Une fois de plus, la plateforme ‘’AN TE A BANA ne touche pas à ma constitution’’ a montré ses muscles à travers une marche organisée le samedi 15 juillet 2017, pour se faire entendre par l’opinion publique nationale et internationale sur leur désaccord total par rapport à la révision constitutionnelle en cours dans notre pays. Pour les organisateurs, le but de cette marche était de montrer leur détermination pour un retrait pur et simple de ce projet de révision de la Constitution du 25 février 1992.
Après la réussite de la première marche du 17 juin passé et du grand meeting tenu le 1er juillet 2017 à la place du Cinquantenaire, de nouveau, la plateforme ‘’AN TE A BANA ne touche pas à ma Constitution’’ a battu le pavé samedi dans la matinée.
La menace du temps n’a aucunement entravé cette énième sortie des contestataires de la révision constitutionnelle, réunis au sein de la plateforme ‘’ ’AN TE A BANA ne touche pas à ma Constitution’’. C’est donc sous un ciel nuageux, que cette marche rassemblant des dizaines de milliers de jeunes, vieux et femmes, pour la plupart habillés en rouge, a pris le départ sur la place de la Liberté devant le ministère de l’Education Nationale. Avec un itinéraire identique que celui du 17 juin, mais des slogans plus poignants, elle a été tenue sans incident, sous le regard vigilant d’un important dispositif sécuritaire déployé pour l’occasion.
Sur les pancartes, des marcheurs ont véhiculé des messages, tels : ’’IBK–Tapo-Ceccaldi, respectez la dignité de notre peuple’’, ‘’Non à l’arrogance et au mépris’’, ‘’600 morts de janvier 2017 au 12 juillet 2017, insécurité résiduelle ?’’…
Sur les premiers rangs, on pouvait distinguer des responsables des différents partis de l’opposition, marchant coude à coude jusqu’à la Bourse du travail. Là où la plateforme dans une déclaration lue par son 2ème vice-président, l’honorable Amadou Thiam, clamera encore une fois son rejet total du processus de révision constitutionnelle.
Selon, l’honorable Thiam « la marée humaine mobilisée pour cette marche est le témoignage éloquent de la détermination des forces vives du Mali à combattre le mépris, l’arrogance, l’autisme et les tentatives d’instaurer dans notre pays un pouvoir personnel rétrograde ».Il dira que cette mobilisation est un signal fort, un carton rouge au président de la République, au Gouvernement et au ministre de la Réforme de l’État, pour avoir cherché à l’étranger une Constitution afin de la substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali au lendemain de la conférence nationale de 1991.
« Monsieur le Président, votre Constitution n’est pas la Constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle » a laissé entendre le 2ème vice président de la plateforme, tout en invitant au respect des droits démocratiques du peuple malien à travers le respect de la liberté de réunion, le respect du droit de manifestation, le respect de la liberté d’expression et du droit à l’information.
Jean Joseph Konaté (stagiaire)