Pr Abdoulaye Niang à propos de la révision constitutionnelle : -La polémique autour de la création du Sénat est un faux débat…

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-Que les hommes politiques arrêtent de nous mentir !

-Les chefs de partis au Mali sont tous des monarques

En vue de sensibiliser l’opinion publique sur le projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992, le Mouvement ‘’Trait d’Union’’ a organisé hier jeudi 22 juin à la Maison de la Presse, une conférence-débats. Les conférenciers étaient deux éminents professeurs : Abdoulaye Niang et Mamadou Hamet Cissé.

Pour une deuxième fois en moins d’une semaine, le Mouvement ‘’Trait d’Union’’ a organisé hier jeudi 22 juin à la Maison de la Presse, une conférence-débats, sur la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Après le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, deux éminents professeurs étaient conviés cette semaine pour éclairer la lanterne des participants sur le nouveau projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Il s’agit du Pr Abdoulaye Niang, chercheur et expert en économie de la défense et du Pr Mamadou Hamey Cissé, constitutionaliste et ex-expert de la mission d’appui aux réformes politiques. Au présidium, les deux principaux conférenciers étaient accompagnés par Mamadou Ben Chérif Diabaté du RECOTRADE et la coordinatrice du Mouvement ‘’Trait d’Union’’, Oumou Sall Seck. Qui dans ses propos introductifs a précisé que l’objet de cette série de conférence-débats n’est pas d’inviter les gens à voter pour ou contre ledit projet de loi mais plutôt de les familiariser avec son contenu afin qu’ils puissent faire le bon choix pour le Mali.

Faut-il le rappeler, le projet de révision de la constitution du 25 février 1992 suscite beaucoup de débats souvent teintés de passion.

« Le peuple malien doit prendre part activement au processus, nous devons dépasser les passions et mettre au-dessus le Mali notre patrie », a précisé la coordinatrice du Mouvement ‘’Trait d’Union Oumou Sall Seck, non moins maire de Goundam. Qui ajoute qu’à travers cette initiative, les membres du mouvement veulent contribuer à une bonne compréhension, par les populations, du contenu du texte révisé et son enjeu pour le Mali.

Pourquoi réviser la constitution ?

Pour Mamadou Hamet Cissé, constitutionnaliste et ex expert de la mission d’appui aux réformes politiques, le Mali est a 25 ans d’exercice démocratique avec la constitution du 25 février 1992 qui n’a jamais été révisée, malgré la nécessité qui s’impose depuis le temps du président Alpha Oumar Konaré. Hors dit-il, une constitution qui ne change pas se « sclérose » et se « détériore ».  Pour preuve soutient-il, au bout de 25 ans, beaucoup de choses ont changé, notamment avec la décentralisation.

« Une constitution s’écrit par des hommes et elle est révisable par des hommes, c’est la loi qui le dit dans des circonstances bien déterminées, à savoir par référendum », a dit le conférencier Pr Mamadou Hamet Cissé. Qui, à titre d’exemples, a rappelé que la constitution américaine de 1779 a été amendée (révisée) 37 fois et la France de 1958 à nos jours a effectué 24 révisions de sa constitution qui sert de référence au Mali.

S’agissant de l’article 118 brandi par les opposants à la révision constitutionnelle, le conférencier a rappelé que la Cour Constitutionnelle est juge des lois et qu’elle a déjà statué sur la question en émettant un avis favorable à la tenue du référendum.

« Cette cour n’a pas été mise en place par l’actuel président, donc elle est indépendante », dit-il. Pour lui, il n’y a pas d’autres voies pour départager les partisans du ‘’Non’’ et du ‘’Oui’’ si ce n’est par celle des urnes.

Quant à la question relative au renforcement des pouvoirs du président de la République, le conférencier Mamadou Hamet Cissé, rappellera que le Premier ministre est nommé par le président de la République élu au suffrage universel. Et qu’il ne doit en aucune manière être l’égal de ce dernier.

