Poursuites contre ATT : L’accusation manque de consistance

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Cheick Oumar Konare
Cheick Oumar Konare

Dans une contribution qu’il nous a fait parvenir, Maître Cheick Oumar Konaré, avocat à la Cour et observateur politique, juge inconsistant le dossier d’accusation monté par le gouvernement contre l’ancien président Amadou Toumani Touré. Lisez plutôt…

 

 

Renversé, le 22 mars 2012, par une junte militaire, l’ancien président Amadou Toumani Touré fut contraint de formaliser sa démission puis, courant avril 2012, de s’exiler à Dakar où, avant lui, le Camerounais Amadou Ahidjo et le Tchadien Hissène Habré avaient trouvé refuge. A la faveur de l’élection d’un nouveau président de la République et de l’arrestation de son principal tombeur, le général Amadou Haya Sanogo, ATT espérait retourner dans son pays dans les meilleurs délais. Ses espoirs tombent manifestement dans le lac car, par une déclaration du 27 décembre 2013, le gouvernement malien a annoncé des poursuites contre sa personne.

 

 

 

 

Les charges

 

Il ressort du communiqué gouvernemental que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, a, par lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, été saisie d’une plainte dirigée contre ATT pour les faits suivants :

 

 

– Avoir, en sa qualité de président de la République et de chef suprême des armées, et en violation du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation de forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 33, alinéa 2 du Code pénal;

 

 

 

– Avoir, en tant que président de la République et de chef suprême des armées, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, alinéa 2 du Code pénal ;

 

 

 

– Avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants, entraînant une frustration qui nuit à la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, alinéa 3 du Code pénal ;

– S’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à la circulation de matériels de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, alinéa 3 du Code pénal;

 

 

 

– Avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, participé, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34, alinéa 3 du Code Pénal ;

 

 

– Avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements, laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés et dont la connaissance pouvait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale, faits prévus et punis par l’article 39, alinéa 2 du Code pénal.

Selon le gouvernement, ces faits constituent le crime de haute trahison.

 

 

 

Objections politiques

 

Sur un plan strictement légal, le gouvernement malien a toute latitude de poursuivre ATT. Ayant dirigé le pays, il n’en demeure pas moins un citoyen comme les autres et à ce titre, assujéti à la loi, même si la Constitution lui accorde le privilège d’être jugé par une Haute Cour de Justice. De surcroît, c’est sous son règne que le pays a sombré dans le désastre. S’il n’avait pas été léger au point de laisser l’Etat et l’armée se déliter, le Mali n’aurait pas subi, une année entière, le joug de rebelles de tout acabit. Mais l’appréciation de la faute présidentielle est purement politique et non juridique : selon que l’on soit du bord politique d’ATT ou non, elle change de manière radicale. Là réside la difficulté principale de la procédure : comment donner à un crime politique un habillage juridique ? Le caractère hautement politique des poursuites risque, par là même, de les fragiliser et de pousser le Sénégal, pays à la réputation démocratique établie, à refuser une éventuelle extradition d’ATT, par crainte d’un règlement de comptes.

 

 

 

Par ailleurs, la démarche du gouvernement exhale de forts relents discriminatoires. En dehors d’ATT, aucun autre responsable politique à l’époque des faits n’est, en effet, visé par la plainte. Cela ne se conçoit guère dans la mesure où le chef de l’Etat ne peut agir qu’à travers son gouvernement, lequel, aux termes de l’article 53 de la Constitution, ” détermine et conduit la politique de la Nation et dispose de l’Administration et de la Force armée”. Les principales décisions de l’Exécutif sont prises en Conseil  des ministres et contresignées par le Premier Ministre et les ministres concernés. Dans ces conditions, il n’y a aucune équité à traduire ATT devant une juridiction en l’absence de ses Premiers Ministres et de ses ministres. Prétendre qu’ATT a pu décider seul dans certaines matières ne saurait prospérer puisque cela suppose que les gouvernements en place ont failli dans leurs missions constitutionnelles, ce qui, justement, devrait leur valoir une comparution en Haute Cour de Justice ! Concepteur de la gestion consensuelle du pouvoir, ATT a toujours compté dans ses gouvernements successifs des représentants des principaux partis politiques : Adema, URD,  CNID, RPM, MPR, Parena, SADI, etc. Or, sous les deux quinquennats d’ATT, jamais l’Assemblée nationale n’a initié une motion de censure contre un gouvernement ni n’a rejeté la déclaration de politique générale d’un Premier Ministre. Pourtant, elle en avait le pouvoir (articles 78 et 79 de la Constitution) et faisait face à un chef d’Etat indépendant, dépourvu de parti politique, donc facile à déstabiliser. Par conséquent, les poursuites initiées contre ATT doivent engager aussi la responsabilité des députés qui ont siégé à l’hémicycle de juin 2002, date d’avènement d’ATT au pouvoir, à mars 2012, date de sa chute.

