«On ne peut pas opérer certains changements en gardant les mêmes hommes qui, depuis, ont été habitués aux mêmes méthodes de travail.» (Issa N’Diaye).
Il n’est plus besoin de dire que les Maliens, dans leur écrasante majorité, réclament à cor et à cri le changement en République du Mali. Ce cri de cœur de notre peuple lui a été dicté par ses conditions de vie désastreuses et ce, depuis le régime militaro-udpmiste de Moussa Traoré.
En 1991 par exemple, notre peuple chantait en chœur: ‘‘Antè kôrôléfê fô koura’’. Ce qui signifie que les masses travailleuses du Mali aspiraient à une nouvelle façon de vivre et de faire. Ce vœu sacré de tout un peuple appelait à une solution originale et fondamentale à savoir le ‘‘kokadjè’’. Hélas! À la chute du général Moussa Traoré, ce cri de cœur a été classé dans les calendes grecques et diabolisé par une bonne partie des «démocrates» caméléons en mal de lisibilité en l’avenir. La période des premières heures de la démocratie pluraliste peut se résumer ainsi: les interminables cris des «démocrates» ont fini par exposer au grand jour la vraie face de ces hommes et de ces femmes qui n’avaient que faire de la défense des intérêts supérieurs du peuple malien, parce que leur gage était (et reste encore aujourd’hui hélas !) la recherche d’intérêts sordides privés. Pourtant, Moussa avait coutume de dire que ceux qui s’agitent pour la «démocratie» avaient des desseins inavouables.
Aujourd’hui, cette triste vérité est indéniable. En tout cas, l’on serait ravi de lire les lignes d’Alpha Oumar Konaré exposant sa démission de son poste de ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture. Pourtant. C’était en 1980. C’est bien lui qui avait posé la question de savoir ‘‘Où va le Mali ?’’ Aujourd’hui, la question reste entièrement posée. Le moins que l’on puisse constater c’est que ces hommes et ces femmes de la «démocratie» ont conduit le Mali dans l’abîme de l’histoire. Ils ont conduit notre pays dans le gouffre de l’impasse.
Ainsi, sous la couverture du multipartisme intégral, les rapaces de la politique ont fait naître jusque dans leurs cases des regroupements (qu’ils appellent honteusement ‘‘partis politiques’’ ) leur permettant de sucer le sang de notre peuple travailleur. Ils ont fait de ‘‘leur politique’’ un métier pour se faire de l’argent sale. Une façon de dire que ces ‘‘démocrates’’ ont appris à fouler au pied les lois de la République, où sans vergogne, les riches ont la latitude de sucer le sang des pauvres.
La ‘‘démocratie’’ est devenue pour eux le moyen privilégié de jeter à la poubelle tout esprit ou tout acte de justice. Il n’y a rien qui colle mieux à cette justice des ‘‘démocrates maliens’’ dans leur écrasante majorité que cette célèbre conclusion que Jean de La Fontaine a faite de sa fable intitulée: ‘‘Les Animaux malades de la peste’’. Il a écrit: «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir». Ces ‘‘démocrates’’ ont tout simplement sali la mémoire de tous ceux qui sont morts pour l’avènement de la ‘‘démocratie au Mali’’. De quelle justice parlent les «démocrates maliens» ? C’est tout sauf de la justice qui établit l’équité et l’égalité entre les citoyens, quand bien même tel doit être la mission du vrai magistrat au service du peuple malien.
John Locke a pourtant dit avec juste raison: «Il est du devoir du magistrat civil d’assurer, par l’impartiale exécution de lois équitables, à tout le peuple en général, et à chacun de ses sujets en particulier, la possession légitime de toutes choses qui regardent cette vie. Si quelqu’un se hasarde de violer les lois de la justice publique, établies pour la conservation de tous ces biens, sa témérité doit être réprimée par la crainte du châtiment qui consiste à le dépouiller, en tout ou partie, de ces biens ou intérêts civils, dont il aurait pu même dû jouir sans cela. Mais comme il n’y a personne qui souffre volontiers d’être privé d’une partie de ses biens, et encore moins de sa liberté ou de sa vie, c’est aussi pour cette raison que le magistrat est armé de la force réunie de tous ses sujets, afin de punir ceux qui violent les droits des autres.»
Les ‘‘démocrates’’ maliens ont cultivé et entretenu chez nous les germes de l’injustice sociale à tel point que la justice devient l’affaire des seuls hauts placés au Mali. Les politiciens maliens ont fait en sorte que les gens soient modelés dans le sens inverse. C’est dire que ceux des ‘‘démocrates’’ (ils sont les plus nombreux) qui ont travaillé à souiller par leurs comportements et leur vision néfaste l’honneur et la dignité du peuple malien n’ont plus rien de bon à donner à notre pays. C’est au regard de cette palpable réalité qu’il faut tourner définitivement leur page si nous voulons construire le Mali Nouveau débarrassé de la foi et de l’intelligence de ces avatars de la politique qui n’ont fait que se servir du peuple malien au lieu de le servir.