Pour lui, la révision de la constitution s’impose pour deux raisons fondamentales : prendre en compte les nouvelles préoccupations du peuple malien et être en conformité avec les réalités politiques postérieures au 26 mars 1991.

Pr Abdoulaye Niang dénonce les manipulations de la classe politique

A la suite du premier intervenant, le Pr Abdoulaye Niang, président du Centre « Sènè », expert en économie de défense et chercheur,  n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer certaines fausses informations données par les partisans du ‘’Non’’ autour du contenu du nouveau texte.

Selon lui, le nouveau projet de loi portant révision de la constitution n’est certes pas parfait mais, il vaut mille fois mieux que l’ancien texte. Et pour preuve soutient-il, l’article 71 de la nouvelle constitution qui définit la libre administration des collectivités territoriales, permettra aux populations locales de mieux profiter de leurs ressources naturelles.

Pour le Professeur Niang, la polémique autour de la création du Sénat est un faux débat. « Nous avons des personnalités culturelles, traditionnelles ou religieuses qui sont plus légitimes que nos hommes politiques. Je ne vois pas de problème à ce qu’on veuille faire représenter ceux-ci dans des instances de décision. Ceux-ci ont bien un rôle à jouer dans la gestion du pouvoir », a martelé le Pr Abdoulaye Niang. Qui estime que la nomination d’un tiers des membres du Sénat ne fera pas du président de la République un ‘’monarque’’ comme le soutiennent certains détracteurs du nouveau texte.

« Il faut que la classe politique arrête de mentir au peuple, de manipuler l’opinion. Il faut qu’ils arrêtent de nous faire bagarrer. Qui est ce chef de parti qui n’est pas monarque ? Est-ce que Soumaïla Cissé acceptera de céder la tête de son parti à Mody N’diaye que j’estime aujourd’hui plus légitime ? Est-ce que Tiébilé Dramé acceptera de céder la tête de son parti à Djiguiba Keïta dit PPR ? Modibo Sidibé, même chose… ils sont tous des monarques », a  laissé entendre Pr. Abdoulaye Niang. Qui précise qu’il n’a jamais été ami avec IBK et que le débat sur la révision de la constitution doit être dépolitisé.

Pour lui, en réclamant le retrait pur est simple dudit projet de texte, l’opposition viole l’article 2 de la constitution du 25 février 1992 qu’elle prétend défendre. « Allons y au référendum et laissez le peuple s’exprimer librement », a-t-il ajouté.

Lassina NIANGALY

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12 COMMENTAIRES

  1. Professeur je pense que le contenu des lois doit venir du peuple. Nous ne sommes pas des étudiants devant un professeur mais le peuple devant sons avenir. Alors restons dans ce cadre et ne déplaçons pas le débat.

  2. Etre à ce niveau d’érudition et truander le champs de certains héritiers Prof Niang tes problèmes sont ailleurs………………….

  3. Mr Niang chaque ville et/ou chaque village malien a ses notables. Pouvez-vous nous dire quels sont les notables qui seront choisis par le president et selon quels criteres? Si vous avez une liste des notables, ils faut l’inclure dans le texte qui sera soumis au referendum pour eviter des maux de tete au president.
    Dans une democratie tous les citoyens sont egaux. SI LES NOTABLES VEULENT ETRE DES SENATEURS , QU’ILS PRESENTENT LEURS CANDIDATURES COMME TOUT LE MONDE ET LAISSENT LE PEUPLE LES ELIRE OU LES REJETER!!! Nous savons que certaines theocracies sont oppose’es a’ la democracie parce qu’elles n’acceptent pas que le vote du dirigeant religieux a le meme poids que celui d’un citoyen ordinaire.
    Ces debats academiques n’interessent pas le people malien. JUST LEAD OR GET OUT OF THE WAY!!! LE MALI MERITE MIEUX!!!!