 

 

 

Enfin, il y a lieu de se demander pourquoi le gouvernement se lance, à bride abattue, dans des poursuites judiciaires contre un ancien chef d’Etat alors qu’il a officiellement érigé la réconciliation nationale au rang des priorités et qu’en ce domaine, tout reste encore précaire. A l’heure actuelle, les négociations avec les groupes armés sont suspendues, la ville de Kidal échappe au contrôle de l’Etat, les bérets rouges et les bérets verts se regardent en chiens de faïence, les communautés du nord pansent les plaies de la période d’occupation et l’économie nationale peine à se relever. Qu’au mépris de tant de préoccupations, le gouvernement poursuive ATT donne à son acte des allures démagogiques.Maints observateurs estiment, à cet égard, que les poursuites participent d’une opération de marketing politique destinée à complaire aux militants pro-junte très remontés contre le pouvoir depuis l’arrestation du général Sanogo. D’autres considèrent qu’elles constituent une manœuvre de diversion destinée à faire oublier le marasme économique ambiant.

 

 

 

Ojections  juridiques

 

On aurait pu espérer qu’avant d’engager des poursuites d’une telle solennité, le gouvernement ficelle à souhait son dossier. Or les incriminations retenues paraissent plutôt tirées par les cheveux.

 

 

 

1-    Il est reproché à ATT de “n’avoir opposé aucune résistance” à la pénétration et à l’installation de “forces étrangères” sur le territoire national.Il s’agit là d’un crime passif tel qu’on en a rarement vu. De plus, la notion de “forces étrangères” se combat aisément dans la mesure où les hommes du colonel indépendantiste maliano-libyen Mohamed Ag Najim, venus occuper les alentours de Kidal en fin 2011, sont des Touaregs maliens. En outre, tout le monde sait qu’ATT, affligé d’une armée déliquescente, n’avait pas les moyens de les expulser par la force. L’idée qu’il ne leur a “opposé aucune résistance” ne résiste pas à l’analyse puisqu’après avoir échoué à les convaincre de déposer pacifiquement les armes, il a bel et bien dépêché au nord l’armée nationale pour les combattre. On convient, a posteriori, que sans l’intervention française, ni l’armée malienne ni celle de la CEDEAO n’auraient pu venir à bout des groupes rebelles séparatistes et jihadistes.

 

2-   

2-Il est reproché à ATT d’avoir “détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale”. Quel outil a été détruit et de quelle façon ? Le gouvernement n’en souffle mot alors qu’il supporte la charge de la preuve !

 

 

3-Il est reproché à l’ancien président d’avoir “participé à une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants, entraînant une frustration qui nuit à la défense nationale”. En un mot comme en mille, le gouvernement remet, ici, en cause les pouvoirs de nomination de l’autorité politique et impute au chef de l’Etat  les défaillances personnelles des chefs militaires ! N’en déplaise au gouvernement, il n’existe aucun baromètre permettant de mesurer le degré de “patriotisme” d’un officier ; les généraux placés par ATT à la tête des états-majors continuent d’ailleurs d’occuper, à ce jour, de hautes fonctions dans l’armée. Loin de comparaître en justice pour déficit de “patriotisme” ou de “compétence”, ils bénéficient, depuis la Transition, d’une inflation de promotions exceptionnelles au point que l’on se demande si le Mali n’a pas vaincu, tout seul, les rebelles ! Ces promotions exceptionnelles adviennent parce qu’elles sont licites; leur caractère exceptionnel montre qu’elles n’auraient pas eu lieu en temps normal. Nulle part, la loi n’érige en crime le fait de nommer un officier aux dépens d’un autre, même plus méritant.Par contre, elle déclare criminelle toute désertion et toute rébellion, quels qu’en soient les motifs. On a l’impression que le reproche gouvernemental adressé à ATT vise à  justifier les désertions massives de soldats prétendument ” démoralisés” !

