Pour injures grossières à l’encontre du PM : Oumar MARIKO et co-accusé à la barre le 15 février

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Le Président du Parti SADI, Oumar MARIKO, a été présenté ce mardi à un juge qui a délivré contre lui et son co-accusé Aboubacar CAMARA un mandat de dépôt en attendant leur jugement fixé au 15 février 2022, selon des sources judiciaires.

Le Tribunal de la commune IV a délivré un mandat dépôt contre l’ancien secrétaire de l’AEEM, Oumar MARIKO, non moins Président du parti SADI dans une affaire où il est accusé d’avoir tenu dans un message vocal des injures à l’encore du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA.
Selon le Parquet de la Commune IV qui l’a inculpé, l’infraction retenue contre lui est prévue et punie respectivement par les articles 21, 55, 56 et l’article 24 de la loi sur la cybercriminalité et le Code pénal.
La même source judiciaire précise que M. MARIKO et son co-accusé seront jugés le 15 février 2022.
Depuis son interpellation, l’affaire de Oumar MARIKO est en train de provoquer des vives réactions de ses militants et anciens camarades de l’AEEM qui haussent le ton contre une justice jugée sélective et au service du prince du jour.
Ainsi, dans une déclaration dont nous avons reçu copie, SADI affirme que le vocal de MARIKO incriminé a servi d’alibi aux autorités de la Transition pour actionner la machine judiciaire et mettre aux arrêts leur mentor qui les empêche de tourner en rond.
Pour le Parti SADI, cette arrestation est une énième tentative de musellement, de répression et d’intimidation qu’il dénonce avec la dernière vigueur. C’est l’acharnement et l’aveuglement des autorités de la Transition contre toute velléité d’expression contraire à leur pensée unique, peste SADI.
Dans sa déclaration, le Parti, exigeant la libération immédiate et sans condition du Dr Oumar MARIKO, et de Aboubacar CAMARA, journaliste-animateur à Radio Kayira, demande aux autorités de la Transition de se recentrer sur leurs missions essentielles qui sont la restauration de la paix et de la sécurité, l’amélioration des conditions de vie des Maliens qui ne cessent de se détériorer, la lutte véritable et implacable contre la corruption qui gangrène notre pays.
Aussi, SADI affirme avoir pris à témoin le peuple malien sur « ces dérives dictatoriales, les méthodes d’inquisition par procuration, l’instrumentalisation de la justice, la réécriture de l’histoire récente de notre peuple, la manipulation des consciences qui pourront avoir des conséquences désastreuses pour notre nation confrontée à une crise existentielle ».
Enfin, le Parti lance un appel à ses militants, aux acteurs du mouvement démocratique, aux défenseurs des droits humains, aux organisations de la société civile, aux syndicats à rester mobiliser et à redoubler de vigilance « pour barrer la route aux imposteurs et marchands d’illusions afin de préserver l’unité et la stabilité de notre pays en cette période cruciale de notre histoire ».
Auparavant, le lundi dernier, devant le Camp 1 de la Gendarmerie où il a été interpellé, les compagnons de Oumar MARIKO de l’AEEM ont également dénoncé sa détention.
Ainsi pour Bakari MARIKO, ancien secrétaire général du bureau de l’AEEM, la convocation de Oumar MARIKO pour des faits qu’on lui reproche est un précédent très fâcheux dans l’histoire contemporaine du Mali.
Au lieu d’arrêter Oumar MARIKO, la justice, selon lui, devrait interpeller d’abord Choguel Kokalla MAIGA qui a tenu des propos « honteux pour toute une république en se permettant de dénigrer les martyrs ».
Pour lui, le pays a beaucoup à faire que de venir traquer la population sur les réseaux sociaux.
« Aujourd’hui prendre Oumar MARIKO sur la base de la loi sur la cybercriminalité n’est pas justifiable. Aujourd’hui, vouloir museler les gens, au nom de la lutte contre la cybercriminalité, n’est pas justifiable. Nous avons plus à faire puisque ce pays a besoin de plus d’unité, de concours de tous ses fils», a protesté Bakari MARIKO avant de réagir à l’audio de Choguel Kokalla MAIGA qui a fuité sur les réseaux et auquel Oumar MARIKO a rétorqué.

PAR SIKOU BAH

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