  4. On sait que Mr Niang avait un problème patrimoine à résoudre.
    A t’il cédé aux menaces du pouvoir ?
    Oser affirmer que nos chefs traditionnels sont plus légitimes,c’est ignorer la réalité sociale du MALI .
    Ces chefs traditionnels tirent leurs légitimités de leurs lignées familiales qui la plupart sont contestées.
    Les chefs religieux ont pour légitimité l’ escroquerie d’une grande majorité analphabète de la population .
    Si le président peut sanctionner le premier ministre à sa guise,mieux vaut supprimer la fonction de premier ministre puisque nous aurons à faire face à un chef d’administration qui ne prendra jamais d’initiative .
    Le premier ministre exécute une politique inspirée d’une déclaration générale approuvée par la représentation nationale qui lui donne une légitimité populaire empêchant le président de le destituer à sa guise.
    Son départ est consécutif à une négociation entre lui,le président de la république et le président de l’ assemblée nationale .
    Il est seul à mettre fin à sa fonction en démissionnant.
    Cela exprime la confiance que lui a donné la représentation nationale qui fait contre poids au pouvoir du président de la république confirmant le régime semi présidentiel de notre constitution.
    Dans la pratique seul le président ALPHA OUMAR KONARE a respecté ce régime semi présidentiel en permettant à ses premiers ministres d’exercer convenablement leurs fonctions conformément à la confiance accordée par la représentation nationale.
    Le premier ministre IBRAHIM BOUBACAR KEITA a retardé son remplacement car il était soutenu par une France importante des députés du parti au pouvoir qui lui étaient fidèles.
    Accorder la possibilité au président de la république de sanctionner le premier ministre ,c’est diminué le pouvoir de l’ assemblée nationale ,la transformant ainsi constitutionnellement en caisse de résonance.
    C’est aussi presidentialisé la démocratie malienne contraire à l’ ESPRIT de MARS 1991dont la révolution à consisté à empêcher un homme d’ avoir des pouvoirs exorbitants.
    Si le premier ministre ne peut pas avoir la marge nécessaire d’exercer sa fonction qu’ on permette au président d’être responsable devant la représentation nationale.
    Ainsi venir chaque fois donné des explications aux députés sur les avancées de sa déclaration générale.

  5. … ” pour preuve soutient-il, l’article 71 de la nouvelle constitution qui définit la libre administration des collectivités territoriales, permettra aux populations locales de mieux profiter de leurs ressources naturelles… ” … /// …
    :
    La libre administration des collectivités territoriales, permettra aux populations locales de mieux profiter de leurs ressources naturelles… ? D’accord, mais une Administration des collectivités territoriales pas trop libre quand même… A cause du risque de velléités indépendantistes. Si une Région a plus de ressources que les autres, elle serait peut-être tenté de les garder pour elle seule, de pas avoir envie de partager avec les populations des autres régions du pays, moins nanties. Les régions qui auraient du pétrole, le gaz, l’uranium , l’or, etc…, par exemple, pourraient être tentées par le repli sur soi… ? On voit dans certains pays Africains où des populations de régions plus nanties croient avoir un droit de propriété sur les ressources naturelles de leur région au détriment du peuple tout entier et du pouvoir central du pays. D’où des revendications mesquines et de chantage à leur gouvernement…

  6. Deux Professerus Experts de mes deux chaussures, ils racontent leur vie, Oumou je suis tres decu de toi car tu t’es associee a la mediocrite des deux leches bottes. Allez-y tous lire les soucis du Secretaire General des Nations-Unies, le Mali ne se fera pas dans la dictature ou par des pseudo-constitutionalistes

  7. Pour des experts, ces explications sont partisanes et ne répondent pas aux vraies questions. Sinon,nous savons que la révision certaines dispositions est une exgicence . Déçu tout simplement !

