Après les journées chaudes que notre pays a connues suite à l’agitation et au mot d’ordre de grève du Syndicat national des banques et établissements financiers (SYNABEF), le PDG du PMU-MALI, le très loyaliste Fassery Doumbia a opté pour l’application du PV de conciliation signé par les parties. L’avantage était de procurer au Mali la stabilité et d’éviter une ébullition sociale dont on n’a pas besoin honnêtement actuellement. C’est ainsi que 61 personnes ont été régularisées dans le cadre d’une convention signée dans ce sens avec le syndicat père des banques et établissements financiers.
Mais la surprise fut grande lorsque la branche syndicale des Permanents du PMU-MALI s’est montrée en désaccord contre l’application du PV pourtant signé à l’échelle nationale en faveur des structures financières. Même au niveau du ministère des finances et des banques, les cadres sont ébahis puisqu’ils ne comprennent pas la réaction des syndicalistes du PMU-MALI qui aboient contre une décision qui met leurs camarades dans leurs droits. C’est pourquoi le mot d’ordre de leur Assemblée générale de ce lundi n’a pas été suivi. Car autant le PMU-MALI veut établir l’équité entre les travailleurs d’un même niveau comme réclamé par le SYNABEF, autant le syndicat des Permanents des courses hippiques au Mali agit selon son instinct en prônant l’illégalité surtout contre leurs camarades. Alors, où est l’objet de la lutte syndicale si certains s’érigent contre l’intérêt des autres ?
Pour le syndicat, les camarades ayant bénéficié de la mesure d’élargissement n’ont pas fait l’exercice 2023. Et il demande aux bénéficiaires de reverser l’argent qui a désormais valeur de droit acquis. Faut-il conclure que le syndicat a fait une mauvaise lecture du PV ? Affirmatif ! répond un de leurs camarades.
Plusieurs Permanents pensent que le syndicat s’est désolidarisé des revendications. Même un des leurs a évoqué un Acte de méchanceté. A suivre
Le PMU-MALI fait œuvre utile
Encore un bénéfice de plus de 22 milliards de F CFA.
La société du Pari Mutuel Urbain (PMU-MALI) ne cesse de se bonifier depuis l’avènement de Fassery Doumbia à la tête de l’institution hippique. Outre la régularisation des cadres, leurs formations et perfectionnements, le DG prouve, chaque jour, qu’il est un véritable manager. Il vient d’administrer encore la preuve avec un bénéfice de 22,585 milliards de FCFA. Une telle cagnotte n’a pas laissé, indifférent, le PCA Kafogo Coulibaly qui a félicité toutes les parties prenantes à l’origine de cette performance.
Dans son discours, le président du conseil d’administration a adressé un satisfecit à la direction, aux administrateurs, aux actionnaires et aux fournisseurs. La palme de cette performance de haute volée revient sans doute aux revendeurs et guichetiers.
Mais il urge, aujourd’hui, pour la direction et les administrateurs, de trouver une solution à l’énorme écart de salaire et de traitement qui existe entre ce qu’ils appellent les Permanents et les Guichetiers dans les PCD. Il n’y a aucune différence à priori entre ces deux catégories. Mais les Permanents sont surévalués de facto et les Guichetiers surexploités et sous-évalués. Or, c’est le même corps avec le même régime de travail, mais… Mieux, les Guichetiers constituent la cheville ouvrière du PMU-MALI. Le même corps dispose du même contrat CDI… Les uns sont appelés Permanents avec des avantages mirobolants différents des autres, dans le traitement salarial, à des années lumières, même si c’est les mêmes espèces d’oiseaux…
Si cette disparité est corrigée, ce ne sera que justice. Cela est d’autant plus vrai qu’il faille aujourd’hui limiter les recrutements tous azimuts dans les PCD et mettre les agents sur un pied d’égalité. C’est cela la professionnalisation et l’égalité devant la fonction. Cette situation n’enlève rien au mérite de la direction.
- SIDIBÉ