Pour traquer les auteurs de la destruction des biens culturels de Tombouctou : Une nouvelle saisine de l’UNESCO à la CPI

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Mme Bokova  lors de l'inauguration des mausolés à Tombouctou
Mme Bokova lors de l’inauguration des mausolées à Tombouctou

En effet, une saisine a été déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI)  contre les auteurs de la destruction des mausolées de Tombouctou. Ainsi, sur les 16 monuments que compte la Cité des 333 Saints, 14 avaient subi la folie destructrice des terroristes qui occupaient les 2/3 du nord du pays en 2012. En tout, huit mausolées ont été reconstruits et les autres pourraient l’être avant la fin de l’année.

L’UNESCO a entrepris des travaux de réhabilitation et de reconstruction de ces mausolées à travers un compte spécial pour le Mali créé par la Directrice générale en 2012. Sur les 11 millions de dollars réclamés par l’UNESCO nécessaires pour mener à bien ces travaux de rénovation, seuls 3 millions ont pu être mobilisés.

S’agissant de la saisine de la CPI, la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a déclaré avoir rencontré la procureure Fatou Bensouda et que ce dossier enregistre des avancées. Pour elle, la destruction d’un patrimoine culturel est considérée comme ” un crime de guerre ” selon la Convention de La Haye en date du 14 mai 1954. C’est par ce geste que l’UNESCO entend contribuer à l’accompagnement de l’accord de paix et à la restauration de la paix.

La rénovation de ces mausolées a aussi créé de nombreux emplois notamment chez les jeunes.

Signalons,  par ailleurs,  que cette visite a également concerné les bibliothèques de la ville où quelque 4 000 manuscrits ont été perdus, volés ou brulés pendant l’occupation terroriste. Pour les protéger des terroristes, 370 000 documents ont été introduits en contrebande à Bamako en 2012. Ils sont actuellement en train d’être classifiés et digitalisés.

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que la CPI est saisie concernant le dossier de la crise sécuritaire au nord du Mali. Cependant, cette saisine n’a pas abouti, car lors de sa visite à Bamako,  en novembre 2013, Fatou Bensouda avait affirmé n’avoir identifié aucun suspect dans son enquête ouverte en janvier 2013 pour des crimes de guerre présumés au nord du Mali. Espérons qu’avec l’implication de cette agence onusienne, cette fois sera la bonne.

                    Massiré Diop

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