La Politique nationale-genre (PNG-Mali) est un cadre institutionnel pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Cette Politique a opte pour une société démocratique qui garantit l’épanouissement de toutes les femmes et tous les hommes grâce au plein exercice de leurs droits égaux fondamentaux, à une citoyenneté active et participative et à l’accès équitable aux ressources, en vue de faire du Mali un pays émergent, fort de sa croissance et fier de ses valeurs de justice, de paix, de solidarité et de cohésion sociale. Les violences commises sur les femmes et filles sont un phénomène de la société qui est répandu partout dans le monde, quel que soit leur niveau de développement, leur degré de stabilité politique, leur culture et leur religion. Les violences faites aux femmes constituent un phénomène universel qui touche tous les pays et toutes les femmes et filles, quel que soit leur âge. En son Article 1, la Déclaration des Nations Unies sur les violences faites aux femmes a défini la violence comme «tout acte dirigé contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée».
Il a été constaté que toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles vont à l’encontre du respect des droits de la personne. Les progrès accomplis dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles couvrent les domaines juridiques et institutionnels. On ne peut pas parler des défis sans mettre l’accent sur un certain nombre d’aspects. D’abord les réalités socioculturelles et religieuses, ensuite l’harmonisation des textes de lois nationales avec les normes juridiques régionales et internationales ; la connaissance des textes de lois par les femmes et les filles ; et l’opérationnalisation des textes et des lois au profit des femmes et des filles. Les obstacles sont trait aux pesanteurs socioculturelles, au niveau d’éducation des femmes et des filles, à l’impunité des responsables des violences faites aux femmes et aux filles, le tout couronné par l’absence de données quantitatives et qualitatives sur les violences faites aux femmes et aux filles. Pour lutter contre, sinon éradiquer ces violences, il importe de mettre en place un cadre juridique adapté avec des institutions fortes et des programmes appropriés.
Salimata Fofana