Dans le cadre du dialogue social qu’il a amorcé depuis qu’il a tendu sa mainau chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, continue de recevoir les Leaders de la casse politique nationale et de la société civile.
C’était en début de soirée du lundi 8 avril 2019, dans la salle des Banquets du Palais de Koulouba. Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a rencontré les chefs religieux dont l’Imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali ; Son Éminence Cardinal Jean Zerbo,, Archevêque de Bamako ; le Révérend Pasteur Nouhou Ag Infahi Yattara des Eglises évangéliques du Mali ; le Cherif Cheick Saïd Ousmane Madani Haïdara, Président du Groupement des Leaders religieux du Mali, accompagnés de leurs Délégations respectives. La rencontre s’est déroulée en présence du Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga ; du Ministre des Affaires Religieuses et du Culte,Thierno Hass. Diallo, et des proches collaborateurs du Président de la République.
Les échanges entre le Président de la République et ses hôtes ont essentiellement porté sur la situation sécuritaire actuelle dans notre pays et les récents événements survenus dans la Région de Mopti.Le Chef de l’Etat a été salué par les visiteurs de marque qui ont approuvé sa démarche participative et lui ont réaffirmé leur soutien et leur accompagnement à aller à la paix et à la réconciliation nationale. Des prières et bénédictions ont été faites pour le Président de la République et le Mali.
Le Chef de l’Etat de son côté a remercié les confessions religieuses pour leur engagement : «d’abord rendre grâce à Dieu Tout Puissant Allahou Soubhana Wat’Allah pour la grâce qu’il nous fait de chaque fois qu’un écueil se présente et vient d’être surmonté et rien ne sert de cacher que la semaine dernière, a été une semaine d’angoisse pour les maliens, surtout avec toutes les annonces qui avaient été faites on avait craint un vendredi sombre, très sombre , il n’en fut pas grande chose heureusement, ceux qui ont voulus marcher, on marché dans la règle de l’art, nous avons eus également-là, la démonstration que nos forces de l’ordre étaient des forces de l’ordre, qui ont fait leur travail correctement , avec professionnalisme ; je voudrais ici à votre micro les féliciter et féliciter aussi les organisateurs qui ont su encadrer leur marche, sauf quelques dérapages comme toujours en fin de manifestation. Donc, rendre grâce à Allah pour cela. Également demander leur soutien bienveillant et leurs bénédictions pour les autres projets à venir, dont le référendum constitutionnel, dont nous avons reçu l’avant-projet… Nous ferons tout cette semaine de le faire tenir par les horizons politiques maliens toute tendance confondue, pour qu’ils en connaissent le contenu et nous fassent retour de leurs suggestions diverses et qu’ainsi nous puissions y aller de manière consensuelle avec un climat très apaisé».
L’Imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali,très heureux de cette entrevue,a insisté sur la nécessité de l’union des cœurs de tous les fils en ces moments difficiles que notre pays traverse.
«Nous retrouver entre nous pour parler et faire en sorte que nous puissions vraiment aller ensemble pour faire face aux défis. Nos défis aujourd’hui qui nécessitent vraiment l’union des cœurs et des esprits pour qu’ensemble nous puissions faire face à ça .Nous avons parlé de ces drames qui ont eu lieu dans notre pays, que plus jamais nous ne devrions connaître et que tout le monde se mette ensemble pour que des choses comme ça ne puissent pas vraiment arriver dans notre pays. Et cela ne peut être possible tant que les gens ne sont pas ensemble parce que pour aller ensemble il faut regarder dans la même direction. Aujourd’hui, nous avons besoin de nous écouter et tous ensemble aller vers l’essentiel, l‘essentiel c’est la préservation de notre Patrie, c’est le vivre ensemble que nous avons comme valeur cardinale, il faut le préserver. Ce qui se passe aujourd’hui entre les différentes communautés, les voisins, cela n’est pas le Mali, cela n’est pas digne du Mali, il faut nécessairement qu’on trouve les voies et moyens pour dépasser cette période combien difficile ».
Cyril ADOHOUN avec CCRPPRC