Pouvoir de Transition : La refondation est-elle toujours en cours ?

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En dehors de la réforme constitutionnelle ouvrant la voie à la quatrième République, la « refondation » tant prônée ou son chantier peine à être visible.

La promesse d’un changement fondamental de gouvernance a été l’élément décisif du renversement du régime du président IBK. C’est dans ce sens que les plus hautes autorités de la Transition n’ont cessé de glosé sur une gouvernance refondée basée sur la vertu et la rupture d’avec les anciennes pratiques de gestion de la chose publique.

C’est dans cet ordre d’idées que le chef de l’Etat, le Premier ministre et différents membres du gouvernement ne cessent de promettre le lancement de vastes chantiers de refondation au plan politique et institutionnel.

C’est ainsi que la gouvernance politique de l’Etat malien, la gestion des ressources publiques, la gouvernance  des élections, etc  étaient au menu des chantiers de cette refondation. Sans oublier les nombreuses recommandations issues des assises nationales de la refondation (ANR), celles issues du dialogue national inclusif et de la conférence d’entente nationale.  Mais au jour d’aujourd’hui, l’on peut dire que c’est la Constitution  qui a été modifiée depuis le référendum du 18 juin 2023. Quid des lois et règlements d’application de cette nouvelle loi fondamentale ? Ils tardent à voir le jour ou à se concrétiser. Quid de la nouvelle charte des partis politiques censée réduire le nombre de formations politiques ? Quid de la nouvelle loi électorale ? Tous ces chantiers semblent faire l’objet d’un certain attentisme.

Par ailleurs, dans la réalité du fonctionnement des institutions, l’on a l’impression que rien de substantiel n’a changé dans le fonctionnement de l’Etat au Mali. C’est pourquoi les Maliens se demandent si les autorités ont abandonné ou non le chantier de la refondation de l’Etat. Tout semble indiquer que le Malikura promis n’est pas encore en chantier, plus de 3 ans après le renversement d’IBK. Car, nul ne peut jurer qu’aujourd’hui, il n’y a plus aucun cas de mauvaise gouvernance au sein des services de l’Etat. La preuve, la crise énergétique avec l’EDM-SA, où l’on peine à voir le mieux dans la gestion, avec des coupures incessantes du courant électrique. Sans compter des cas de grèves dans l’administration s’amoncellent… Tout cela devant les regards inquiets des Maliens qui se demandent si le renouveau attendu n’est pas finalement un vœu pieux.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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2 COMMENTAIRES

  1. Sidibeke, moi je savais pas que le Malien soit aussi tres monolithique et tres vertical, incapable d’analyser de facon horizontale ce qui se passe autour de lui, est-ce que la reconquête du territoire national fait partie de la refondation nationale- l’unité nationale est le corps de toute refondation, soyons plus intelligents, ayons plus de hauteur et éviter de penser en vase clos.

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