Point de vue : Monsieur Le président, les crevasses d’un puits tari

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ORTM / Journal TV du 02 juillet 2017

Monsieur le président, ils sont déçus de vous. J’ai cherché à comprendre et ils m’ont dit : rien à voir ici, circulez ! Je n’y ai pas cru. Le chef de l’Etat de mon pays, fin comme vous, ne peut subir un tel affront. Mais les faits sont têtus.

Les organisateurs de cette rencontre, me semble-t-il, n’ont pas pleinement joué leur rôle. Sans comédie intellectuelle, la diplomatie de mon pays a failli et s’est donné une mauvaise réputation au plan national et international.

Sur ce plan précis, les simples d’esprit auraient aimé que votre ami ex-président soit encore là. J’avais déjà eu l’occasion de vous le dire : autour de vous, il y a de moins en moins de compétences, et tout se fait d’approximation et de médiocrité. Sur ce plan précis, vous et moi sommes d’avis. Le Mali est un désert de compétences. Ce qui me laisse perplexe, c’est que ce désert s’étende sous votre régime. Peut-être que le mode de nomination est la conséquence de ces tares. Ça n’est pas bon et cette manière de fonctionner vous est préjudiciable. Au finish, c’est la politique du balayeur balayé.

Monsieur le président, il est évident, selon l’adage, que l’on ne peut avoir un parent sur un pommier et manger des pommes vertes. Mieux, il est préférable que l’on fasse uniquement confiance aux loups que l’on maîtrise, qu’aux agneaux que l’on ne connaît pas. Mais il est aussi nécessaire de faire la part des choses, non seulement en tant que simple individu mais encore comme chef d’Etat.

Le constat est pathétique, voire inquiétant. Le népotisme s’est installé dans votre mode de gestion. Il court des bruits que toute votre famille, vos proches et j’en passe, sont appelés à des charges politiques comme administratives. Votre désir immodéré à tout caporaliser et à un renouvellement de mandats, vous conduit à des nominations qui laissent perplexe.

N’est-ce pas la politique de “c’est nous, aujourd’hui nous avons le pouvoir” ? Les proches à vous créent des sociétés anonymes, soumissionnent à peine aux appels d’offre et prennent possession des marchés par le système du gré à gré. N’est-ce pas la politique du bleu bonnet, bonnet bleu ? Si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendrait-il du sec ?

Il se susurre qu’une opposition a votre gestion clanique se prépare, avec pour chef de file l’autre Judas. C’est un match qui s’annonce au sommet de l’Etat. Tous les coups  seront permis. En tout cas, nous, spectateurs joyeux, sommes là pour siffler la fin de la récréation par des votes-sanction. Trop, c’est trop. Comme le postulent nos frères Ivoiriens, on est où là ? Et d’opposition et vous, point de vertueux… c’est le diable qui donne la main à l’ange, allez-y voir.

Monsieur le président, “mon agenda est déterminé par une chose, ma santé”, avez-vous déclaré. Un vrai politique saisit les opportunités et en tire profit. Votre tournée actuelle à l’intérieur du pays, me semble-t-il, est non avenue. Puisque la localité que vous visitez a besoin d’infrastructures et d’emplois dignes de ce nom.

Un politique qui a une aversion pour les médias cesse de l’être sitôt qu’il en formule le souhait. C’est comme prendre un chemin et en suivre un autre. Un chef d’Etat est un homme public. En politique, il n’y a ni discrétion ni humilité à faire valoir. Politique et médias font démocratie. Le balbutiement dont fait montre votre direction de la communication est très dangereux pour votre longévité au pouvoir. Que vient chercher la normo-communication dans les affaires publiques ?

Les membres de cette direction ont montré leurs limites, que dis-je leurs incompétences. Le diplôme n’est rien, c’est la compétence qui garantit l’efficacité, l’expérience l’efficience. Malheureusement, tous bouffent au banquet de la médiocrité et du m’as-tu-vu. Ils sont pleins de leur importance, pas pleins de leur utilité.

Disons les choses clairement : remplacez-les par des gens capables et qui ont de l’expérience. Qui amat bene, bene castigate (Qui aime bien châtie bien). A bon entendeur!

Assi de Diapé

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1 commentaire

  1. Le pouvoir au plus haut niveau qui organise et protège les corrompus. Comment on peut payer des centaines de millions pour faire fonctionner une structure et bloqué les résultats de la structure au seul fin de protéger ses amis qu’on a placé pour piller le pays a son avantage et a celui de son parti. Tout le monde sais que Mr Zoumana Mori Coulibaly avait été débarqué de la cellule qui gère le pétrole au niveau de la Douane au temps de ATT pour sa gestion scandaleuse . IBK une fois au pouvoir le ramène au même poste, a quel fin. S’il est au centre d’un nouveau scandale financier, c’est la faute de celui qui lui a désigné au poste. C’est IBK et c’est lui qui cherche à le protégé en bloquant la publication du rapport qui le met en cause. Notre Président, pendant 2 ans n’a pas le temps de recevoir le Vérificateur Général siégeant à Bamako et il en a pour recevoir des gens venus de l’intérieur du Pays pour lui faire allégeance. Un tel Président mérite de diriger un Pays comme le notre?

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