Si dans certaines banques, le salaire est fait entre le 20 et le 25 de chaque mois, tel n’est pas le cas à la Banque internationale pour le Mali (BIM-SA). Conséquence : des centaines d’enseignants, en quête de célérité, veulent changer d’établissement.
Le changement de banque était à l’ordre du jour récemment lors d’une grande rencontre initiée par certains enseignants des collectivités de la région de Koulikoro à Moribabougou. Ces enseignants en ont ras-le-bol de leur situation qui n’a que trop duré.
En effet, il n’est un secret pour personne que le salaire de l’enseignant est la prunelle de ses yeux. La raison en est d’ailleurs simple : la plupart des enseignants n’ont que leur paie pour subvenir aux charges familiales en l’absence du pot-de-vin dans ce secteur.
Pour retourner à la journée, elle était pleine de signification pour les enseignants, car il s’agissait, pour eux, de mettre en place un comité pour sensibiliser les enseignants à quitter la BIM-SA. Il nous est revenu que depuis quelque temps la BIM-SA a baissé les bras. D’où les retards inexorables dans le paiement des salaires.
Autre fait saillant : les guichets automatiques sont dans un état de dégradation avancée. Si ce n’est pas le réseau qui est hors ligne, c’est le montant qui est insuffisant pour un retrait. Pis, souvent la carte magnétique est capturée grillant du coup le code alors que l’octroi d’un nouveau peut prendre une éternité. Cette situation crée un préjudice majeur aux clients.
La question que les clients se posent est de savoir de qui se moque la BIM-SA si l’on sait qu’elle était considérée dans un passé récent comme une des meilleures banques ? Et comme si cela ne suffisait pas, le mauvais accueil de certains agents fait également grincer les dents.
Nous y reviendrons !
Djibril Traoré
