicale n’entend plus croiser les bras et laisser quelques cadres dilapider des milliards de l’Etat. Elle a décidé de déposer un préavis de grève de 72 heures allant des 27, 28 et 29 mars 2023.
Dans son cahier de charge, la section syndicale du commerce demande, entre autres, l’application intégrale du Procès-Verbal de conciliation du 27 juillet 202; la relecture de la Loi n° 2015-036 du 16 juillet 2015 portant protection du consommateur. La section syndicale invite les autorités à diligenter les travaux de construction du bâtiment de l’hôtel de commerce ; de réserver le poste de conseiller économique et commercial des différentes missions permanentes auprès des Ambassades dans les pays partenaires commerciaux du Mali aux services en charge du commerce.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net