«Le pays est dans une situation périlleuse. L’ampleur de la fracture au sein de la société est grande. Ce qui menace notre vivre ensemble et notre survie en tant que nation». Ces propos sont extraits de la déclaration liminaire de la Convention pour le Mali (CPM), lors de sa conférence de presse de lancement, tenue, samedi 11 octobre 2021, à la Bourse du travail, traduit le souci des responsables de la nouvelle plateforme politique.
Présidé par Dr Allaye Bocoum, ce nouveau mouvement politique, qui a comme slogan «Gardons espoir et Ensemble regardons vers l’avenir», se veut un cadre de convergences de luttes, respectueuses de diverses identités de combats. À en croire ses fondateurs, il est né de l’urgence de sortir des luttes solitaires en vue de la mutualisation des efforts pour faire face aux préoccupations majeures, tels que l’insécurité globale et la destruction de l’outil de défense nationale (l’armée), les menaces sur l’intégrité territoriale et le vivre ensemble, la corruption et la délinquance financière à outrance, la déliquescence de notre système éducatif, socio-culturel et sanitaire, le dysfonctionnement de l’administration et de la justice avec son corollaire de rupture de confiance entre l’État et ses citoyens.
Pour y parvenir, ils croient dur comme fer à l’union sacrée, à la vertu du dialogue (Siguika Fo ye damou Ye) et au rassemblement des patriotes de l’intérieur et de la diaspora. En veut pour preuve l’histoire politique contemporaine de notre pays démontrant à suffisance les grandes conquêtes de notre peuple à chaque fois qu’il se met en rang serré autour de l’essentiel.
Est-ce un mouvement de trop ?
Assurément non ! Ces fondateurs et dirigeants, Dr Allaye Bocoum (pharmacien) et Bacary Bouaré (Professeur d’économie politique de l’Université de Bamako à la retraite, acteur du Mouvement démocratique, membre fondateur des partis ADEMA-PASJ et MIRIA) n’en demeurent pas pour moins des intellectuels de haut niveau, des acteurs politiques aguerris, structurés et cohérents dans leurs démarches et dont la conscience patriote ne souffre d’aucun doute.
Composé d’hommes de santé, d’économistes, de juristes, de militaires, de paysans, d’artisans et de religieux, la Convention pour le Mali (CPM), défendant l’intégrité territoriale du pays, apporte son soutien aux initiatives entreprises pour ramener la sécurité, la stabilité gage de tout processus de développement social et économique durable, soutient les actions engagées contre la corruption et l’impunité, exige la conduite à terme des poursuites judiciaires, exhorte les autorités à prendre langue avec tous les fils du pays y compris ceux ont pris les armes pour sauvegarder notre nation et lance un vibrant appel à tous les filles et fils du pays, de l’intérieur et de la diaspora à la rejoindre pour bâtir ensemble un pays de paix, de prospérité et de solidarité.
Bio- express de Dr Allaye Bocoum
Né le 8 avril 1965 à Tissy, dans le cercle de Niafunke, Dr Allaye Bocoum, est à n’en pas douter une figure majeure du mouvement social et politique malien. Muni de son baccalauréat en série sciences biologiques terminales (SBT), en 1987, obtenu au lycée Fouillagui, il s’envole pour la Russie, où il décrocha, en 1993, un master of science (équivalent du doctorat de l’École de médecine et de pharmacie du Mali) à l’Institut international de pharmacie de Pyatigorsk dans le Caucase Russe. L’homme est également titulaire d’un diplôme d’enseignement de la langue russe pour le niveau secondaire général et d’un diplôme programmateur informatique avec mention «excellent», en 1992.
De retour au pays en 1993, il lança en novembre 1994 à Niono son officine «Pharmacie Sorry Bocoum» qu’il gère de main de maître durant quinze ans avant de la transférer à Bamako. Passionné par la gestion des affaires publiques, il adhère le 17 décembre 2007 au parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) dans le pays du Kala (Niono) avec un comité de base de plus de soixante-quinze (75) membres dans le quartier B5 de la ville de Niono.
Plein d’initiatives et d’énergies, il ne tarda pas à s’imposer en y apportant plus de visibilité et de lisibilité aux actions du parti à travers les réseaux sociaux et un travail de fourmi sur le terrain. Son engagement intense et désintéressé lui vaudra d’être membre du comité central et secrétaire chargé des associations, des syndicats et des luttes sociales du bureau politique du pari SADI, à l’issue de son 4ème congres ordinaire tenu, les 13 et 14 décembre 2014, à Sikasso. Suite à des divergences de vues, après quinze années de dignes et de loyaux services militants rendus au parti SADI, l’homme quitta celui-ci, en 2021, pour poursuivre son combat au sein de la société civile.
Alpha Sidiki SANGARÉ