Du plomb dans l’aile du référendum constitutionnel

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Prévu pour le 5 août prochain, le référendum pour l’approbation du projet de révision constitutionnelle semble avoir du plomb dans l’aile. Du coup, le pouvoir recourt aux vieilles méthodes d’embrigadement pour mobiliser les citoyens réticents à opter pour le OUI le jour J.

Prévu pour le 9 juillet prochain, le référendum visant l’approbation d’une révision constitutionnelle au Mali a du plomb dans l’aile et semble désormais se transformer en boulet pour le pouvoir.

Nonobstant la contestation de l’opportunité juridique et politique du projet de la part de l’opposition, tout à fait compréhensible en démocratie, le pouvoir semble avoir du mal à réunir les conditions d’organisation de cette échéance à laquelle le président IBK attache la plus haute importance.

Ainsi, après avoir constaté que la contestation des populations à Bamako ainsi qu’à l’intérieur du pays gagnait du terrain, le pouvoir a repoussé, sine die, le referendum.

Depuis le vote par l’Assemblée Nationale de la loi portant reforme constitutionnelle au Mali, le gouvernement a du mal à gagner le OUI des populations  par rapport au projet de reforme, juste quelques mouvements et associations ont opté pour la carte prépayée du référendum constitutionnel au Mali.

Face à cette désaffection, politiquement très gênante, le Premier ministre, Adbdoulaye Idrissa Maïga a convoqué les membres du gouvernement.  Une rencontre au cours de laquelle «le Premier ministre a tenu un discours clair à l’endroit des ministres, en leur demandant de mobiliser le personnel de leur département pour une inscription massive sur les listes au OUI référendaire. À  son tour, le ministre de l’Administration territoriale a multiplié les rencontre et tenu le même langage», souffle une source bien informée.

Par ailleurs, revêtu du costume de véritable homme du président de la République depuis sa nomination dans le gouvernement,  Me Kassoum Tapo devrait entreprendre prochainement une tournée de sensibilisation.

Il va faire le marketing politique du référendum dans une région considérée comme le triangle de la pauvreté au Mali. Cette démarche d’instrumentalisation d’une administration, par vocation républicaine, est assimilée par un observateur «au retour des vieux démons».

Cependant, pour le Directeur de publication d’un journal en ligne, «ces vieux démons n’ont jamais quitté le pays».

Au finish, la nouvelle démarche des autorités mettant à contribution l’administration, renvoie à un échec de la majorité présidentielle dans sa mission de mobilisation des troupes en perspective du référendum.

Du coup, le rerérendum pourrait faire l’objet d’un nouveau report en attendant un moment plus propice. Enfin, rappelons que ce projet de révision constitutionnelle prévoit la nomination des 1/3 des membres du sénat, la création d’Assemblées régionales et la nomination du président de la Cour Constitutionnelle par le président de la République.

Jean Pierre James

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