Pour vaincre l’endoctrinement et toute récupération par les groupes terroristes : Des organisations religieuses plaident pour une meilleure insertion socioprofessionnelle des arabisants

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Livrés à eux-mêmes et sans attache professionnelle en dépit des diplômes qu’ils ont obtenus au terme de longues études au Mali ou à l’étranger, les jeunes arabisants ont fait le plus souvent l’objet d’une tentative de récupération des terroristes après l’invasion du pays. Si beaucoup ont refusé cet islam importé et le discours ambigu entretenu par les illuminés, combien parmi eux pourront résister assez longtemps à l’appât du gain. Quand on sait que les groupes terroristes ont toujours joué sur la précarité des personnes pour les enrôler. C’est pourquoi de nombreuses associations religieuses à travers l’union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) interpellent le gouvernement afin qu’il étudie ce dossier pour d’y trouver une solution.

preirre xC’était à l’occasion, dimanche dernier, d’une cérémonie de lecture du Saint Coran en hommage aux soldats maliens et alliés engagés au front.  Cet événement organisé par l’union des élèves et étudiants arabisants du Mali avait enregistré la présence du ministre des affaires religieuses et du président de l’UJMMA, Mohamed Maki Bah représentant les leaders religieux du pays.  Ce fut l’occasion pour les participants de se pencher sur le sort réservé aux arabisants qui ne semblent pas du tout bénéficier de l’accompagnement de l’administration pendant leur scolarité et dans la recherche d’emploi. Alors que l’union des jeunes musulmans du Mali et l’APEJ avaient signé, l’année dernière, une convention pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes arabisants.  Les participants ont fait le constat que cet engagement n’a pas été suivi d’effet depuis l’éclatement de la crise sécuritaire et institutionnelle. Précisons que depuis la chute du régime libyen, lequel avait pris en charge quelque 500 professeurs de medersas, le sort de ces jeunes arabisants est presque figé. Aujourd’hui, ils parcourent les rues à la recherche d’un mieux-être sans succès. Et ce ne sont pas les compétences qui manquent.

Le seul obstacle que ces derniers rencontrent est celui de la langue arabe. Une situation déplorée par l’UJMMA qui estime que le gouvernement avait beaucoup à gagner en jugeant ces arabisants sur leur valeur intrinsèque que sur des considérations d’ordre linguistique.

L’union des jeunes musulmans du Mali est tout de même parvenue en dépit de ses maigres moyens à assurer la formation professionnelle d’une centaine d’arabisants. Ils exercent, actuellement, chacun selon son domaine de compétence. De nombreuses organisations ou associations religieuses appellent le gouvernement à élaborer un projet de canalisation des jeunes arabisants à travers la création d’une cellule dédiée à leur cause. Une façon pour elle de mettre à l’abri les jeunes arabisants devenus la proie des terroristes et autres marchands d’illusion.

Aboulaye DIARRA

 

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1 commentaire

  1. Quels sont leurs domaines de competence? l’etat recrute selon ses besoins. Les medersas ont elles un programme validé et monitoré par l’etat? sinon c’est simple, qu’ils decrochent leurs diplomes (en francais) et se presentent au concours de la fonction publique comme tout le monde. Le francais etant la langue de travail de tout service etatique, les arabisants ne pourront passer outre. Je pensais qu’ils ont etudié l’arabe pour la religion et non pour etre inserés professionnellement? Les ecoles catholiques par exemple dispensent leur enseignement en francais et leurs eleves font les memes examens nationaux que ceux du public.

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