Longtemps trainé dans la boue par les «vieilleries» politiques, la jeunesse malienne prend de plus en plus conscience de son rôle de leadership pour un lendemain meilleur. C’est dans cette expectative que l’ancien leader estudiantin Dramane Dembélé (D.D.) à la tête d’une association d’envergure nationale voire internationale, après une étude succincte de la situation du Nord, trace les sillons d’une sortie définitive de cette crise récurrente dans notre pays.
«Mieux vaut voir une fois que d’entendre mille fois», soutient-on. Alors, en vue de connaître et de trouver une solution définitive aux nombreux défis de développement harmonieux du Mali notamment le problème récurrent du Nord, le jeune D.D. n’a ménagé aucun effort pour faire le tour du Mali. Ce qui lui nécessairement conduit dans les régions du Nord pour faire le constat, mener des études appropriées afin de pouvoir faire des propositions concrètes de sortie définitive de crise. C’est pourquoi, en cette période difficile, le président Dembélé a tenu à apporter sa contribution dans le débat.
Natif de Ségou, il sait pertinemment ce que veut dire la sécheresse. C’est ainsi qu’il pense qu’il faut tout d’abord chercher à lutter efficacement contre la sécheresse au Mali et particulièrement dans le septentrion du pays.
Abordant la situation du Nord, il souligne : «D’accord pour le dialogue surtout le dialogue intercommunautaire mais pas avec n’importe qui». Puisque, dit-il : «S’il doit avoir le dialogue intercommunautaire, il doit être engagé sans la participation de l’élite touareg». Tout simplement, il soutient : «Depuis la signature du Pacte National jusqu’à la récente rébellion, ce sont plus de 1000 milliards de nos francs qui ont été investis par l’Etat du Mali dans le développement des régions du Nord.» Ces sous, soutient-il, ont été détournés de leur réel objectif pour servir à enrichir certaines élites touaregs. Alors, doit-on continuer à se discourir sur du faux ? Non, il est temps de se tenir la vérité rien que la vérité.
En rassembleur, il indique que le Mali a besoin de tous ses fils. De ce fait, il souligne : «Nous avons le Mali en partage. Donc, une véritable réconciliation s’impose. Debout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir pour notre patrie, le Mali.»
A travers ces quelques approches, le président Dembélé trace les sillons d’une véritable sortie de crise. Il s’agit bien sûr de dialoguer mais avec qui, il précise : les Intallah de Kidal, les Imrad de la zone de Gao, les Immoucha de la zone de Menaka, les Tinderdjef de Tombouctou entre autres.
Cependant, il pense qu’il est temps pour la jeunesse de s’assumer car elle est l’avenir de ce pays. Longtemps restée à cirer les souliers de ces hommes politiques en déphasage avec les réalités du monde, la jeunesse a désormais l’opportunité de sortir du béni-oui-oui mais surtout de pouvoir faire sortir le Mali de l’ornière. Car après 50 ans d’indépendance, il est grand temps que chacun s’assume.
B. DABO
