Le 26 Mars n’est pas encore terminé ou plutôt il est à rééditer pour celui qui se fait passer pour le principal tombeur de Moussa Traoré. Oumar Mariko, pour ne pas le nommer, s’est trouvé une nouvelle et plutôt lucrative occupation : parcourir les terres de l’Office du Niger pour inciter les paysans à ne pas payer la redevance eau et lorsqu’ils sont expulsés pour rupture de contrat, ils les organise en collectif pour intenter un procès contre leur fournisseur de services. Peu importe pour Mariko qu’ils perdent leur procès – ce qui est déjà arrivé à 291 d’entre eux – de même que les terres qui les faisaient vivre. Mariko lui, en contrepartie de ses conseils, a déjà empoché des millions de FCFA, sans compter les centaines de sacs de riz régulièrement transportés à Bamako. Le Maître de SADI a implanté dans les zones rizicoles un véritable réseau mafieu d’exploitation des masses paysannes au moyen de l’escroquerie politique.
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Pour gagner leur confiance, il leur tient des discours populistes, du genre : «le Président ATT et ses ministres sont en train de détourner des milliards de FCFA que les institutions internationales donnent au gouvernement malien pour le développement du monde rural. L’Assemblée nationale, qui est complice de ces détournements, me donne la nausée… Je suis vraiment le seul dirigeant politique à me soucier de vous». Et les malheureux, à chaque séjour de leur bienfaiteur politique, allonge argent et sacs de riz.
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Non seulement Mariko escroque les paysans, mais encore il les incite à désobéïr à l’autorité légale, à se dresser contre les décisions de justice. C’est ainsi qu’il a réussi à réveiller des contentieux judiciaires vieux de quinze ans, en faisant croire aux perdants qu’il a le pouvoir de les rétablir dans leurs droits violés. Hélas, ce genre d’initiative a fait des morts que Mariko devrait porter sur la conscience, s’il en a une.
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Avec ce nouveau témoignage de Yaya Bouaré, 68 ans, planteur, nous poursuivons la série des révélations sur les actes crapuleux de Oumar Mariko. Pour ce notable, Mariko n’est pas seulement quelqu’un qui incite à la violence et dépouille les paysans de leurs biens durement acquis, «il incarne à la fois le choléra et le sida». Et sa place n’est pas à l’Assemblée nationale, mais à la prison centrale de Bamako.
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e suis cultivateur à Touba dans la commune rurale de Marico et, Dieu merci, là où nous sommes présentement, j’ai 68 ans. Je vous remercie, monsieur Bamba, d’être venu à moi jusqu’ici à Touba, me demander de ce que je sais dans l’affaire concernant l’assassinat de Youssouf Dembélé dit Kolodougou Planteur.
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Avant de parler sur le sale comportement du délinquant Oumar Mariko, je vous informe que cette affaire est plutôt d’ordre familial que politique. Elle n’a rien de politique. Contrairement à certaines personnes, moi, je n’ai jamais eu peur dans ma vie. Parlant de Oumar Mariko, je le compare à un délinquant, un brigand, un voyou qui ne fait que se jouer des innocents pour se faire un nom.
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Pour moi, je ne cesse de le dire à qui veut me croire, dans la zone Office du Niger, Oumar Mariko est identique à l’épidémie de choléra. Il est l’incarnation du SIDA, je pense même que le nom du parti SADI a des rapports avec le SIDA. SADI, SIDA sont deux appellations aux mêmes lettres et signifiant la même réalité. A mon âge, je n’ai pas besoin de mentir sur quelqu’un, sachant bien que le mensonge n’a pas de prix.
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Je n’ai pas eu à mentir dans ma tendre jeunesse. Ce n’est pas à cet âge que je commencerai. Quelque part dans cette «affaire de l’assassinat de Kolodougou Planteur» nous ici, à Niono, nous pensons et nous croyons que l’Etat est complice du comportement délétère de Oumar Mariko. Sinon, pourquoi se taire et ne pas agir face aux agissements incendiaires de ce bandit de grand chemin ?
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Dans le Kala, à cause des propos que tiennent Oumar Mariko et les animateurs de la radio Kayira, nous sommes tout le temps confrontés à des difficultés avec nos femmes et nos enfants.