 

 

3-    Il est reproché à ATT de s’être ” opposé à la circulation de matériels de guerre “. L’incrimination fait sourire quand on se souvient que c’est grâce aux armes commandées par ATT et, un moment, bloquées par la CEDEAO, que les unités maliennes ont pu résister tant bien que mal aux premiers assauts rebelles sur Konna…

 

4-    Il est reproché à ATT d’avoir “participé, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale”. Question : la “troupe” a-t-elle le droit, en démocratie, de “grogner” ? La réponse est négative, le syndicalisme et la révolte dans l’armée étant sévèrement punis par la loi. Ne commet donc pas un crime le dirigeant politique qui refuse de céder à la “grogne” d’une quelconque troupe. Quant aux articles de la presse, ils n’ont pas valeur de lois !

 

 

5-    Il est reproché à ATT d’avoir, “par imprudence, négligence ou inobservation des règlements, laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés et dont la connaissance pouvait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale”.Il serait très instructif de savoir quels “renseignements” ATT a remis ou laissé remettre aux forces ennemies. La porosité de l’armée malienne et son infiltration par l’ennemi tiennent à de nombreuses causes dont la moindre n’est pas le recrutement, en son sein, de milliers d’anciens rebelles. Ces recrutements furent imposés par des accords politiques passés successivement par les régimes de Moussa Traoré (Accords de Tamanrasset de 1991), d’Alpha Oumar Konaré (Pacte National de 1992) et d’ATT (Accord d’Alger de 2006). S’il faut faire le procès de ces accords, il faudra alors citer en Haute Cour tous les anciens présidents et leurs gouvernements successifs. Or de cela, le gouvernement n’en veut point ! A titre de rappel, quand l’Union soviétique parvint, à travers ses réseaux d’espionnage, à mettre la main sur les secrets de la bombe atomique, l’Amérique, privée de son monopole, soumit à la potence, non le président fédéral, mais plutôt Julius et Ethel Rosenberg, auteurs directs des fuites.

 

Pour le malheur d’ATT, il sera jugé par des députés acquis à la cause du pouvoir.Il n’aura, hélas !, rien à espérer de ses juges, dans un pays où la faim, la soif et l’ambition, médiocres conseillères, poussent à tirer à boulets rouges, même sur les corbillards…

 

 

 

Par Maître Cheick Oumar Konaré, Avocat à la Cour

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27 COMMENTAIRES

  1. L’ARTICLE DE MAITRE CHEIK OUMAR KONARE INTUTILE ” POURSUITES contre ATT : L’accusation manque de consistance”! est un chef-d’oeuvre journalistiqueet juridique!L’AUTEUR DE CETTE BELLE DISSERTATION JURIDIQUE EST LE TYPE DE MALIEN QUE NOUS RECLAMONS DEPUIS MARS 2012.EN EFFET UN RESPONSABLE RELIGIEUX MALIEN A DIT “POUR QU’IL AIT CHANGEMENT IL FAUT QUE L’HOMME MALIEN CHANGE DE COMPORTEMENT!” UN AN APRES,LES MEMES PRATIQUES SONT ENCORE VIVACES! DES SLOGANS REPETITIFS TENTENT DE NOUS CONVAINCRE QU’IL EST LA! OR c’est le statut QUO!PAR DES EXPLICATIONS CLAIRES,SOUTENUES PAR DE BONS ARGUMENTS JURIDIQUES,IL DEMONTRE QUE LES POURSUITES CONTRE ATT N’ONT AUCUN FONDEMENT JURIDIQUE;A LA RIGUEUR DES FAUTES ADMINISTRATIVES!CELA A UN RELENT DE VENGEANCE!Un JUGEMENT CONDUIT PAR DES DEPUTES DE LA MAJORITE OU ELUS PARLA MAJORITE PEUT IL ETRE IMPARTIAL? RECUPERER L’ARGENT DETOURNE EST PRIORITAIRE POUR LE MALIEN QU’UN HYPOTHETIQUE JUGEMENT POUR HAUTE TRAHISON !A CE TRAIN,LA RECONCILIATION SE FERAT-ELLE?

