Valider le Projet dit de Consolidation Sociale et Civique et la Déclaration commune de la plate-forme de la jeunesse du Nord: tel est le double objectif d’un atelier dont les travaux ont débuté le vendredi 30 août dernier, dans la salle multifonctionnelle du Carrefour des Jeunes de Bamako, pour prendre fin le lendemain.
«Contribuer à rehausser les valeurs de paix sociale, de solidarité, de civisme et d’appartenance à la communauté nationale, afin de lutter contre l’oisiveté, la pauvreté et le terrorisme, en participant activement à la construction nationale en général et à la reconstruction des régions du Nord en particulier». Tel est l’objectif global que se fixe la Fédération des Jeunes pour la Réconciliation et la Reconstruction au Nord du Mali (FEJEREN).
Objectif révélé dans son allocution par le Président de la cérémonie d’ouverture Idrissa Guindo, Directeur National de la Jeunesse du Mali. Un vaste programme, qui ne démonte pas pour autant ceux qui se sont assigné le défi de le relever. Pour y parvenir assurément, les associations de jeunes directement concernées (une quarantaine) se sont d’abord regroupées au sein d’une plate-forme commune dénommée FEJEREN.
Puis fut conçu un Projet de Consolidation Sociale et Civique (PCSC). Une vieille idée, qui remonte à 2008, selon Sarmoye Boussanga, Président provisoire de la FEJEREN, mais revue, corrigée et réadaptée, au gré des récents soubresauts que vient de connaître le Mali de façon générale, et les régions dont elle est originaire en particulier.
Ce qui lui fait dire, aujourd’hui, que ce projet est le fruit «d’un diagnostic sans complaisance de la réalité passée et présente» et qu’il se veut «une recherche réelle de solutions, et non pas, comme on en a l’habitude, de rafistolages grotesques et circonstanciés, qui sont pire que les problèmes qu’ils se proposent de résoudre».
Le PCSC comprend initialement quatre volets prioritaires, avec chacun des objectifs spécifiques: Population et Civisme, pour élever le sens du civisme et du patriotisme; Lutte contre le Terrorisme, pour combattre l’obscurantisme et le fanatisme; Réduction de la Pauvreté, pour une croissance profitable à tous, et Développement du Sport et des Centres d’Intérêt Jeune, pour une jeunesse épanouie partout sur le territoire national.
Mais Boussanga précise que ces volets sont susceptibles de connaître une évolution dès lors que celle-ci obéit à la finalité du projet, symbolisée par la devise même de la FEJEREN: Développement, Justice et Paix. Et c’est d’ailleurs, en plus de la déclaration commune, l’une des attentes au sortir de cet atelier de validation, qui a pris fin le samedi 31 août 2013.
Avant de terminer son propos, le Président de la FEJEREN a tenu à remercier tous les acteurs amis du Mali qui «sont venus pour nous permettre de vivre dans la dignité et d’espérer dans la liberté». Aussi a-t-il pris l’engagement d’un important plaidoyer post atelier et d’une cérémonie de restitution.
Quant au Directeur National de la Jeunesse, après avoir félicité et encouragé les initiateurs de la FEJEREN, et remercié ceux qui ont permis la tenue de ces assises, il a appelé à une manifestation d’intérêt des partenaires du Mali au Projet de Consolidation Sociale et Civique.
M. G. Touré
