Les trois syndicats de la justice malienne ont annoncé hier jeudi lors d’une assemblée générale, le dépôt d’un préavis de grève d’une semaine dès le lundi 13 mai. L’objectif est de mettre la pression sur l’Etat pour qu’il « entreprenne des démarches sérieuses pour la libérer leur collègue, Soungalo Koné, juge de Niono, enlevé depuis près six mois par des groupes terroristes ».
« Soungalo est diabétique et hypertendu. Les conditions de sa détention que nous imaginons dures, vont dégrader son état de santé », s’inquiète Hady Macky Sall, président du Syndicat libre de la magistrature (Sylima). Il s’agit en fait de Soungalo Koné, le président du tribunal de Niono, enlevé le 16 novembre 2017 nuitamment par des islamistes.
Six mois après, le mystère demeure total sur son sort. Ce jeudi, plus d’une centaine de robes noires étaient réunis à la Cour d’Appel de Bamako pour demander à l’Etat d’entamer des « démarches sérieuses pour obtenir sa libération ». « Les ravisseurs avaient indiqué un interlocuteur. Mais l’Etat a écarté ce dernier du dossier depuis longtemps. Dès lors nous n’avons plus d’informations sur le juge Koné », a déploré toujours M. Sall du Sylima.
Les magistrats dénoncent notamment une lenteur de l’Etat dans la gestion du dossier. Ils menacent d’ailleurs d’observer, à partir de lundi 13 mai, une grève de sept jours. Depuis le rapt du juge Soungalo, certains magistrats craignent pour leur vie, surtout dans les villes du centre et du nord du Mali où l’armée est moins présente. « Nous craignons qu’il n’y ait un autre Soungalo Koné parmi nous. Aucune mesure de sécurisation des juridictions ou du personnel judiciaire n’a été prise par les autorités après l’enlèvement de Soungalo. Dans ces zones à risque, nos confrères passent souvent la nuit chez leurs amis pour se mettre à l’abri », s’est indigné Hady Macky Sall.
Le 5 décembre, Soungalo est apparu dans une vidéo où il demandait au président de la République, Ibrahima Boubacar Keïta, à ses confrères et à sa famille de mettre tout en œuvre pour donner satisfaction à aux ravisseurs.
Maliki Diallo
Les magistrats sont dans les secrets de l’État et même des djihadistes. Donc s’ils décident d’aller en grève c’est qu’ils savent pertinemment qu’il y a une porte de sortie et que ce gouvernement ne pense qu’aux élections. On sait que nos gouvernants ne comprennent que la force, donc il faut les forcer.
Pour des raisons strictement humanitaires, je suis pour l’utilisation de tous les moyens pour faire liberer les otages ou’ qu’ils se trouvent! Si je ne me trompe pas, le gouvernement malien a’ deja libere’ des djihadistes pour obtenir la liberation d’un otage francais! Je suis certes oppose’ auxx negociations avec les prenneurs d’otages mais dans des cas exceptionnel il faut mediter! Je conseillerait qu’on negocie la liberation du juge!!!
Qu’est-ce que les djihadistes réclament à l’Etat malien? C’est la libération de leurs acolytes qui sont en été capturés par les famas. Je crois donc que les magistrats sont mieux placés que quiconque pour prendre cette décision et en assumé la responsabilité vis à vis des maliens. Je ne sais pas ce que ces magistrats veulent que l’Etat fasse au juste que ce qu’il est en train de faire pour la libération des magistrats.
Comments are closed.