  2. il espérait retourner chez lui…les espoirs de son retour sont tombés dans le lac”, mais pourquoi, Maître ? Puisque l’acte d’accusation est aussi vide que vous le prétendez, pourquoi donc ne s’empresse-t-il pas de rentrer ? Hein Maître
    Au demeurant, j’espère qu’il est assez intelligent pour avoir pris acte de votre honteuse cour à se lier vos incompétents services. Bonne digestion

  3. Je remqrque que, que ce soit comme journaliste ou homme de Droit, tu t’en tire a merveille:TOUT EST DEJA DANS CETTE AFFIRMATION: “Mais l’appréciation de la faute présidentielle est purement politique et non juridique : selon que l’on soit du bord politique d’ATT ou non, elle change de manière radicale. Là réside la difficulté principale de la procédure : comment donner à un crime politique un habillage juridique ?” LE RESTE N’EST QU’ARGUMENTS LOGIQUES ET OBJECTIFS.
    Mais Mr Konare, “Joe Brin le Bourgeois, grand amateur de Foie Gras et de rognon, n’a pas reelement change.
    FAIS ATTENTION A TOI; LES MAUVAISES LANGUES DISENT QUE PARCE QUE LES QUALIFICATIFS DE “JOE BRIN, BOURGEOIS….” T’AVAIS VALLU UNE BASTONNADE SI SEVERE QU’ON T’AVAIT LAISSE POUR MORT SUR LE CHEMIN DE KATI. PAR QUI? ON NE LE SAURAIT JAMAIS…SANS TON ECLAIRAGE.
    Ce n’est pas parce que tu es avocat que ces “meme sbires” n’oseront pas s’en prendre a toi POUR AVOIR DEMONTE DE SI PIETRES CHARGES QU’on veut servir au peuple.

  4. Les gens qui tiennent des discours de jugement oublient que cette décadence du Mali ne date pas seulement d’aujourd’hui car nous savons tous au MALI ici que chaque fois qu’un jeune fonctionnaire était affecté dans les régions nord cela faisait soulever beaucoup de gymnastiques pour empêcher ce départ du jeune fonctionnaire.
    Alors cela a fait que les militaires,les agents de la sécurité et les fonctionnaires tous étaient réfracteurs au départ du Nord. Nous sommes tous coupables de l’abandon du Nord aux mains des seuls habitants autochtones qui sont aujourd’hui qualifiés d’ennemis par le gouvernement d’IBK.
    On ne doit pas se voiler la face nous tous comptables de la situation d’abandon du nord.

    • Mais qui s’est engager à mettre fin à celà? qui devait mettre fin à cela? Et les armes? Et la rigueur dans le recrutement dans l’armée? Quel est le role du président de la république? Si vous ete aussi responsable (au meme pied de responsabilité) que ATT,nous autres nous le somme pas.

  5. cher Maître COK
    je crois que tu as tout dis et tout est certes compris, mais je crois que tu as plutôt mesuré cette affaire dans sa plus profonde dimension.Manifestement ils sont beaucoup comptable des faits reprochés à ATT au moment ou on parle de la démocratie qui sépare les pouvoirs et qui garantie les lois fondamentales.Le peuple a des élus,l’armée à des hautes officié sortis des grandes école de guerre,la classe politique remplie des grandes bouches comment la seule personne président peut conduire le pays jusqu’ici,chers compatriotes situons les responsabilités et que naisse la vraie justice on est fatigué là

  6. “Dans l’attribution du marché des engrais aux opérateurs économiques du Mali, les choses ne se sont pas bien passées cette année. Le Ministre du département chargé de cette attribution a traité autrement, le dossier en prenant des dessous de table à un grand opérateur économique de la place. La somme qu’il a prise en échange du marché est estimée à plus de 400 millions de nos francs. Avec qui a-t-il traité un tel deal ? Il s’agit bien de la société Toguna Agro-Industrie. Le PDG de cette société, Seydou Nantoumé a versé cette somme au ministre Tereta sous la proposition de ce dernier à lui donner tout le marché d’engrais. Du coup, des révoltes sous prétexte d’injustice se sont fait sentir de la part des autres opérateurs économiques qui se sont plaints à qui de droit.
    Après vérification de l’information par les autorités compétentes, une inspection est en cours actuellement dans le département du ministre Téreta afin de tirer cette affaire au clair.” Boubacar Yalkoué Source: Le Pays du 07 jan 2014

  7. Me Konaré je vous demande vous êtes sorti de quelle école? ou bien tu es un appatride. Je suis un fan d’ ATT mais il faut que la vérité soit dit.
    je vous demande de revoir votre article un homme de droit un homme honnête ne doit pas agir de la sorte.

