La mission d’observation des élections au Mali composée d’une quarantaine d’organisation de la société civile a plaidé ce jeudi à Bamako devant la presse pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable.
Les sanctions prises par le double sommet de la CEDEAO et de l’UEMOA, le dimanche dernier, à Accra continuent à défrayer la chronique. Autant certaines organisations dénoncent le caractère sévère des sanctions autant certaines proposent le retour à l’ordre constitutionnel afin de perdre la levée rapide des sanctions. Devant la presse, le porte-parole du MODELE-Mali, Dr Ibrahim Sangho , a exprimé l’échec des autorités de la transition à organiser les élections présidentielles et législatives à la date du 27 février prochain. Ce, contrairement aux engagements pris avec la CEDEAO et dans la charte de la transition. « Le chronogramme remis à la CEDEAO prévoit l’organisation de la présidentielle en décembre 2026 », regrette le conférencier, qui rappelle que les sanctions ont été prises en vertu de l’acte additionnel du 21 décembre 2001 de la CEDEAO portant sur la bonne gouvernance et le régime des sanctions à l’encontre des Etats membres qui n’honorent pas leurs obligations vis-vis de l’organisation.
MODELE regrette que les lourdes sanctions prises contre le Mali malgré ses nombreuses alertes aux autorités de la transition de l’impérieuse nécessité de respecter les engagements au peuple. « La CEDEAO est excessive dans la forme des sanctions. Mais, avant les sanctions ; nous avons toujours alerté que si le Mali ne respecte pas ses engagements, le pays sera sanctionné », souligne Tidiane Togola, directeur de l’observatoire Tuwindi.
Pour ce faire, la mission d’observation électorale recommande La recherche d’un large consensus politique autour de la durée de la transition et des missions principales à mener. Outre, elle demande la publication immédiate d’un chronogramme clair, précis et réaliste autour l’élection présidentielle et les élections législatives, le retour à la normalité constitutionnelle dans un délai raisonnable de 6 à 9 mois et la révision exceptionnelle des listes électorales pour disposer d’un fichier électoral fiable. Pour Dr Ibrahim Sangho, à défaut d’un organe de gestion unique des élections consensuelles, i faut organiser « le des élections présidentielle et législatives avec le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), la Délégation Générale aux Élections (DGE) et une nouvelle Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dans le sens du choix de la majorité de la classe politique malienne ».
Egalement sur les réformes électorales, la mission d’observation propose la tenue des élections législatives, avec le mode de scrutin proportionnel, dans les 49 cercles et les 6 communes du district de Bamako, la consécration dans la loi électorale de la publication en ligne des résultats des scrutins, par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats. Enfin, la mission conclue que la conduite des réformes politiques institutionnelles et électorales doit revenir à un gouvernement légitime issu des prochaines élections.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Cette déclaration n’est une surprise pour personne. D’où viennent les ressources de Sangho et son organisation ? Des élections bien sûre. Sans les élections lui son organisation disparaîtra. Donc il joue sa survie. Son combat est légitime même au détriment du peuple fier du Mali.
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