Pouvoir et longévité : Les démocrates, les empereurs et les héritiers

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Le continent noir, en ce 21e siècle, semble nous édifier que nos dirigeants ont le secret de s’éterniser au pouvoir devenu pour eux, une assurance à vie. Disons même que le pouvoir devient le visa pour la mort. Ainsi, on s’empare du pouvoir et on y reste pour ne passer le témoin qu’à son fils.

On confie le pouvoir à un enfant ou à un proche pour que les progénitures et les sbires ne se retrouvent  pas devant les juridictions. C’est le cas d’El Hadj Omar Bongo Ondimba du Gabon, qui a passé le témoin à son fils, Ali. Le défunt Gnassimbgé Etienne Eyadéma a tout fait avant sa mort pour que son fils Faure prenne les rênes du Togo. Theodor Obiang Nguema a bien positionné son fils actuellement dans l’antichambre du pouvoir en Guinée Equatoriale. Quant à Abdoulaye Wade du Sénégal, son projet de dévolution monarchique au profit de son fils Karim, n’a échoué que grâce à la témérité des Sénégalais.

C’est ça le développement en Afrique. Un continent où la misère et la corruption riment avec le sous développement. Au Zimbabwe, en Angola, à défaut d’un fils, les «vieux prédateurs» s’accrochent au pouvoir avec becs et ongles. Du passage de la dictature à la démocratie, deux tendances se sont dessinées. Il s’agit des démocrates et des non démocrates. Les premiers sont de deux catégories. Ceux qui préfèrent prendre la démocratie comme un paravent et en voulant, par des manières peu orthodoxes, se maintenir au pouvoir. Les présidents Mamadou Tandja, Amadou Toumani Touré et Laurent Gbagbo en savent quelque chose. En voulant absolument tordre le cou à la démocratie pour se maintenir, on finit toujours par prendre la tangente ou se retrouver en prison.

Le dernier, à savoir Gbagbo, se retrouve entre les mains de justiciers au Pays Bas. Le premier, Mamadou Tandja, s’est retrouvé en prison avant d’être libre de ses mouvements. Le second, connu sous le pseudonyme d’Att, a pris ses jambes au cou pour éviter la colère d’un groupe d’officiers dont en première ligne des sacs à dos. Mais, à force d’être dans toutes les sauces, tel un arôme fantastique affecté à relever indistinctement tous les aliments, la démocratie s’use, au sens propre comme au sens figuré. Il se prête à tous les usages. Il sert à couvrir tous les simulacres. Le pouvoir, comme Job, et corvéable à merci.

Mais heureusement qu’il y a encore en Afrique un clan de vrais démocrates. Comme on en trouve au  Sénégal, au Nigéria, en Afrique du Sud, au Bénin, au Ghana, au Niger, au Cap vert, etc.

Des pseudo démocrates et vrais empereurs, il y en a aussi. Et ils se comptent par dizaines. Ils ont pris le pouvoir et n’osent le remettre sous peine de faire face aux justiciers. Il s’agit de Paul Biya, Blaise Compaoré, Idriss Déby Itno, Yaya Jammeh, entre autres. Vive le pouvoir en Afrique.

Destin GNIMADI  

 

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1 commentaire

  1. Vous sembler oublier une chose dans votre analyse, c’est le rôle du peuple car c’est ce peuple là qui ne veut pas se séparer de ces présidents qui il faut le dire sont nantis d’expérience et le peuple repose sa confiance et sa souveraineté entre les mains d’experts.

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