Ces hommes et femmes formés dans le moule de la «démocratie à la malienne» ont leur avenir derrière eux. C’est dire que le Professeur Issa N’Diaye avait vu juste en 1992 lorsqu’il a affirmé dans les colonnes du journal Aurore dans sa 119ème parution: «On ne peut pas opérer certains changements en gardant les mêmes hommes qui, depuis, ont été habitués aux mêmes méthodes de travail.»
En clair, la refondation du Mali ne saurait être entreprise par ces politiciens à la recherche d’intérêts privés sordides. Ainsi donc, si la transition ne fait pas sien le cri de chœur de notre peuple travailleur à savoir ‘‘Antè kôrolé fê fô koura’’, elle l’aura mal servi. C’est dire que si les responsables de la transition remettent les affaires à ces politiciens qui ont ratatiné notre honneur et notre dignité, ce serait revenir à la case départ pour le malheur de ce peuple.
Comme pour dire que pour réaliser un Mali nouveau, il faut des hommes nouveaux. C’est seulement ainsi qu’ils serviront bien notre pays à nous tous.
Pour réussir cette tâche patriotique, il leur faut engager sans délai le combat résolu contre la corruption et la délinquance financière. Cela serait peine perdue si cette transition ne réussit pas à mettre les Maliens au travail pour qu’enfin les mérites soient récompensés et les fautes sanctionnées sans la moindre odeur de parentalisme ou de népotisme qui faisaient la fierté des «démocrates» maliens dans leur écrasante majorité.
Fodé KEITA
Il y a deux sortes d’hommes justes:celui qui est juste par son education,par les bons examples, les bonnes experiences de ses parents ,de ses amis,d’une part et d’autre part celui qui est juste parce qu’il a peur de la prison,d’une forte amende et meme de perdre sa tete.Dans une situation comme la notre ,les magistrats doivent etre integres et appliquer la loi avec rigueur et agrandir ainsi le cercle d’hommes justes.Le corrompu ne doit pas echapper a la loi.Les vrais hommes politiques sont formes dans de vrais partis politiques. C’est dans ces partis que les programmes de developpement efficaces sont concus et les politiques de repartition justes des revenus sont formulees.C’est a l’interieur de ces partis, que le leader se manifeste, par sa competence,son integrite,sa vision ,son patriotisme ,son amour pour le peuple et sa compassion.Il ne neglige pas sa famille ;mais il est convaincu que le bonheur de sa famille n’est pas en contradiction avec celui du pays.Il rejette les moyens biaises d’enrichir sa famille et ses amis.Il y a deux corrections fondamentales a faire dans la politique Malienne:Les partis politiques ne doivent pas etre des entreprises politiques a exploiter pour faire de l’argent sale et pour devenir de droit le candidat Presidentiel .Tous ceux qui ont ete condamnes par les tribunaux comme ayant commis un crime frauduleux grave ,comme traitre a la recherche de l’argent exterieur,doivent etre interdits d’assumer une fonction politique.
Le problème du Mali : la viande est résistante , le couteau n’ est pas tranchant ! Il faut une majorité de patriotes ! Ceux qui constituent la force vive du Mali sont façonnés par ces trente dernières années : manque de bases élémentaires pour imposer les conditions permettant de sauver le Mali ! Sinon est ce que on a besoin de photos pour comprendre qu’il ne faut pas faire recours aux anciens acteurs sous peine de ménager les fautifs !
Si Marx prônait la dictature du prolétariat , le Mali a besoin aujourd’hui de la dictature des patriotes qui exige de nouvelles têtes pour sauver le Mali ! Sinon pourquoi les jeunes officers ne font pas appel aux généraux et officers qui étaient les responsables avant le coup d’ état ! La règle d’ assainissement est la même que l ‘ on soit militaire ou civil !
Que les jeunes officers ouvrent les yeux ! La responsabilité est très grande pour un patriote ! Actuellement le Mali c’est le grand bazar !
Pour un Mali nouveau, avoir des hommes nouveaux ne suffit pas, il faut que les anciens et les nouveaux voleurs soient sanctionnés sinon voler étant un caractère congénital chez le Malien, les nouveaux viendront perpétuer la tradition. 💡💡💡💡💡
Je suis d’accord avec toi que Boua le ventru IBK, Kagnassy, Mme Ami Keita, Karim Keita, generali Moussa Diawara, Hubert, Soumeylou, Moussa Joseph, Hamet, Tall, Choguel, Bitar, Treta, et tu ajoutes les autres 400 grands voleurs
NDiaye: Tres bien dit—- car nous avons vu assez de slogans et de jolis mots mais toujours nous sommes toujours dans la case de depart avec des Coups- d’Etat, le grand communautarisme, l’ethoncentrisme, l’exclusion, la division, le manque de patriotisme, de vertu, de citoyennete, d’honneur, la tres Grande Corruption, l’ignorance, la maladie et le sous-developpement. Nous avons besoin de Maliden Kuraw sinon nous n’allons jamais avoir un Mali Kura, car on va jamais faire du nouveau avec de l’ancien!
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