Créé pour défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, le comité syndical des agents permanents du Pari mutuel urbain (PMU-Mali) semble ignorer sa raison d’être. A sa création le comité syndical s’est affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), vu le manque de résultats, la base s’est finalement désolidarisée pour rejoindre les rangs de la CSTM.
Sous la houlette de son premier et seul président, Amadou Diaw, le comité n’a rien entrepris comme démarche ou action relative à la défense des intérêts de ses membres, dit-on. Au contraire, la tête s’est plutôt rangée du côté de la direction du PMU-Mali pour la sauvegarde de ses propres intérêts.
C’est pourquoi, les autres membres du comité ont adressé une demande d’affiliation à la Fédération nationale du pétrole, du commerce, des assurances et banques (Fenpcab), qui est un membre de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). La Fenpcab lui a donné son accord de principe, à travers une correspondance de son secrétaire général, Hammadoun Amion Guindo.
Selon nos sources, la décision de quitter l’UNTM pour la CSTM, prise lors de l’assemblée générale des travailleurs du 11 janvier 2012, est due à la non-satisfaction des doléances de leur syndicat plusieurs fois adressées officiellement à la première centrale syndicale du Mali. En effet, ces revendications portaient, entre autres, sur les besoins de formation des responsables syndicaux, censés connaître les fondamentaux de la lutte syndicale afin de mieux négocier et défendre les intérêts des travailleurs.
On indique que le bureau central de l’UNTM n’avait jamais pris au sérieux les préoccupations du syndicat du PMU-Mali. Ce dernier était au contraire marginalisé. Par ailleurs, lors de l’assemblée générale des travailleurs du 1er juillet dernier, certains responsables ont dénoncé l’augmentation des charges de la société par des recrutements massifs sans consulter le comité syndical.
D’autres ont fustigé les arrestations, les intimidations et les licenciements abusifs dont les agents qui réclament leurs droits sont l’objet. En guise d’exemple, ils ont cité le cas d’un certain Fassibiri Kanté qui a été jeté en prison, après avoir été abusivement révoqué de sa fonction de prestataire de service par la direction commerciale du PMU. Tout cela sans que le comité syndical ne puisse lever son petit doigt contestataire.
Un autre manquement aux droits syndicaux, et non le moindre, est la non-participation, voire l’absence absolue du représentant des travailleurs au conseil d’administration du PMU-Mali. Ainsi, soutient-on, la direction avec la complicité des administrations et le président du comité syndical a la mainmise sur la société et gère en toute liberté les ressources de la société sans se soucier des travailleurs.
En tout cas, certains responsables sont engagés à donner un souffle nouveau au syndicalisme dans l’entreprise. Cela non seulement pour sauver la société même de la mauvaise gestion des dirigeants, mais également réclamer et protéger dans les règles de l’art les droits fondamentaux des travailleurs. Car, ces responsables se disent convaincus qu’au rythme où vont les choses la faillite du PMU-Mali n’est à exclure.
Et dans ce cas, les travailleurs sont les principales victimes. Dans le but d’éviter cette catastrophe qu’ils ont souhaité multiplier les rencontres pour amener tous les travailleurs sur les enjeux de leur combat qui ne vise pas la direction, mais l’amélioration de leurs conditions de travail. Car il est connu de tous les Maliens que le PMU-Mali est la “vache à lait pour dirigeants, alliés et protégés”.
Outre le syndicat, la société PMU-Mali fait l’objet de plusieurs autres reproches du côté des parieurs et des travailleurs, entre autres, l’absence de règlement de jeux et de règlement intérieur, les fraudes internes et externes, les omissions expresses de tickets gagnants, les recrutements et les avancements parcimonieux, l’impunité généralisée, l’intéressement d’agents et de fournisseurs étrangers à la boîte.
La direction est invitée à revoir sa gestion, dans un souci de transparence, faire participer les délégués du personnel au conseil d’administration et garantir un traitement équitable de tous les agents sur le même pied d’égalité comme le stipule le code de travail : “A travail égal, salaire égal”.
A. Diakité
Je suis l’initiateur du concept de svndicat au PMU-Mali;ca m’a coute’mon poste .Rien que de la jungle on dirait un autre monde apart.Les mots sont faibles d’evoquer le caractere honni de la gestion de Haidara et de ses sbires…Que Dieu m’en garde!
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