Le PMU-MALI bientôt aux mains du “parrain” corse Tommi ?

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Le président directeur général du PMU-Mali s’appelle Idrissa Haidara. Accusé d’atteinte aux biens publics et écroué à la Maison d’arrêt de Bamako, il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire moyennant le paiement d’une caution de 40 millions de FCFA. Le juge d’instruction, Samba Sarr, a fixé la caution en accord avec le parquet et, dès qu’elle fut payée, le détenu fut libéré suivant un ordre de libération dûment signé par le procureur de la commune 3 de Bamako, Mohamed Sidda Dicko.

 

Tomi - rapport
Tomi

Curieusement, le pouvoir politique, informé de la libération, instruisit au parquet de faire appel de l’ordonnance de mise en liberté. C’est donc sur appel du parquet que Haidara verra son ordonnance de mise en liberté infirmée par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Contre cet Arrêt, l’inculpé s’est pourvu en cassation, ce qui, d’après la loi, suspend les effets de l’Arrêt. Selon des sources proches de l’affaire, Haidara fait l’objet d’un acharnement politique. “Le dossier est vide car l’inculpé a justifié au centime près tout ce qu’on lui reprochait; mais le pouvoir tient à le débarquer pour mettre à sa place un homme bien en cour”, révèle une source. Cependant, la messe n’est pas encore dite pour Haidara qui semble disposer de réseaux solides et qui bénéficie, surtout, d’éloges flatteurs des partenaires étrangers du PMU-Mali.

 

Il est, en effet, avéré que depuis sa nomination à la tête de l’entreprise, le chiffre d’affaires de celle-ci est passé de 12 à 50 milliards de FCFA.

 

Sous son impulsion, le PMU-Mali est devenu l’une des principales entreprises semi-publiques du Mali avec, à la clé, des financements gratuits accordés à la police, aux hôpitaux et à diverses activités étatiques. Pour ne pas laisser le PMU-Mali tomber en de mauvaises mains, l’association mondiale des PMU donne de la voix : elle menace de cesser toute collaboration avec le PMU-Mali si Haidara était limogé de manière illégitime.

 

C’est en tenant compte de cet avertissement ferme que les présidents maliens ATT et, maintenant, IBK, hésitent à débarquer Idrissa Haidara. C’est aussi pourquoi l’Etat n’a jamais pu céder le PMU-Mali à des personnages qui le convoitent de longue date, notamment le parrain corse “Tommi”, un homme bien connu du journal français “Le Monde” et déjà propriétaire du Casino de Bamako. Car si le PMU-France, par exemple, cessait de collaborer avec celui du Mali, ce serait la fin assurée du dernier, qui n’aurait tout simplement plus d’images ni de résultats des courses tenues sur le territoire français. La procédure judiciaire en cours donnera-t-elle assez d’arguments aux autorités maliennes pour destituer Haidara de son poste de PDG ? Prendra-t-on le risque de rompre avec les partenaires étrangers et de tuer le PMU-Mali par simple acharnement contre le PDG ? Waint and see.

 

La Rédaction

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4 COMMENTAIRES

  1. soyons sérieux et aidons les autorités judiciaires a faire de la lutte contre la corruption une priorité. les travailleurs du PMU MALI savent que l’ensemble des agents de traitement sont sous traités a un bureau de placement qui appartient au fils du PDG en plus ses enfant circulent dans des voitures qui coute plus qu’une villa de lux. ce monsieur se moque des maliens et paye des journalistes pour soigner son image il ne sais pas que dans ce pays nous nous connaissons tous. il faut qu’il périsse en prison comme les autres criminels. le peuple finira par se révolter contre les MOLOBALI- MIRIBALI- FOROBANAFOLO TABA- HORON COLO-

  2. “C’est en tenant compte de cet avertissement ferme que les présidents maliens ATT et, maintenant, IBK, hésitent à débarquer Idrissa Haidara.”

    Ne serait-ce pas plutôt parce que, aussi bien pour ATT qu’IBK, le PMU servait de “caisse noire de l’état” dans laquelle ils piochaient allègrement?

    Quid des mauvaises langues qui affirment que la campagne exhorbitante d’IBK aurait largement profitée des “erreurs de gestion” du PMU et de de Haidara?…

    Sachant qu’une fois poursuivi et une fois face à la justice, il arrive qu’un prévenu se sentant “lâché” devienne bavard (demandez à Sanogo 😛 !), on peut comprendre que les milliards “détournés” se soient très vite réduits à de simples millions, et que ce prisonnier soit très vite devenu libérable?…

    On veut bien faire un coup d’éclat médiatique dans le registre “anti corruption”, mais il ne faudrait quand même pas que le sacrifié se mette à devenir bavard!…

    Imaginez qu’il dise OU partaient les milliards manquants… 😳 😳 😳

  3. Allah Akbar !
    Prendra-t-on le risque de rompre avec les partenaires étrangers et de tuer le PMU-Mali par simple acharnement contre le PDG ? Je crois que non. Je suis persuadé que l'acharnement vit sa télophase eu égard à la prise de conscience de nos autorités qui doivent s'appuyer sur la Loi et non sur l'arbitraire; eu égard aux irrégularités multiples et multiformes, aux pertes économiques que ce dossier a déjà provoquées dans une économie fragile comme la nôtre.
    Je suis convaincu que Le Mali d'abord est avant tout MACRO et donc que nos autorités, après avoir promis aux maliens de Kenieba à Tinessako "Pour l'honneur du Mali, pour le bonheur des maliens, le Mali d'abord", sauront distinguer les dossiers urgents (denrées alimentaires à l'aube du Ramadan, réconciliation, paix, relance économique, insécurité à Bamako coura, déroulement des examens) des dossiers +ou- importants (affaire PMU, 1 sur 100 dossiers,).
    J'ai foi aux hommes et femmes de valeur qui sont au pouvoir; j'ai foi en leur intelligence, intelligence qui leur permettront de comprendre aisément "qu'on ne change pas une équipe qui gagne".
    Pauvre HAIDARA, j'ai foi que tu as foi que la foi en Dieu donne à la vie son véritable sens et que Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
    LA FAIBLESSE DE LA FORCE, C’EST DE NE CROIRE QU’A LA FORCE
    INCHALLAH, CA VA ALLER !

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