Vendredi 29 mars 2019, les fidèles musulmans ont convergé vers la Grande Mosquée de Bamako. Le surlendemain dimanche 31 mars, les fidèles chrétiens ont afflué à leur tour vers la Cathédrale de Bamako, pour les catholiques, et l’Eglise protestante de Bamako-Coura, pour les protestants. Musulmans et chrétiens sont tous motivés et mobilisés pour une même cause : conjurer par la prière et les bénédictions le mauvais sort qui s’acharne sur le Mali depuis 2012, avec des piques en 2019 par la gravité de la situation dans la région de Mopti, où s’exacerbent les tensions intercommunautaires aux conséquences dramatiques pour tout le monde.
A la Grande Mosquée de Bamako, le Chef de l’Etat en personne, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, a assisté à la grande prière collective dirigée par l’Imam Kokè KALLE. Le Président de la République avait à ses côtés le ministre de la Justice, M. Tiéna COULIBALY, assurant l’intérim du Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA, et le ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Omar Hass DIALLO.
A Bamako-Coura, la prière était dirigée par le Délégué général de l’Association des Groupements d’Eglises et Missions protestantes évangéliques au Mali (AGEMPEM), le Dr Nouh Ag Infa YATTARA, en présence du ministre Tiéna COULIBALY et celui de l’Administration et de la Décentralisation, M. Mohamed Ag ERLAF.
A la Cathédrale de Bamako, l’office religieux était dirigé par le Cardinal en personne, Son Eminence Jean ZERBO, en présence du ministre des Sports, Me Jean Claude SIDIBE, et celui des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Omar Hass DIALLO.
Toutes ces prières avaient la même teneur : le dépassement de la crise multidimensionnelle à la laquelle fait face notre pays, pour une vraie réconciliation nationale et le retour de la paix et de la concorde entre les fils et les filles d’une même nation unie dans sa diversité.
« Tous les jours sont jours de prière », ont prêché les trois dignitaires religieux, avant d’exhorter les fidèles, individuellement et collectivement, « à purifier les cœurs et à cultiver l’esprit de pardon et de fraternité ».
Le Président de la République a salué le rôle de régulateur social que jouent les chefs religieux et coutumiers de notre pays, avant d’appeler, par-delà les divers clivages et autres égos surdimensionnés, à l’union sacrée autour de notre bien commun : le Mali, encore le Mali et toujours le Mali.
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte a abondé dans le même sens, en invitant les Maliens à retourner aux vertus qui ont toujours caractérisé et favorisé notre vivre ensemble des siècles durant.
Source : CCOM/MARC