Polémique autour de 50 millions : Mahmoud Dicko refuse l’argent, le gouvernement malien s’explique

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Mahmoud DICKO

Samedi 9 février, le porte-parole du gouvernement malien, le ministre Amadou Koïta, a expliqué à la presse les motivations du gouvernement qui a envoyé de l’argent à l’imam Mahmoud Dicko. Cette sortie est intervenue suite à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, une vidéo relative à l’appui financier proposé par le Gouvernement pour la tenue de la journée de prière pour la paix et la cohésion sociale.

Selon le porte-parole du gouvernement, comme cela a toujours été, le gouvernement malien tient à réaffirmer sa solidarité et son soutien constant à toutes actions, à toutes manifestations, de toutes les confessions religieuses œuvrant pour le renforcement de la paix au Mali. «C’est dans cet esprit qu’une contribution financière a été octroyée au Président du Haut Conseil Islamique », a-t-il dit dans une déclaration.

Il s’agissait d’apporter une aide pour la réussite de la journée de prière organisée par Mahmoud Dicko et Bouyé Haïdara, le chef des Hamalistes venu spécialement de Nioro du Sahel. Pour le gouvernement, l’Etat ne saurait rester en marge de l’organisation d’un tel événement s’inscrivant dans la consolidation de la paix. « Le gouvernement prend acte du fait que la rencontre ne requiert pas d’assistance financière et formule ses vœux de réussite à cette rencontre dédiée à la prière pour la paix au Mali », a conclu Amadou Koïta.

Pour rappel, le président du haut conseil islamique du mali, l’imam Mahmoud Dicko a refusé, le vendredi dernier, 50 millions f CFA du gouvernement pour l’organisation du meeting du dimanche au Stade du 26 mars de Bamako.

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2 COMMENTAIRES

  1. Ces transactions sont monnaie courante dans notre démocratie,les leaders religieux sont solliciter par les dirigeants pour des séances de prières faces à des difficultés,pendants les élections,pour prières et mobilisation des fidèles.Il fallait une instrumentalisation de la situation ,puisque le religieux est désormais acteurs principal quant à la politique et le choix des candidats ce qui met fin à cette pratique .La théâtralisation de ce système autour de l’aide de 50 millions d’aide pour le meeting du 10/02/19 DONT LE pm a fait allusion n’a rien à voir la tenue du meeting qui est sensé être pour le bien du Mali.La déclaration du Haut conseil en douze points est claire:insécurité ,mauvais comportements du à l’abandon de nos valeurs,implication du religieux dans la politique,reconnaissance du mérite et la sanction proportionnelle aux actes,rétablissement de la peine de mort etc…Toutes ces revendications ,sont des mises en garde,pour les gouvernants ,pour ne pas retomber dans la même situation.Ce qui mis la poudre au feu,c’est la demande de démission du pm par l’émissaire du chérif de Nioro,avec des menaces par ces propos on est sorti du contexte de la prière,pour le terrain politique.La prière passe tout d’abord par le pardon,pour tous prier et repartir sur de nouvelles bases.

  2. Je crois que le gvt doit tirer tous les enseignements de cette triste épisode , avec la vigilance nécessaire , afin d’éviter des publicités gratuite et dommageable, le préalable c’est de mettre la transparence dans sa comminication avant de procéder à ces dons. L’affaire fait tant de bruit parce que ce genre de transaction n’était pas connus du grand public .

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