Populations du centre déplacées à Niamana et Faladié : Crises profondes ou manipulation ?

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déplacés Niamana

D’après des informations concordantes, ce serait les ressortissants des localités concernées vivant à Bamako, qui encourageraient l’exil massif de leurs parents en organisant de véritables convois. Si cela s’avérait, ce serait à n’en pas douter, contribuer à donner du pays une image très négative à travers le monde. Et exacerber un peu plus un conflit communautaire qui ne demande qu’à s’éteindre.

 Suite aux violences communautaires qui ont endeuillé plusieurs localités du Centre du pays en décembre dernier, le district de Bamako a enregistré plusieurs arrivées de populations.

Selon une enquête diligentée par l’antenne locale de la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire (DRDSES) en Commune VI, 121 personnes se sont installées en décembre sur un site à côté du parc à bétail (garbal) de Niamana, non loin de l’ancien poste de contrôle.

Début janvier 2019, de nouvelles vagues sont arrivées avec un total de 77 personnes provenant des localités de Pisa, Boulkeissi, Mondoro, Simby, Yolo, Tégéri et Anakarawa, toutes de la région de Mopti. Elles se sont installées à Faladié près du marché à bétail, dans des abris de fortune très insalubres et exposées aux aléas climatiques.

D’après une récente évaluation effectuée par la DRDSES, Faladié continue de recevoir régulièrement de nouveaux arrivants. 13 nouveaux ménages composés de 65 personnes sont ainsi arrivés le lundi 11 février 2019.

Le site de Faladié accueille en ce moment 30 ménages avec 142 personnes auxquelles il faut ajouter les résidents de Niamana qui sont au nombre 121 pour 26 ménages. Ce qui fait un total de 263 déplacés.

Compte tenu de l’urgence de la situation, la DRDSES, la mairie de la Commune VI, le Comité de développement de Faladié ainsi que des personnes de bonne volonté, ont fait des gestes de solidarité appréciables. La DRDSES a ainsi offert 50 couvertures, 45 moustiquaires imprégnées, 40 nattes et deux tentes de dix places.

La mairie quant à elle, a assuré la prise en charge médicale de trois enfants malades et apporté divers appuis financiers. Tout comme le Comité de développement de quartier (CDQ) de la Commune VI et des personnes de bonne volonté. Comme l’ancien PDG de la BMS, Babaly Bah qui a offert 3 bœufs et 2 millions de F CFA ou encore un ressortissant peul résidant aux USA qui a offert 100 sacs de riz.

S’il convient de saluer les gestes de solidarité à leur juste valeur, il urge surtout d’encourager les populations à rester sur place. Surtout que les autorités régionales ainsi que les forces de défense et de sécurité sont en train de multiplier, en partenariat avec les forces partenaires, les mesures visant à éradiquer l’insécurité.

Abdoul Latif

 

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1 commentaire

  1. ABDOUL LATIN,

    tu crois vraiment que ces gens quitté gratuitement leurs villages pour se camper sous les tentes de bâches a Bamako, ville infernale!? Arrêtez un peu avec ce cynisme! S’il y a une “manipulation” quelconque, c’est la responsabilité du gouvernement de déceler et alors l’empêcher. C’est trop facile de se coucher ici Bamako pour dire a des gens qui ont été victimes des massacres atroces qu’ “il urge surtout d’encourager les populations à rester sur place”! Rester sur place sous garantie de qui et quoi?

    Non ils ne vont pas rentrer tant qu’on aura nettoyé leurs zones des milices criminels terroristes dosos, qui tuent les innocents et pillent le bétail. Et c’est la responsabilité de notre gouvernement de s’occuper de ces réfugiés avec notre argent d’impôts quelque soit leur nombre ou leur durée a Bamako ici.

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