Le Palais des sports était plein du monde pour deux journées nationales de mobilisation d’urgence des leaders religieux et chefs coutumiers, sous le thème, « défendre notre humanité, notre foi et vivre ensemble. » Ces journées nationales ont été initiées par le Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali. C’était le dimanche, le 13 mai 2018.
Selon Thierno Hady Thiam qui est l’organisateur principal de deux journées, l’occupation du Nord du pays par les groupes armés en 2012, aggrava l’insécurité, et eut pour conséquence le déchirement de notre tissu social. L’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui avait suscité un grand espoir accuse du retard dans son application et les collectivités sur l’ensemble du territoire national font face à d’énormes difficultés.
Ces journées auxquelles participent les représentants des leaders religieux et coutumiers du district de Bamako et de cercles du pays, visent à renforcer les liens de fraternité, d’entente, d’unité et à mobiliser et sensibiliser les légitimités face aux défis actuels du pays que sont la paix, la réconciliation nationale et la sécurité dans la perspective des élections générale 2018.
Je reste convaincu qu’avec toutes ces légitimités réunies, nous ferons un grand pas vers la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et que l’extrémisme et le radicalisme religieux perdront du terrain.
Pour le président du Haut conseil Islamique Mahamoud Dicko, c’est les hommes qui font la paix “donc nous devons s’accepter de vivre ensemble. Tout est basé sur la confiance de faire ce que est dit et ne pas dire ce que tu ne peux pas faire ».
« Nous sommes tous nés, soit musulman ou chrétien, donc nous n’avons pas besoin d’être convertis, nous combattons tous ceux qui font du mal aux Maliens, c’est pour cela que nous ne pouvons pas laisser personne diviser la communauté au nom de la religion, nous précisons que l’Etat est au service de tout le monde, les gens qui disent que nous tuons les gens, il y n’a qui tuent les gens, des chefs villages des gens qui quittent à la mosquée etc. Si vous n’êtes pas d’accord avec eux, il faut les dénoncer publiquement. Tous ceux qui commettent le crime ou qui font commettre le crime nous les combattons jusqu’au bout », a dit le Premier ministre Soumeylou Boubaye Maiga,.
Amadou Sala Touré