Après une gestion scabreuse à la tête de l’Agence Nationale du Développement des Biocarburants (ANADEB), l’ancien Directeur Général n’a pas digéré son limogeage pourtant salutaire. Il accumula des impairs qui finiront par l’ouvrir les portes de la Maison Centrale où il séjourne depuis quelques jours.
L’un des objectifs de la politique énergétique nationale est bien sûr la stratégie nationale pour le développement des biocarburants. Il consiste à l’accroissement de la production locale d’énergie par le développement des biocarburants, en vue de fournir à moindre coût, pour satisfaire les besoins socio- économiques du pays. Les attentes de l’Etat malien à cet établissement public national à caractère administratif. Pour réussir cette mission, l’ANADEB a besoin d’un chef d’orchestre capable et qui s’entend parfaitement avec son personnel. Ce qui n’a pas été le cas de l’ancien directeur général, Madani M Diallo, dont le passage n’a presque pas laissé de bons souvenirs dans ce service hautement stratégique avec des relations de collaborations difficiles entre le Directeur Diallo et la quasi-totalité des travailleurs sous une forte odeur de favoritisme et de népotisme. Les mêmes difficultés sont apparues dans sa collaboration avec le conseil d’administration ainsi que des partenaires. Ce qui engendra une certaine paralysie de l’ANADEB. Les reproches à son égard faisaient part de malversations financières ou mauvaise gestion de plus de 600 millions de FCFA disparus et de 90 % des activités non exécutées. Face à la situation dégradante du service, le Directeur Général Madani Mamadou Diallo a été limogé par le ministre de l’Energie. Se croyant au-dessus de la loi, le désormais ex directeur général de l’ANADEB, après avoir attaqué et perdu au niveau de la justice, l’abrogation de son décret de nomination, a refusé à 2 reprises de procéder à la passation de service avec son successeur. Conséquence : Suite à une plainte de sa hiérarchie, Madani Mamadou Diallo a été mis sous mandat de dépôt à la MCA (Maison Centrale d’Arrêt) de Bamako-Coura pour refus et opposition à une autorité légitime et exercice illégal de fonction. Cette arrestation de l’ancien directeur général ouvre la voie à un nouveau départ de l’ANADEB. Son successeur Abdoulaye Kaya qui, selon nos sources, a déjà fait ses preuves aussi bien au Mali et dans des structures sous- régionales, a prit fonction et a même rencontré le Président du Conseil d’Administration d’abord avant de rencontrer le personnel à qui, il a donné un semestre pour le juger à la tâche.
Oumar Baba TRAORE