Plateforme Anté A Banna : Les revendications politiciennes risquent de mettre en péril le combat démocratique et social

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Les membres de la Plateforme An Tè A Banna-Touche pas ma Constitution étaient face aux Hommes de médias, le jeudi 10 août 2017. Au cœur des échanges, la lettre ouverte adressée au Président de la République et portant sur un ultimatum pour le retrait pur et simple du projet de Révision de la Constitution du 25 février 1992.

Lue par Kadidia Fofana, ladite lettre rappelle les raisons de l’opposition de la plateforme au projet de révision de la constitution et les actions menées par ses membres pour exprimer leur volonté de faire barrage à l’initiative.

« Surpris de constater que le Président de la République est resté sourd à nos revendications malgré les manifestations de protestation contre la révision constitutionnelle qui ont mobilisé des centaines de milliers voire des millions de Maliens et malgré les correspondances qui lui ont été adressées dans ce sens; Consternés par le mépris souverain affiché par le Président de la République face aux centaines de milliers de citoyens maliens que nous sommes ; Très fortement attachés à la Constitution du 25 février 1992 et plus que jamais engagés dans un esprit républicain à défendre nos droits constitutionnels ; Avons décidé à l’unanimité lors de notre Assemblée générale du 07 Août 2017 d’exiger du Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, le retrait pur et simple de son projet de révision constitutionnelle au plus tard le mardi 15 août 2017 à minuit; Avons également décidé lors de cette Assemblée générale de signifier au Président de la République qu’à défaut d’une réponse favorable dans ce délai imparti, la Plateforme qui assimilerait ce refus à une atteinte grave à la Constitution du Mali, se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution du 25 février 1992 et les lois de la République afin de faire aboutir ses revendications légitimes », telle est la quintessence de la lettre adressée au Chef de l’Etat.

Selon l’Honorable Amadou Thiam, la tenue de ce référendum est une trahison du Président de la République vis-à-vis du peuple malien. Il a également confirmé les informations circulant depuis quelques jours au sujet d’une rencontre entre les membres de la plateforme et le Président de la République.La rencontre est prévue pour ce mardi 15 août. Il faut également souligner que cette rencontre suscite d’ores et déjà des remouds au sein de la plateforme.

Selon des sources d’informations internes, les services de la présidence auraient manifesté leur volonté de ne pas voir certains membres de la plateforme lors de cette audience. Il est reproché à ces derniers, une ambition manifeste de déstabiliser le régime en place ou de créer une psychose générale qui n’a rien à voir avec les revendications liées à la reforme constitutionnelle.

Si le choix des représentants à l’audience avec le Chef de l’Etat fait actuellement débat au sein de la plateforme, côté Gouvernement, il va sans dire que cette rencontre n’est qu’une simple formalité démocratique. La décision d’aller au bout de la réforme étant prise par le Président de la République, l’on devrait s’attendre sans doute au terme de cette rencontre à un non-événement.

Toutefois, un état de fait qui aurait certainement pour conséquences entre autres une fissure au sein de la plateforme et la radicalisation de certains de ses membres vis-à-vis du régime. En effet, depuis quelques jours, les revendications démocratiques et sociales liées au projet de révision constitutionnelle sont entrain de laisser la place aux revendications politiques et politiciennes écornant l’image de la plateforme.

Des appels de certains membres à la destitution pure et simple du Chef de l’Etat ne sont pas passés inaperçus auprès de certains membres de la plateforme qui revendiquent aujourd’hui une ‘’dépolitisation’’ des ambitions. Ce recadrage, à n’en point douter, va nécessiter des frustrations et par ricochet l’émergence d’un nouveau pôle au sein de la plateforme.

Autre action à entrevoir dans les jours à venir, l’évolution des revendications de certains membres de la plateforme. Aubaine au départ pour fragiliser le régime en place dans la perspective des prochaines échéances électorales, le projet de révision de la constitution va certainement prêter le flanc à certains leaders politiques et autres mécontents du système pour livrer leurs combats personnels et claniques. Tout cela augure des semaines mouvementées dans un futur proche.

Seydou Karamoko KONE

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5 COMMENTAIRES

  1. Les deux : Combat democratique et Combat politique , sont indisociables. On peut parler de l’un sans l’autre. La democratie est la gestion du pouvoir par le peuple et pour le peuple. La politique est la forme democratique de la gestion du pouvoir. S’agissant de la politique, il y a une majorite qui gouverne et une opposition qui critique et fait des propositions concernant la gestion a la majorite . Si la plate pour le NON a pu mobilser la majorite des Maliens au tour du projet de revision de la constitution, c’est que la majorite dont est issu le President de la Republique a fait du mauvais travail: mal gouvernance. Actuellement il y a presque dans 08 regions administratives l’insecurite avec des populations deplacees, des ecoles fermees, des gouverneurs , Prefets et sous Prefets en abandon de Poste a cause de l’insecurite, rien ne justifie l’organisation du referendum sur une petite partie du territoire, ne pas le faire dans certaines circonscriptions, l’appliquer a tout le monde. Il s’agit de la constitution du pays, tout le monde doit prendre part a ce scrutin. Ignorer cette realite releve de l’insouciance des autorites .

  2. Ces milliers de maliennes et maliens qui sortent pour marcher, reclament le retrait pur et simple du projet de revision de la constitution . Mais ce qui est aussi vrai, IBK en 4 ans de gestion ne peut presenter aucun bilan positif dans aucun secteur. On ne saurait parler de revision de la constitution sans parler de politique. La constitution dont il est question est politique. S’il n’a pas satisfait la majorite des maliens, le cas doit etre egalement dit, personne ne peut empecher les Maliens de dire que sous IBK, il y a la mal gouvernance, la corruption, le nepotisme, le panier de la menagere etc….. Ne faites pas l’avocat du diable. IBK n’a rien fait au cours de son premier mandat, vous voulez un second mandat pour lui ? Pour venir faire quoi ? Il n’a aucune autre recette pour le Mali.

  3. La présidence risque de comète une erreur en choisissant les membres de la plateforme pour la rencontre programmée. Il faut discuter avec tous les acteurs et très sincèrement.

  4. S’il vous plait ayez un peu de respect pour notre langue. Il y ‘a des enseignants en langue Bamana qu’il faut consulter au avant d’ecrire de n’importe quoi. Qu’est ce que cela veut dire ANTE A BANA
    AN = nous en Bamanankan, TE = negatif an Bamanankan BAN = fini en Bamanankan et ra ou na est la marque du passe simple d’ou AN TE A BANNA. Bana = maladie ou blesser. Ayez un peut de respect pour notre langue et je suis sur que vous n’allez pas faire la meme chose avec la langue imperialiste.

  5. IL N’Y A PAS DE DEMOCRATIE AU MALI ,DONC PAS DE COMBAT A SON NOM ..Oui bien sur, parceque la classe polique peu nombreux est daccord de la maniere dont il se succedent au pouvoir alors que les membres de ante abana les vrais patriotes sont plus nombreux et pays tout les peaux casees de la misere.Pas de peril en la demeure
    apres cette date on vera qui dirige vraiment au Mali .Ceux qui ton elue (le peuple) ou celui qui est elu .

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