Lancée pour la première fois il y a bientôt une décennie, la campagne nationale de la promotion de la planification familiale continue son petit bonhomme de chemin. La 9e édition a été lancée le mercredi dernier par une conférence de presse consacrant une attention particulière aux femmes et filles déplacées du Nord.
Pour relever les défis de développement et mieux faire face aux contraintes économiques qui l’assaillent, l’humanité a tout intérêt à maitriser sa croissance démographique. Le Mali ne fait pas exception à cette règle. C’est pourquoi, les autorités publiques ont inscrit au cœur de leur politique sanitaire la promotion de la planification familiale. Célébrée dans la plus grande modestie, pour des raisons d’état d’urgence dans le pays, la campagne 2013 ne passera pas pour autant inaperçue. Animée par le directeur national adjoint de la Santé, Nouhoum Koné et le Pr. Issa Conseiller technique du ministère de la Santé, une conférence de presse a ouvert le bal.
Une déclaration télévisée du ministre de la Santé, Soumana Makadji a été le second acte majeur de la présente édition. Selon les conférenciers, d’autres activités sont inscrites au programme. Il s’agit entre autre des rencontres de sensibilisation et d’information dans les sites des personnes déplacées du Nord à Niamana, Baco Djicoroni, Niamakoro …
Le thème de la présente édition consacre une attention particulière aux personnes déplacées suite à la crise au Nord.
« Soutenons les femmes et les filles en période de crise en leur offrant les services de planification. Autorités sanitaires rapprocher les services de planification familiale aux personnes déplacées, c’est faire un acte de solidarité », sont entre autres messages à diffuser.
S’il est difficile de faire une évaluation chiffrée du taux de prévalence des méthodes de prévalence dans les régions du nord compte tenu de l’insécurité et des mouvements des populations, au plan national il a été constaté que le taux d’enfant par femme est de l’ordre de 6,6. Ce qui est bien loin des attentes des autorités sanitaires qui semblent mettre des moyens nécessaires à la promotion de planification familiale. Pour les conférenciers, la planification familiale ne signifie pas une limitation de naissances mais plutôt le contrôle et l’espacement des naissances pour le bien être de la femme et du ménage. Ils justifient que plus les naissances sont espacées mieux la femme s’épanouit et mieux le couple est capable de bien élever et d’éduquer ses enfants.
La multiplicité des méthodes de contraceptions, ajoutent-ils, donne l’opportunité à chaque femme de maîtriser ses maternités (avec bien entendu avec l’accord de son mari).
Aux leurs dires, l’Etat et les partenaires techniques et financiers ont consenti des efforts pour permettre aux populations d’accéder aux méthodes de contraception aux tarifs des produits DCI (abordables).
Durant un mois, plusieurs messages seront diffusés sur les bienfaits de la planification familiale.
Youssouf Coulibaly