Poste de péage : Ceux qui refusent de payer au nom de l’Etat

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Cet incivisme a été constaté suite à une étude commanditée par le Mouvement international pour la renaissance d’une Afrique unie/Mali (MIRAU/Mali), créée le 27 février 2008.

Selon le secrétaire général du MIRAU-Mali, Harouna Koné, le but de cette  étude est de savoir la gestion des fonds de péage dans le but de renforcer les capacités de l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre, de suivi évaluation, de contribuer à la redevabilité en direction des populations. Une façon selon lui de contribuer à la lutte contre la corruption et de promouvoir la participation citoyenne. A en croire M. Koné, la gestion des routes et des péages en particulier reste méconnue par la majorité des citoyens du Mali.  Toute chose qui qui ne permet pas d’avoir un œil regardant sur le secteur et d’améliorer sa gouvernance a-t-il soutenu.

Pour Hassane Koné, expert en communication et l’auteur du rapport, l’objectif principal de cette étude est d’informer les citoyens afin qu’ils puissent s’approprier de la gestion des fonds des péages et de l’entretien des routes au Mali.  Il s’agit également selon lui de permettre aux citoyens de connaître toutes les informations relatives aux péages et à l’entretien des routes (historique des péages, la place de péage, le nombre de péage et leur situation géographique au Mali, le montant des ressources générées par les péages et leurs utilisation en 2013 et 2014, les difficultés liées au fonctionnement des péages). Cette étude a aussi pour objectif de permettre aux citoyens d’exercer le contrôle citoyen sur les ressources générées par les péages et l’entretien des routes, amener l’autorité routière et les mairies des communes d’accueil à initier des actions de redevabilité sur les ressources générées par les péages et l’entretien des routes a expliqué Hassane Koné. Il a aussi souligné  que selon l’autorité routière/Fonds d’entretien routier (AR-FER), les ressources mobilisées par le péage, estimées à 2,5 milliards de FCFA par an, constituent une goutte d’eau dans l’entretien routier au Mali.

Du côté de l’autorité routière/Fonds d’entretien routier, il lui a été dit que le Mali a aujourd’hui besoin de 50 milliards de FCFA par an pour faire l’entretien des routes. Mais, que le budget disponible aujourd’hui à l’autorité routière est d’environ 22 milliards de FCFA. Selon l’autorité routière seulement environ 1 milliard de FCFA des 2, 5 milliards vont dans l’entretien routier a-t-il indiqué.

Quant aux difficultés liées au fonctionnement des péages, il a  fait savoir que  les agents des forces de défense et de sécurité, les hauts cadres en mission, les juges et les préfets dans leur juridiction, certains élus de la nation, certains élus communaux, qui refusent de payer, cela malgré que les textes soient précis en la matière. Il a cependant reconnu qu’une catégorie de véhicules est exemptée du payement de la redevance aux postes de péage. Il s’agit  des ambulances, des corbillards (Cortèges funèbres), des véhicules des forces de sécurité et des véhicules militaires.

Il a enfin fait valoir qu’en la matière, même le Président de la République paye la redevance aux postes de péage quand il est en tournée.

Koné

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