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A mon avis personnel, je crois bien que Oumar Mariko n’a pas reçu une bonne éducation dans sa famille. Sinon, il ne se serait pas mis à injurier tout le monde partout où il passe. Oumar Mariko est quelqu’un, selon ma conviction et ma compréhension, qui ne sait pas ce qu’il veut.
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J’ai connu le délinquant de Oumar Mariko pour la première fois, le jour de son arrivée à M.5, où il avait convié tous les producteurs agricoles et les éleveurs de la commune de Marico en réunion. Assis sous le pied d’un arbre, il avait commencé par traiter toutes les autorités du pays de voleuses et de spécialistes en détournements de l’argent destiné aux producteurs agricoles. Il a fait croire ce jour-là aux pauvres paysans que c’est grâce à lui que le Président ATT est arrivé au pouvoir le 26 mars 1991. Cause pour laquelle, étant étudiant, il a été promu ministre dans le Gouvernement de Transition.
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Dès lors, avec de tels propos, j’ai compris que ce garçon ne veut pas l’intérêt des paysans, mais qu’il était à la recherche d’une popularité dans la zone Office du Niger. C’est pourquoi, j’ai pris la décision de ne plus le suivre dans sa logique. Mais ceux qui croyaient en lui l’ont suivi et le suivent toujours. Je ne peux pas comprendre qu’un seul individu se mette à traiter tout le monde de mauvais. Est-ce à dire que lui, Oumar Mariko, est le seul Malien honnête et que les autres citoyens de la nation malienne sont malhonnêtes ? Vraiment, je suis déçu du Gouvernement à cause du silence qu’il observe face aux agissements crapuleux et outranciers de Oumar Mariko.
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Parlant de la réunion qu’il a tenue à Marico, cette rencontre avait coïncidé avec des problèmes dans certaines familles paysannes, qui venaient de perdre leurs champs de riz pour non paiement de la redevance eau.
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Pour mieux escroquer ces pauvres paysans, il leur avait demandé de lui apporter chacun la somme de 12 500 FCFA et un sac de riz décortiqué de 100kg à défaut un sac de 200kg de riz paddy, au motif qu’il allait défendre leur cause à la justice avec cette collecte.
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Dieu merci, ayant vite senti l’arnaque, je me suis pas laissé tromper par ses mots. Par contre, ils étaient 291 paysans de la zone Office du Niger à tomber dans le piège de ce brigand de haut vol. Cette rencontre remonte à la campagne agricole 2003/2004. En 2006, il avait intenté un procès contre l’Office du Niger, lequel s’est tenu le 2 mars 2006.
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Le procès portait sur «la restitution de champs et la réparation de préjudice dans l’affaire Oumar Traoré et 290 autres contre l’Office du Niger». Le numéro de l’enrôlement était 328/2005, le numéro du régistre de consignation était aussi 328/2005 et le numéro du jugement 57/2006.
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Pour plus de détails, je vous assure que la copie de ce jugement est disponible et je peux vous en procurer une, ce, pour faire taire la sale gueule de Oumar Mariko. Je suis dégoûté du comportement de Oumar Mariko. Comment un homme qui se prétend l’auteur du changement intervenu dans notre pays en mars 1991, peut-il se complaire les magouilles et injurier les institutions en place tous les jours ?
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Oumar Mariko a fait croire et continue de faire croire aux paysans du Kala profond que le Président ATT et ses ministres sont en train de détourner des milliards de FCFA que les institutions internationales donnent au gouvernement malien pour le développement du monde rural. Il dit et ne cesse de répéter aux populations de la zone Office du Niger que l’Assemblée Nationale lui donne la nausée et la question que je me pose alors, c’est pourquoi y siège-t-il comme élu de la nation ? Je trouve que ce garçon n’a pas la moindre dignité, sinon il ne siégerait pas.
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Malheureusement, nous paysans, nous sommes à environ 85 % analphabètes. Aussi croyons-nous vite aux propos des trompeurs comme Oumar Mariko. Sinon, quelqu’un qui veut aider les paysans, pourquoi leur soutirer de l’argent et des vivres ?
