Lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako, le Groupe GRANADA, repreneur de cet établissement hôtelier, a donné les raisons qui ont motivé le licenciement de 66 employés.
Maliweb.net – Au présidium, entouré des avocats du complexe hôtelier, le Directeur général du Groupe GRANADA, Karim Debbeché, a indiqué que c’est pour une décision à contre cœur qu’il a été contraint de prendre pour sauver l’Hôtel de l’Amitié de Bamako en procédant au licenciement de 66 employés. Et d’expliquer que la crise sanitaire mondiale liée à la COVID-19 ayant limitée les déplacements a frappé de plein fouet les activités de l’établissement qui, selon lui, a vu sa clientèle réduire considérablement.
Cette crise sanitaire ajoutée au contexte sécuritaire du pays seraient à l’origine de la baisse drastique des activités de l’hôtel obligeant le groupe Granada à licencier 66 employés. « Malgré la crise sanitaire, on est resté ouvert parce que nous voulons contribuer au développement économique du Mali. Mais nous n’avons pas eu le choix dans cette période de crise sanitaire qui a entrainé des pertes financières empêchant de garder le maximum d’employés », explique Karim Debbeché. Lequel parle d’une décision douloureuse mais, a-t-il dit, les responsables ont le choix de licencier une partie du personnel et de garder une partie pour sauver le complexe hôtelier de la fermeture.
Le conseil de l’hôtel, pour sa part, estime que le licenciement pour des raisons économiques est un droit de l’entreprise puisqu’elle est prévue dans le code du travail du Mali. Selon lui, en entreprise responsable, le Groupe GRANADA a demandé aux employés licenciés de venir signer leur lettre de notification de licenciement en vain. « Mon client est prêt à verser leurs droits, mais ils refusent de signer et veulent pénétrer de force dans l’enceinte de l’hôtel pour reprendre de force le travail », regrette l’avocat de l’hôtel. Il ajoute que l’entreprise a respecté toutes les procédures de licenciement conformément à l’article 35 du code du travail du Mali. Sur ce point, Karim Debbeché dit avoir été victime d’invectives et qualifié par certains ex-employés « de raciste ».
L’établissement hôtelier se défend contre les qualifications et images négatives que certains ex-employés mécontents d’avoir malheureusement perdu leur emploi veulent lui attribuer. Le premier responsable réaffirme sa volonté de rester au Mali et de continuer à travailler malgré le contexte sanitaire et sécuritaire très difficile. Et insiste que sa démarche est conforme à la réglementation en vigueur au Mali. Pour ce faire, a-t-il conclu, sur les 157 employés qui ont un contrat à durée indéterminée, 66 ont été licenciés pour des raisons économiques. A ce jour, seul 4 ex-emplois ont accepté de prendre leur lettre de notification de licenciement.
Interrogés, certains ex-employés protestent et indiquent qu’ils n’ont pas été avisés de la décision de licenciement. Certains pensent que ces licenciements ne sont pas du tout fondés parce qu’ils constatent que l’hôtel continue à recevoir de la clientèle.
La crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 est à la base de la baisse des chiffres d’affaires de nombreux établissements hôteliers au Mali engendrant un climat conflictuel entre employeurs et employés.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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