    • Que lui reprochez-vous au juste? Au fait, je ne sais pas si cet avocat a meme ete a l’ecole, mais ce qui est sur, il est plus instruit que vous.
      Quelle honte!!!

  8. MAIS DANS TOUT çA OU ETAIT IBK? QUELLE A ETé SA POSITION? ET BOUBEYE? ET TANT D AUTRES ILS SERONT TOUS ENTENDUS

  9. Cet avocat s’il en est vraiment un, est manifestement de mauvaise foi.

    Il qualifie un crime de “politique” et non “juridique” alors qu’un crime est bien définit dans le code pénal du Mali qui n’est ni un parti politique ni un pouvoir exécutif mais bien un texte juridique fort dans le prolongement de la constitution elle même juridique en sa qualité de loi fondamentale de ce pays.

    C’est la constitution qui confère le statut de chef suprême des armées au président de la république et lui confie la mission de DÉFENSE DE L’INTÉGRITÉ DU TERRITOIRE

    Ensuite elle prend le soin de l’obliger de prêter SERMENT de garantir la constitution et l’intégrité du territoire.

    Et ATT a prêté serment deux fois en deux mandats présidentiels.

    L’avocat ci-dessus, s’étonne aussi de la destruction d’un outil de défense.

    Sa mauvaise foi lui joue des tours.

    Il a l’air d’ignorer que L’ARMÉE MALIENNE dans son ensemble est un OUTIL.

    Par complexe ou par mépris de soi il qualifie le Sénégal de démocratique et se félicite pourtant que ce pays garde des présidents africains sur son sol dans le seul but de leur faire échapper à la justice de leur pays alors qu’il juge ses propres personnalités qui enfreingnent les lois sénégalaises.

    Cherchez l’erreur!

    Donc si je comprends bien la logique de ce maître particulier, les crimes au Sénégal sont juridiques mais quand ils sont commis dans un autre pays africain ils deviennent politiques.

    Ouhh quelle asymétrie!

    Mes chers amis cela s’appelle le “grand écart” ou le “grand plat” juridique de l’éminent maître Konaré.

    Depuis quand le Sénégal détient le monopole de la JUSTICE en Afrique?

    Si les charges contre ATT sont aussi légères comme le prétend cet avocat d’un genre particulier, pourquoi ATT ne vient donc t-il pas les balayer d’un seul revers de la main?

    Pourquoi cette crainte de la justice alors que la juridiction qui doit jugée nos présidents est bien prévue dans notre constitution?

    La haute cour de justice est composée de députés qui ne participent même pas au vote de la résolution d’accusation des présumés innoncents dont la poursuite judiciaire (et non politique) est sollicitée devant l’assemblée nationale du Mali.

    Ce sont les élus du peuple qui décident à leur majorité de 2/3 s’il y’a lieu de poursuivre ou pas un président ou un ancien président.

    Et c’est une attribution constitutionnelle des députés donc juridique et non politique.

    Qui veut travestir notre démocratie en soustrayant des individus présumés innocents à la justice malienne?

    De surcroît ce sont les magistrats de la cour suprême qui instruisent dans une commission d’instruction la résolution d’accusation votée à l’assemblée nationale et non les députés.

    Et dans leur instruction ils peuvent si cela leur paraît nécessaire étendre l’accusation, poursuivre des complices, lancer des mandats d’arrêt ou abandonner les charges contenues dans la résolution d’accusation.

    Pourquoi cet avocat à ce stade de la procédure où la résolution d’accusation n’est même pas votée tente de nous faire croire que c’est ATT seul qui sera poursuivi?

    Qui veut tromper le peuple malien?

    Maître Konaré a-t-il déjà lu l’avenir?

    Aussi les magistrats qui instruiront l’accusation ne mèneront pas les débats mais ce sont les députés élus à la haute cour.

    Donc il y’a un certain équilibre des tâches entre magistrats du pouvoir judiciaire et députés du pouvoir législatif pour dire le droit au Mali.

    Pour une fois!

    Pourquoi certains aiment maquiller les crimes et leurs auteurs derrière la RÉCONCILIATION NATIONALE.