  8. “Cette Cour n’a pas été mise en place par l’actuel Président, donc elle est indépendante”
    Reflection indigne d’un “intellectuel sérieux”.
    Savez- vous que les membre de cette Cour (dont le mandat est de 9 ans) n’ont pas été nommes en même temps?
    Savez vous qu’ils ne termineront pas leur mandat en même temps?
    Savez vous que plus de la moitie de cette cour a été nommée sous IBK?
    Seydou Nourou Keita, administrateur civil, ancien Secrétaire Général adjoint de la Présidence sous IBK, responsable RPM connu par exemple?
    Vous faites honte, Professeur
    Maliens, réveillez vous.

  9. Pitoyables professeurs Niang et Cissé , vous déshonorez votre université, et vous faites la honte de l’intellectuel. Sincèrement si c’est cela votre réflexion je pense que vous devriez rembourser au Peuple Malien vos frais d’études. Vous dégoutez nos enfants pour cette filière de constitutionaliste. Heureusement nous avions au Mali des intellectuels utiles à nos enfants comme le Dr Brahim FOMBA qui donne envie d’étudier. Vous n’êtes que des prostitués intellectuels à la solde d’une pourriture. Quel dommage pour vous et votre mentor de caméléon : Oumou Sall Seck une femme à deux noms de famille. Cela est suffisamment évocateur de beaucoup de choses. Le peuple a démasqué tous les opportunistes de votre espèce donc inutiles vos campagnes d’intoxication. Ce débat vous dépasse.

  10. Les arguments avancés par vos deux soit-disant “éminents” profs de droit sont très très légers pour des juristes!

    D’abord à M. Cissé, je rappellerai simplement : 1. qu’aucun membre du Sénat en France n’est nommé par le Président de la République. Les sénateurs sont ici nommés au suffrage universel indirect par les collectivités territoriales: région, département etc. Aux USA, puisqu’il qu’il cite aussi ce pays, les sénateurs sont élus au suffrage universel direct. Pour rappel, le parlement est composé de l’assemblée nationale et du Sénat en France , aux USA du Congrès + Senat La mission des parlementaires est notamment de contrôler le pouvoir exécutif (président et gouvernement). Donc quand un pdt de la Rép peut “nommer” 30% des sénateurs “amis” comme IBK veut s’arroger ce pouvoir, alors on est plus en démocratie mais en monarchie voire en oligarchie.
    2. La justice malienne est corrompue jusqu’à l’os comme tout le sait. Par conséquent, le verdict de la Cour constitutionnelle, n’est pas parole d’évangile chez nous.
    3. Contrairement ce que dit M. Cissé, le PM n’as jamais été l’égal du Pdt de la Rép puisque c’est celui-ci qui nomme et révoque celui-là. En clair, si IBK peut librement nommer et révoquer son PM à tout moment, l’inverse n’est pas possible. Donc le président de la République n’est pas “l’égal” de son PM en l’état actuel. Il lui est supérieur Par conséquent, cet argument n’a aucun sens.

    Ensuite pour M. Niang qui manifestement n’a avancé aucun argument sérieux à part taxer de “manipulations” les opposants au projet de révision constitutionnelle, il est inutile de lui répondre. Il ne comprend pas de toute évidence les enjeux. Il confond le Sénat, qui en tant que seconde chambre du parlement doit participer à l’élaboration des lois, avec le conseil du village. On parle de création d’une nouvelle institution (budgétivore) de la République et non d’un arbre à palabres où se réuniront “les personnalités culturelles, traditionnelles et religieuses”! Bonjour la laïcité au passage!

    Ah nos experts en carton…Pauvre Mali, pauvre Afrique! Le pouvoir, toujours le pouvoir et encore le pouvoir! Si nos dirigeants mettaient autant d’énergie et de créativité pour développer nos États qu’ils mettent pour s’agripper au pouvoir, l’Afrique serait déjà bien développée.

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