En partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le ministère des Affaires Religieuses et du Culte (MARC) a organisé le lundi 14mai à l’hôtel Maeva Palace un atelier de consultation et de dialogue avec les leaders religieux musulmans sur la question du bien-être familial, de santé de la reproduction et de la planification familiale pour l’atteinte du dividende démographique. La cérémonie d’ouverture présidé par le secrétaire général du ministère des Affaires Religieuse et du Culte, Daniel Thera a enregistré la présence de la représentante de l’UNFPA, Mme Boriana Yontcheva ainsi que le 2ème vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali, Thierno Ali Oumar THIAM.
Durant deux jours, les participants à cet atelier ont été entretenus par des experts sur trois grands thématiques :’’ du dividende démographique quelle opportunité pour le Mali ?’’ , ‘’de la planification et le bien être familial : Etat des lieux, défis et opportunités pour le Mali’’ et ‘’la radicalisation des jeunes et les questions de paix et de développement’’.
Dans son intervention la représentante de l’UNFPA a d’abord tenu à remercier le département pour avoir organisé cet atelier, qui selon elle, est doté d’une thématique pertinente et d’actualité. « Je demeure convaincue que cet atelier permettra d’outiller les femmes musulmanes ici présentes sur les concepts du bien être familial, de la santé de la production et de la planification familiale pour l’atteinte du dividende démographique » a-t-elle déclaré.
Cependant, dit-elle, l’atteinte du dividende démographique devrait être le combat de tous les pays à travers le monde eu égard aux statistiques faibles de l’accès des femmes à des méthodes de contraceptions (seulement 15, 1% des femmes, soit une femme sur cinq ont accès aux méthodes contraceptives) et d’assistance médicale (56% de femmes ne bénéficient pas encore d’une assistance médicale).
A sa suite, le 2ème vice-président du HCI, dira que la religion musulmane accorde une place de choix aux questions liées au bien être des personnes et en particulier de la femme. « Au Mali, la question d’espacement entre les naissances dans la religion musulmane est d’une importance capitale » a-t-il déclaré, tout en précisant qu’il y a une grande différence entre l’espacement des naissances et la limitation des naissances. Et d’ajouter que la bonne planification est gage de tout développement.
A son tour, le Segal Daniel Théra dira que cette activité se situe dans le cadre des travaux préparatoires du symposium international des organisations confessionnelles qui se tiendra au Mali. Dès lors, dit-il, l’importance des présents travaux qui s’étendent sur deux jours n’est plus à démontrer.
Après avoir rappelé les 3 thèmes, M. Théra dira que celui relatif à la radicalisation des jeunes portant sur les questions de paix et de développement vient en additif au thème principal pour des questions de clarification et contributions du ministère des Affaires Religieuses et du culte au regard de la grande préoccupation du moment dont le pays fait face. « Permettez-moi donc d’adresser mes remerciements à Mme la représentante de l’UNFPA au Mali qui n’aura ménagé aucun effort en termes de mobilisation de ressources pour permettre la tenue des présents travaux » a-t-il affirmé.
Par Moïse Keïta