Politique : Le mouvement souverainiste Yerewolo debout sur les remparts, ébranlé par des démissions en série

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Yerewolo Debout sur les Remparts, le mouvement à l’origine de la vague d’indignation contre la présence des forces internationales au Mali, notamment la MINUSMA des Nations Unies, traverse actuellement une période tumultueuse marquée par une série de démissions. Après la démission d’un de ses porte-paroles influents, plusieurs autres membres ont suivi le mouvement en annonçant leur départ, le jeudi 19 octobre.

Le Mouvement Yerewolo Debout sur les Remparts fait face à une crise interne d’une ampleur sans précédent. Au cours des derniers jours, il a été témoin d’une série de démissions qui suscitent des inquiétudes quant à sa stabilité.

Le 12 octobre dernier, Amadou Lamine, également connu sous le nom de Pape Diallo, l’un des porte-paroles influents du mouvement, a annoncé sa démission par le biais d’une lettre officielle. Ce geste a été suivi, le 19 octobre, par un groupe de membres du mouvement, en l’occurrence, la coordination de Yerewolo Debout de la commune 2 du district de Bamako.

Dans une lettre authentifiée et publiée le 19 octobre, le coordinateur de la commune 2 de Yerewolo Debout, Mohamed Bill Traoré, a annoncé que 21 des 24 membres de sa coordination avaient démissionné du mouvement, sans fournir de détails supplémentaires.

Il convient de noter que Yerewolo Debout sur les Remparts traverse actuellement l’une des périodes les plus sombres de son histoire, avec deux de ses dirigeants emprisonnés. Il s’agit d’Adama Diarra, surnommé “Ben le Cerveau”, le leader charismatique du mouvement, qui a été condamné, le 14 septembre dernier, à une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, pour des accusations d'”atteinte au crédit de l’État”. Siriki Kouyaté, le second leader, attend quant à lui son jugement, prévu pour le 30 novembre prochain.

Rappelons que ce mouvement souverainiste, soutenu par le gouvernement en place, s’était engagé dans une lutte en faveur du retrait des forces françaises et de la MINUSMA des Nations Unies du Mali.

Adama Coulibaly

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4 COMMENTAIRES

  1. Autour d’une promesse, il n’ y a que des traitres qui finissent par se detruire.
    Tot ou tard , ces puschistes finiront par s’autodetruire.

  2. C’est dommage, ce qui arrive au mouvement Yerewolo debout sur les remparts !

    La grande erreur de certains dirigeants de ce mouvement a été de croire que le combat pour la souveraineté du Mali est terminé avec le départ des armées étrangères d’occupation de France et de l’ONU, et qu’eux de Yerewolo en sont les premiers vainqueurs.
    Or, d’abord, le combat pour la souveraineté ne fait que commencer. Il doit s’inscrire dans la durée, sur au moins 50 ans. Autant dire que notre génération ne devra pas voir les fruits des combats souverainistes et panafricanistes qui ont commencé récemment au Mali, au Burkina-Faso et au Niger.
    Ensuite, les premiers combattants ne sont pas les membres de Yerewolo ou de toute autre organisation politique de Bamako-capitale, ni même Assimi Goïta ou tout autre ministre. C’est un combat collectif, un combat national. Et les premiers combattants sont ceux qui perdent la vie et qui sont blessés tous les jours pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que les mamans et les sœurs qui quotidiennement font face aux sanctions économiques et aux embargos étrangers pour continuer de nourrir leurs hommes, permettant à ceux-ci d’aller manifester sur les boulevards et discuter publiquement de questions politiques. On oublie trop souvent le rôle des femmes maliennes, alors que ce sont elles, par leur soutien, les héroïnes des combats souverainistes et panafricanistes en cours.

    Quant au mouvement Yerewolo encore, il aurait dû, après le combat contre les troupes étrangères d’occupation du Mali, commencer à s’ouvrir à d’autres sensibilités politiques et se transformer en un mouvement d’éducation politique et de conscientisation des Maliens à la cause souverainiste et panafricaniste.

    Malgré quelques erreurs récentes, de mon point de vue des erreurs de nature politique et non de nature pénale, le mouvement Yerewolo a fait un bon travail politique et a soutenu la transition actuelle.
    J’espère que ses membres emprisonnés seront libérés très vite, car ils ne méritent vraiment pas la prison.

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