Les anciens kiosques roses du Pmu-Mali font place à de jolis bijoux flambant neufs aux couleurs vives attirantes au grand bonheur des revendeurs. Dans les salles de PCD (Points Courses en direct), des sièges modernes sont implantés pour le confort des parieurs qui n’auront plus à louer chaque jour des chaises à 100 F et 200 F. Cette innovation, associée à d’autres nobles actions, rentre dans le cadre d’une politique de valorisation de l’image du Pmu-Mali voulue par les plus hautes autorités du pays et conçue et mise en œuvre par la direction générale à travers la direction Marketing et Communication en staff. Aujourd’hui, le Pmu-Mali est devenue une entreprise digne de ce nom.
De nos jours, le Pmu-Mali nage dans du neuf, à l’instar de toute entreprise qui se veut efficace et citoyenne. A ceux qui s’étonnent de cette modernité et du changement significatif intervenu dans le fonctionnement et la gestion de la société, une cadre rencontrée à la direction générale répond ceci : « Le Pmu est entrain de devenir ce qu’elle aurait dû être depuis longtemps, parce que le nouveau Pdg (Ndlr : président directeur général) est entrain d’en faire ce que ses prédécesseurs auraient dû faire depuis longtemps. Sinon, il n’y a rien de sorcier ».
De manière plus explicite, notre interlocutrice révèle que ce jeune (faisant allusion au Pdg) est arrivé avec des objectifs réalistes et réalisables, notamment celui de renforcer l’entreprise.
Pour ce faire, et ayant vu qu’il n’y avait pas de structures nécessaires au développement d’une entreprise, le Pdg s’est attaqué à l’organigramme de la société qu’il a carrément refondé.
La mue
A ce niveau, la création d’une direction des ressources humaines et le recrutement d’un auditeur (parce que le Pmu brasse des milliards) ont été des actes fort appréciés et qui se sont avérés très efficaces. Mieux encore, le nouveau patron a créé une direction Marketing et communication, maîtresse d’œuvre de toute la bonne image du Pmu-Mali remarquée actuellement.
Cette direction est un service en staff directement rattaché au Pdg. Elle comprend trois divisions : la division Marketing, la division Communication-Médias et publicité, et la division Produits. Elle est chargée, à travers une véritable communication d’entreprise, de rendre l’entreprise plus visible et ses actions plus lisibles. C’est donc cette direction Marketing et Communication, placée sous l’autorité du Pdg et sous son impulsion, qui est à la base du nouveau visage actuel du Pmu-Mali. Quel est ce visage ?
C’est une évidence : le Pmu-Mali fait sa mue. Au strict plan de la visibilité de l’entreprise, les initiatives se télescopent, à commencer par la dernière en date, à savoir le renouvellement des kiosques des revendeurs des tickets Pmu.
L’opération a commencé dimanche 29 novembre dernier avec les codes BK de 1 à 50. Nous avons été témoin de la pose officielle du kiosque BK 25, à la porte ouest du Groupement des sapeurs pompiers de Sogoninko, près de l’autogare, en commune VI du District de Bamako. Mais les choses semblent aller plus vite, puisque mardi, de passage devant le siège du Pmu-Mali, nous avons pu constater que les détenteurs des codes BK 90 et 99 sont également logés dans les nouveaux joyaux.
En plus du caractère neuf et de l’esthétique, nous avons pu constater que les nouveaux kiosques ont été conçus selon des dimensions mieux adaptées et conformes à la logique de vente : un kiosque, un (seul) revendeur.
Dans les anciens kiosques, deux personnes étaient cloîtrées dans un espace suffoquant, contrairement à la pratique dans les pays de la sous-région. Mieux, lors des 11èmes Jeux africains Brazza 2015 (04-19 septembre), nous avons pu certifier que dans la capitale congolaise aussi, c’est un kiosque pour revendeur, confortablement installé. Cette précision vaut son pesant d’or, en prélude à des bruits en sourdine qui font état de l’étroitesse des kiosques. La nouvelle politique de la direction générale, c’est de vulgariser les kiosques, les implanter partout où cela est possible à travers le pays, dans le strict respect des normes règlementaires, notamment en matière de distance entre les kiosques. Ce qui contribuera à la création d’emplois, une des priorités des plus autorités du pays.
