La plateforme ANTE A BANA fait une seconde démonstration de force : Grande mobilisation à Bamako, Kayes, Kita, Sikasso, Ségou pour dire non à la révision Constitutionnelle

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La plateforme citoyen maintient son meeting et demande le retrait pur et simple du référendum constitutionnel

A l’appel de la plateforme   « Antè A Bana », un grand meeting a eu lieu le samedi 1er juillet 2017 à la place du Cinquantenaire à l’ACI 2000. Au même moment, nous a-t-on rapporté, les populations de la capitale du rail, Kayes, des villes de Kita, de Sikasso et de Ségou, battaient le pavé pour la même la cause. Les défenseurs du non à la révision constitutionnelle ont prouvé, encore une fois, leur force de frappe. Ils ont su mobiliser une foule immense comme lors de la grande marche du 17 juin et cela malgré toutes les tentatives de sabotage, de désinformation et d’intimidation des partisans du oui au projet de révision constitutionnelle.  La pression populaire sera-t-elle assez forte pour pousser le Gouvernement à retirer purement et simplement son projet tant décrié ? Le Président de la République, garant de l’unité et de la cohésion sera-t-il sensible à la voix du peuple ?

L’emblématique place du Cinquantenaire, qui rappelle à juste titre la place Tahrir au Caire en Egypte ou la place de la Révolution à Ouagadougou au Burkina Faso, était noire de monde à l’appel des opposants à la révision constitutionnelle. Ni la lettre de Mme le  Gouverneur du District de Bamako, demandant aux organisateurs d’annuler le meeting jusqu’à nouvel ordre, ni le communiqué sur certaines antennes de radio et de télévision  annonçant le report du meeting, encore moins la désinformation sur les réseaux sociaux faisant état d’une piètre mobilisation, n’auront entamé la détermination des partisans du non. Le régime aurait même mobilisé les forces de l’ordre pour dissuader certains en formant une haie très tôt le matin, dans les principales entrées de l’ACI 2000. Le meeting a commencé au-delà de 10 heures et sur le podium, on pouvait apercevoir la présidente de la Plateforme Mme Sy Kadiatou Sow, deux anciens Premiers ministres : Zoumana Sacko et Modibo Sidibé. A ceux-ci, il faut ajouter le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé et d’autres comme Tiébilé Dramé, Amadou Thiam, Oumar Mariko, pour ne citer que ces quelques leaders politiques. Des leaders de jeunes étaient aussi présents comme le très populaire activiste et chroniquer Ras Bath qui avait à ses côtés Ibrahima Kébé et Cheick Oumar Diallo, alias COD. Cela, comme pour montrer à l’opinion nationale et internationale que le combat que les forces vives du Mali sont en train de mener n’est pas celui des seuls partis politiques. Le combat est aussi et surtout celui des jeunes. Mais, comme dirait l’autre, quand la patrie est en péril tous les enfants doivent se considérer  comme des soldats pour la défendre. Cet adage pourrait justifier la présence du leader religieux Chouala Bayaya Haidara et  de représentants des syndicats à l’image de la CSTM  et du Syndicat libre de la Magistrature.  Malgré un soleil de plomb, les participants, jeunes et vieux ont tenu jusqu’au bout. Tous les intervenants ont à l’unisson demandé non pas la suspension, mais le retrait pur et simple  du projet de révision de la Constitution. A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, c’était le même message, à savoir « Antè A Bana, ne touche pas à ma constitution ».

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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