Pour non paiement de leurs épargnes logées à la caisse JEMENI : Une centaine de victimes réclament leurs sous

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Depuis 2009 le torchon brûle entre la Direction générale de la caisse JEMENI et les clients qui n’arrivent pas à rentrer en possession de leur argent logé dans cette caisse.  Mécontents de cette situation, ils ont créé un Collectif des victimes de la caisse JEMENI afin de réclamer leurs sous. Après le paiement au compte goutte, ils ont arrêté avec le coup d’Etat. Ainsi, les victimes interpellent le gouvernement et invitent toutes les personnes de bonne volonté à soutenir leur cause afin de mettre fin à leur calvaire.

Les 4 victimes qui ont animé la conférence de presse dont Cheick Fadiama Diakité (2ème à partir de la droite)
Les 4 victimes qui ont animé la conférence de presse dont Cheick Fadiama Diakité (2ème à partir de la droite)

Depuis un certain temps rien ne va plus entre la caisse JEMENI et ses milliers d’adhérents à cause du non  paiement de leur d’argent gardé dans les caisses.

Cette situation a plongé beaucoup de chefs de famille dans une crise profonde. Car, après avoir abandonné la caisse d’épargne, ils ont été déçus par le comportement de la caisse jemeni. Mécontents, quatre victimes se sont confiées le dimanche 5 Mai aux hommes de médias pour exprimer leur ras le bol face à l’injustice dont ils sont l’objet. Le porte parole du collectif des victimes, Cheick Fadiama Diakité, a souligné que la caisse Jemeni a pour mission de lutter contre la pauvreté. Mais, d’après lui, ce qu’il constate c’est le contraire.

Car, la caisse est devenue pire que le feu. En effet, selon le porte parole, après qu’ils aient été informés et sensibilisés par les agents de jemeni sur les avantages liés à la micro-finance, ils ont adhéré à l’initiative. Mais, poursuit-il, à partir de 2009 les adhérents ont commencé à voir le calvaire suite au non paiement de leur argent. Ils ne recevaient plus aucun sou de la caisse.

De ce fait, après avoir entrepris des démarches auprès des autorités, à savoir le ministre du budget, le médiateur de la République, participé à l’espace d’interpellation démocratique (EID) 2010 et 2011, la situation n’a évolué que très peu. Le Directeur de jemeni d’alors, Sama Sékou avait commencé à payer à la fin de chaque semaine une somme de 20.000 fcfa aux victimes triées sur la liste. Mais, par la suite ce paiement a cessé, car il a soutenu que son agence n’a plus d’argent pour les payer. A la nomination du nouveau Directeur, en la personne de Dominique Traoré  à la tête de la caisse l’espoir était revenu, car ce dernier avait rassuré sur sa détermination à faire face aux préoccupations des victimes.

 Il avait commencé à verser aux gens chaque quinze jour 50.000 fcfa. Au cours de cette même opération, les agents de la caisse prélevaient 3.000 f cfa pour frais d’épargne alors qu’il existe y a parmi eux des gens qui ont des millions bloqués dans la caisse.

Ces versements ont cessé avec l’avènement du coup d’Etat du 22 mars 2012. Depuis, personne n’a reçu un centime. Interrogé, le Directeur Dominique aurait dit qu’il n’existe plus d’argent dans la caisse pour faire face  aux revendications des victimes. Et, il aurait annoncé qu’il a échoué dans sa mission. Face à cette situation, le collectif des victimes se confie aux personnes de bonne volonté pour soutenir leur cause.

Falé COULIBALY

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