En tout état de cause, les bénéficiaires que nos avons rencontrés saluent cette initiative louable du Pdg et surtout sa collaboration avec les revendeurs, à qui il a restitué le statut dû à leur place dans le système de fonctionnement du Pmu-Mali.
Le confort aux couleurs Vert-Or-Rouge…et blanc
Avant les kiosques, ce sont les parieurs dans les salles de courses en direct qui ont été servis, à travers une opération d’installation de chaises modernes et d’embellissement des salles. Objectif : rendre lus agréable le cadre de vie des parieurs, caissières et autres usagers qui passent toute la journée et même une partie de la soirée (mardis et vendredis hors hiver) dans ces salles. La concentration humaine et toutes ses implications nécessitaient de revoir les conditions de travail et de « séjour » dans ses salles. En outre, les parieurs n’auront plus à louer les chaises à 100 F ou 200 F, un petit commerce florissant d’une catégorie de personnes sur le dos des parieurs.
L’opération a commencé par la salle du Pcd de la direction générale, dotée de tous les conforts.
A l’Hippodrome, le cadre est encore plus paradisiaque. Là, la salle VIP a été dotée d’un toit ; la peinture du local refaite ; des téléviseurs écran plat placés partout ; les ampoules renouvelées pour une lumière appropriée ; et deux toilettes construites pour les besoins naturelles. La modernité, en somme !
Cette campagne s’étendra aux Points Courses en direct de Tomota, Baco Djicoroni et Magnambougou. Dans ce dernier Pcd, les ampoules ont été déjà changées et le sable stocké. Les parieurs sont aux anges avec ces nouvelles mesures de bien-être prises à leur endroit. Seul hic : les caissières continuent de se plaindre de leur programmation et lancent un cri de cœur à la direction générale afin d’éviter qu’une caissière qui habite à l’Hippodrome ou Boulkassoumbougou ou même Moribabougou se retrouve à Baco Djicoroni, mais plutôt au centre ville à défaut de l’Hippodrome. Elles prônent l’instauration du principe de la proximité.
Avant ces deux initiatives, la direction Marketing et communication s’était attelée à soigner autrement l’image du Pmu-Mali. A ce propos, le générique de la page Pmu à la télévision nationale a été changé, le décor amélioré et le look du présentateur soigné. Tout, rime Pmu-Mali. Même si nous n’avons pas encore atteint l’ambiance des télévisions de nos voisins et d’ailleurs en Afrique, il fait beaucoup plus beau suivre « today » la page Pmu-Mali. Toute cette campagne de charme avait commencé par le changement du logo, devenu plus vif, plus attrayant avec les couleurs nationales sur fond blanc et le slogan : « Pmu-Mali : Plus qu’un jeu, un plaisir… ».
Autres actions de visibilité de l’image du Pmu : l’accompagnement du sport malien, de l’élite à la base. C’est ainsi que nous avons vu la société sponsoriser la finale de la 55ème édition de la finale de la coupe du Mali de football ; le Grand prix de la nation d’hippisme parrainé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Elle a également appuyé la fédération malienne de basket-ball dans les finales dames et messieurs de la coupe du Mali, et financé la finale de la Coupe de la paix et de la réconciliation dotée du trophée IBK à Sikasso.
Tout ce travail de sape vise à prouver aux Maliens que le Pmu-Mali est une entreprise comme n’importe qu’elle autre du Mali. Qu’il n’y a pas lieu d’avoir des préjugés défavorables à l’égard de la société.
Pour améliorer ses actions et faire toujours mieux, la division Marketing et communication effectue des séances d’échanges et de formation avec d’autres sociétés de la place, mais aussi à l’extérieur.
Au chapitre des perspectives, le Pmu-Mali, propriétaire des Jeux de hasard au Mali (à l’exception des casinos), envisage de lancer prochainement d’autres produits, tels que le pari sportif. Nous y reviendrons.
Toute cette révolution est à mettre à l’actif du nouveau Pdg, selon notre interlocutrice, qui le qualifie de : « Opérationnel, pragmatique et pratique ». « C’est un espoir », conclut-elle.
Sékou Tamboura