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Dans mon village présentement, à cause des sottises de Oumar Mariko, les enfants ne respectent plus et n’obéissent plus à leurs parents. Là où je parle, nous vivons en insécurité totale à cause des émissions incendiaires des animateurs de la radio Kayira de Niono. Oumar Mariko ne se plait que dans la résurrection des vieux conflits entre producteurs. Des conflits qui remontent à près de quinze ans, qui ont été jugés, dont les verdicts ont été rendus publics et qui sont donc définitivement éteints au plan judiciaire. Mariko envoie des émissaires dans les villages, déterrer ces vieilles affaires et se faire le défenseur des perdants de ces jugements, tout en leur promettant terre et ciel. C’est ainsi qu’il est parvenu convaincre et à tromper beaucoup de paysans.
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Ces vieux conflits que Oumar Mariko a fait réveiller entre producteurs ont souvent abouti à des morts. Pourquoi, il ne revendique pas ces différentes morts.
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Parlant de l’assassinat de Youssouf Dembélé, Oumar Mariko veut profiter de cette affaire pour battre campagne à Niono, mais je crois qu’il s’est trompé de sujet. Moi, à mon âge, je ne changerai pas mon langage pour des irresponsables comme Oumar Mariko. Je demande aux autorités du Mali de ne pas minimiser cette affaire bien qu’elle ne soit pas de nature politique. Ce que je sais, c’est que Kolodougou Planteur a été assassiné par son fils Ousmane Dembélé, qui a reconnu sa culpabilité et qui est aujourd’hui détenu à la Maison d’arrêt de Niono.
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Par ailleurs, je trouve que le Commissaire de police de Niono n’a pas réellement joué le rôle qui devait être le sien dans l’arrestation de Alpha Djénépo. Le pauvre Alpha Djénépo a été chargé à tort par Binké, alors qu’auparavant, le même Hamidou Fomba dit Binké avait dit devant le Commissaire de police de Niono, lors d’un premier interrogatoire, qu’il n’avait jamais vu Alpha Djénépo de ses yeux.
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Mais nous, nous avons été surpris d’entendre que Binké était revenu à la charge, ce, après avoir eu des échanges en aparté avec l’adjoint au Commissaire, pour citer le nom d’Alpha Djénépo. Par contre, nous sommes fiers de la gendarmerie de Niono ce, grâce à l’adjoint au Commandant de brigade qui a été chargé par son chef pour faire toute la lumière dans cette affaire. La vérité, vous le savez comme moi, a été dite à la satisfaction générale de tous les Nionois. Binké a reconnu devant l’Adjudant Chef Cissé, qu’il avait menti sur Alpha Djénépo.
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Parlant de l’arrestation de Ousmane Dembélé, l’auteur de l’assassinat, elle a été opérée grâce au concours de la deuxième épouse de Kolodougou Planteur. Environ sept jours après l’assassinat de Kolodougou Planteur, son fils avait fait ses bagages et devait effectuer un voyage. C’est ainsi que la deuxième épouse de Kolodougou Planteur, du nom de Djénéba, a informé des voisins du soupçon qu’elle portait sur Ousmane Dembélé dans l’assassinat de son père Youssouf Dembélé. Arrêté peu de temps après, Ousmane Dembélé n’a pas mis du temps à reconnaître son forfait. C’est pourquoi il croupit aujourd’hui en prison.
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Pour moi, Oumar Mariko veut saboter les réalisations prochaines prévues dans la zone Office du Niger. Je crois qu’il est temps pour le Président de la République de prendre ses responsabilités et de traduire Oumar Mariko devant la justice. En son temps, le député N’Golo Sanogo avait perdu son immunité parlementaire et avait fait la prison après avoir comparu devant un juge, Oumar Mariko n’est pas au dessus de la loi.
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Nous ici, à Niono, nous sommes étonnés de ce que dit Oumar Mariko et de ce qu’il fait à Niono. Nous voulons savoir pourquoi Oumar Mariko ne part pas faire la même chose dans le cercle de Kolondièba, sachant qu’il est originaire d’un village de ce cercle (Niancourazana).
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Je le dis à qui veut l’entendre : pour moi, Oumar Mariko est l’incarnation de l’épidémie du choléra et de la pandémie du SIDA. Je demande aux autorités maliennes qu’au lieu à lutter contre la poliomyélite par des campagnes de vaccination, elles n’ont qu’à combattre d’abord la peste Oumar Mariko qui fait des ravages à l’Office du Niger.
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Propos recueillis par Zhao Ahmed Bamba, envoyé spécial à Niono
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(D’autres révélations dans nos éditions ultérieures).
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