La poste sous haute tension !

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Un climat délétère sur fond de méfiance règne à la poste. En cause, le refus du secrétaire général du syndicat national de la poste, M. Seydou Diarra, de quitter la tête du syndicat en dépit de son départ à la retraite.

Le secrétaire général du syndicat national de  la poste (Synposte)  et du syndicat national de la poste et des télécommunications  (Synapostel), M. Seydou Diarra a été admis   à la retraite le 31 décembre 2017 suivant  décision n°0039/PDG-La poste. Nonobstant cela, le sieur Diarra continue de diriger le syndicat. Le 16 février 2017, une dizaine de membres du bureau du syndicat lui ont saisi pour lui demander de se retirer pour au moins trois raisons. Il s’agit de l’expiration du mandat du bureau qu’il dirige, mis en place en novembre 2011 pour un mandat de cinq ans ;  le démembrement du bureau au un tiers, cinquante un membres en 2011 contre trente en 2017 et sa radiation des effectifs de la poste pour cause de la retraite. En réponse à cette lettre, M. Seydou Diarra a pris la décision de les suspendre. Ceux-ci en réaction ont décidé de mettre en place un autre bureau syndical  affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).

Saisie par la Direction Générale de la poste, la centrale syndicale par lettre n°0346/BE-UNTM/SG du 15 juin 2017 a répondu qu’il ne saurait y avoir deux syndicats affiliés à l’UNTM dans un même service. Par conséquent, elle ne reconnait que le bureau dirigé par le sieur Seydou Diarra, malgré son départ à la retraite. Toute chose jugée inacceptable par les travailleurs de la poste. Ils l’ont fait savoir à travers une lettre adressée au Secrétaire Général de l’UNTM. Dans cette lettre les travailleurs écrivent « si vous avez l’intention de garder M. Diarra, libre à vous, mais sachez que rien et ni personne ne peut nous l’imposer à la poste ». Ils accusent la centrale syndicale de torpiller les fondamentaux du droit syndical en foulant tout à l’air par la création d’un poste non statutaire pour faire profiter M. Seydou Diarra. Car poursuivent-ils, seuls le Syndicat national des administrations  d’Etat (Syntade) et le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) avaient à ce jour droit à quatre postes. De bonnes sources, M. Diarra n’était pas parmi les délégués éligibles proposés au congrès par le Synapostel.

Contacté, M. Seydou Diarra a affirmé que l’article 254 du code de travail lui permet de rester à la tête du syndicat, d’autant qu’il  stipule que la fin de l’activité professionnelle ne signifie pas le retrait du syndicat.   « Le préambule de l’UNTM stipule que ne peut être membre d’un syndicat que les travailleurs en activité » rétorque pourtant, le secrétaire à l’organisation de l’UNTM, M. Youssouf Maiga. Toutefois, poursuit-il, ledit travailleurs peut rester en poste jusqu’à la fin de son mandat de cinq ans.

Par ailleurs, il nous est revenu que c’est M. Seydou Diarra qui est à la base de l’application d’une grille salariale non consensuelle. Une grille élaborée par lui et ses amis. D’ores et déjà, une plainte est en gestation contre ladite grille et serait déposée aujourd’hui.

Abdrahamane Sissoko

 

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