Les journalistes de la caravane médiatique de Plan-Mali, dans le cadre de visite de terrain, ont assisté, mardi 17 juin 2014, à un évènement majeur pour les populations de Karaya Kofoulabé, une localité située à environ 20 km de Kita. Il s’agit de la signature d’une convention de déclaration d’abandon de la pratique de l’excision et autres pratiques néfastes traditionnelles.
C’était en présence du sous préfet de l’arrondissement central de Kita, M. Alassane Djibrila Maïga, du directeur de l’unité de programme de Plan Mali à Kita, de la représentante de l’ONG Equipe de Recherche et d’Appui pour le Développement (ERAD), Mme Kaba Nana Thiam, du maire de la commune de Bendougouba, Fadel Diawara et une foule immense. Ce mardi 17 juin 2014, c’était la fête au village de Karaya Kofoulabé et cela malgré l’hivernage, tant l’évènement était important et plein d’espoir. Ils étaient sortis nombreux, jeunes, femmes, vieux, au son des tamtams pour exprimer leur joie quant à l’abandon de cette pratique néfaste pour l’épanouissement de la petite fille. L’expression de cette joie se traduisait par les multiples messages affichés sur les pancartes. « Abandonner l’excision ne veut pas dire abandonner nos cultures » ; « Non à l’excision, oui à notre bien être » ; « l’excision, ce mal que nous pouvons éviter » ou encore « Nous jeunes, mobilisons, nous contre la pratique de l’excision ».
Après l’accueil des grands jours, le chef de village Dadé Tounkara, souhaitant la bienvenue à la délégation, a salué au nom du village, Plan Mali pour toutes les actions qu’il mène en faveur de leur bien être. Pour lui, la pratique de l’excision ne sera plus qu’un triste souvenir. A en croire, le maire, Fadel Diawara, la commune de Bendougouba (18 villages), n’a qu’un seul objectif : l’abandon communal de la pratique de l’excision. « Cette déclaration d’abandon que nous allons signer est la 8ème du genre dans notre commune. Notre objectif c’est l’abandon total dans toute la commune de Bendougouba », a-t-il dit, avant de rassurer qu’un comité de surveillance sera mis en place pour veiller au respect de la convention. Pour la représentante de l’ONG ERAD, Mme Kaba Nana Thiam, l’évènement est révélateur d’un changement de comportement, grâce à la collaboration entre Plan-Mali et ERAD. Cette signature de convention de déclaration d’abandon de l’excision va se traduire par l’abandon total de la pratique à Karaya Kofoulabé et permettre ainsi qu’aucune fillette ne soit victime de l’excision. Le Directeur de l’unité de programme de Kita, Mamadou Seck, rappelant les effets de la pratique sur la petite fille a salué la volonté et la clairvoyance des populations de Karaya Kofoulabé qui, dit-il, ont compris les risques énormes liés à l’excision et ont décidé de l’abandonner. Il a aussi noté l’exemplarité de la coopération de Plan Mali avec les ONG dans son combat pour le bien être de l’enfant. Le sous préfet, M. Maïga, rappelant que la signature de cette convention d’abandon, engageait les populations à renoncer définitivement à cette pratique, a souligné la nécessité de créer un comité de surveillance pour la mise en œuvre de l’engagement pris. Le document a été signé par toutes les parties à savoir le chef de village au nom des communautés, le maire, l’ONG ERAD, Plan Mali et le Sous préfet.
Daouda T. Konaté
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