    S’il suffisait d’évoquer la réconciliation nationale pour abandonner des poursuites judiciaires alors pourquoi gardons-nous encore des détenus dans nos prisons?

    Eh “Aw tè Sabali”!

    Wa salam!

    • vous avez beaucoup de theories mais peu de pratique et vous nous perdez le temps dans vos rxp’ications savantes,ce pays et les hommes qui le dirigent à tous les échelons prennent les ordres et si les textes étaient appliqués de façon clean comme vous le pretender on allait pas être la 52 ans après

    • Cher Kassim, vous avez un sens aigu du débat. Sinon, l’article de Maître est assez limpide. On peut reprocher à ATT d’avoir échoué militairement bien que son engagement pour le développement puisse être pensé au dépens des investissements militaires. On peut lui reprocher : i) l’abandon du poste stratégique de Tessalit, ii) la mise en place d’une milice arabe pour protéger une ville très majoritairement sonray comme Tombouctou, iii) la permission donnée à un moment, à des hommes armés par Sarkozy, à s’introduire dans le pays, sans que grand monde ne réagisse d’ailleurs. BREF, ON NE PEUT QUE REPROCHER A ATT D’AVOIR TROP NEGOCIE. Mais objectivement, vous savez très bien qu’il s’est finalement résolu à combattre les rebelles/terroristes, qu’il a appelé à l’aide en vain, que c’est AYA qui a abandonné les ¾ du pays SANS COMBAT. Alors, qui faut-il traduire pour Haute Trahison ?

  10. Quand on a à faire avec un con, il faut s’attendre à tout dit-on ici chez nous.

    Chaque pays connaît dans son histoire des moments de trébuchement et, les grandspays/grands dirigeants solutionnent raisonnablement les problèmes en aillant le cap fixe.

    En 1989 , l’URSS c’est effondré et son empire c’est disloqué avec la perte de millions de km2, plusieurs États, qui sont sortis. Si certains ont chargé Michael Gorbachev, la raison voulait que plusieurs causes ont abouti à cette catastrophe. L’URSS a résisté au choc Nazi, mais en quelques heures tout était fini en 89. Si le téméraire Boris Elstine avait tenté l’aventure de jugé Gorbachev, on allait parler aujourd’hui d’un autre pays que la Russie.

    Alors, ayons raison gardé et, ces précipitations dans les prises de décision doivent cesser, sinon on tombera encore plus bas.

  11. Cher maître konare
    Vous êtes sur quelle planète le jour ou le général de division Kafougouna kone est allé à la rencontre de ces libyens ces trafiquants ces terroristes vous étiez où en leurs donnant une enveloppe conséquente de plus de 50 millions de francs Cfa.
    Le pouvoir au Mali est un régime présidentiel dont le président est le seul responsable nommé tous les responsables civils ou militaires.
    Donc Att est le seul responsable de la décadence du Mali.
    La constitution est très formelle le président de la république est jugé seulement dans le cadre de l exercice de son mandat que pour haute trahison.
    Qui a été identifiée par le gouvernement.
    Les termes de l accusation sont plausible
    Chercher votre pain mais ne discrédite pas le gouvernement du Mali

  12. cher maître vous etes imminent barreau mais sur ce dossier vous n’etes pas en aise parce le monsieur est coupable la génération futur du mali à droit à la verité et veut savoir ce qui s’est passé n’étouffons pas la verité même si il est votre client.merci

  13. Merci Maitre pour cet article edifiant. Ce qui est sur, on a coutume de dire que “QUI VEUT TUER SON CHIEN L’ACCUSE DE RAGE” et c’est exactement ce que le pouvoir d’IBK veut faire. On peut appeler le president ATT pour essayer de l’humilier, mais il ne faudrait pas que le proces (si le pouvoir en place a le courage d’aller au bout de cette affaire) se fasse a huis clos. On veut une retransmission televisee en direct de ce proces et que chacun y trouve son compte.

      • cher tintin, vous avez sûrement raison qu’ATT est assez humilié d’avoir échoué à protéger son pays. Alors pourquoi cet acharnement sur un cadavre? Alors que ses tombeurs ont continué de tenir en coupe réglée le Sud du pays alors que le Nord était aux mains des djihadistes? Qui faut-il juger? Celui qui a perdu Tessalit après de durs combats, ou un autre qui a abandonné les 3/4 du pays SANS COMBAT?

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