Le projet de révision de la constitution de 1992 en cours suscite, depuis quelques temps, beaucoup de controverses au sein de la population malienne. A cet effet, dans le souci de mieux comprendre les vrais enjeux qui découlent de ce projet de révision constitutionnelle, le Mouvement Trait- d’union a organisé, le samedi 17 juin 2017, une conférence-débat sur le thème : « les femmes veulent comprendre le projet de révision de la constitution 1992. ». La conférence était animée par le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, me Kassim Tapo en présence de la coordinatrice dudit Mouvement, Mme Seck Oumou Sall.
Dans son mot de bienvenue, la coordinatrice du Mouvement Trait- d’union, Mme Seck Oumou Sall et non moins Maire de la Commune urbaine de Goundam, a indiqué que depuis l’annonce par le gouvernement d’un projet de révision constitutionnelle qui sera soumis à l’arbitrage du peuple souverain le 9 juillet prochain, les germes de la division sont en train de refaire surface. Au fil des jours, dira-t-elle, la tension monte et les positions semblent se figer et se radicaliser à une véritable réconciliation nationale se posent avec acuité. A en croire, c’est dans ce cadre que, le mouvement Trait- d’union à pris l’unitive d’organiser cette conférence-débat pour apporter sa modeste contribution à la compréhension des enjeux autour de la loi portant révision de la constitution. « Il s’agit aussi d’une occasion, pour tous, d’écouter les idées des autres sur une question qui suscite autant de débats houleux que de passions. Pendant que certains lancent des appels au boycott du referendum, d’autres estiment que la constitution révisée va cimenter les questions de paix et de sécurité. » a-t- elle dit. Pour sa part, le conférencier, Me Kassim Tapo en se référant à l’article 118 par rapport à l’avis de la cour constitutionnelle, a dit que la cour constitutionnelle a déjà tranché. Par conséquent, ajoute-t-il, il ne saurait avoir de débats autour de la question. Pour lui, la cour a jugé que la constitution n’est pas violée parce que le territoire n’est pas occupé et la sécurité résiliente de part et d’autre n’empêche pas la tenue du scrutin référendaire.
Moussa Dagnoko