Le Consortium ODEF- CNF ( Consortium Observatoire des Droits de la Femme et de l’Enfant du Mali-Coalition Nationale des Femmes du Mali) avec le soutien financier de VLF Musoya ( Projet Voix et Leadership des Femmes), a initié un atelier de Plaidoyer contre les Mutilations génitales féminines et les mariages précoces le samedi 17 décembre 2022 au CNDIFE (Centre national de documentation et d’information de la femme et de l’enfant). La cérémonie d’ouverture a été présidée par l’adjoint au maire de la CIII, M. Mamadou Kéïta.
Le présent atelier se tient dans le cadre de la deuxième phase des activités du Projet intitulé « Campagne de sensibilisation et de plaidoyer contre les mutilation génitales féminines et les mariages précoces au Mali. Et ils étaient nombreux à y participer, il s’agit notamment : élus communaux, membres du CNT, magistrats, communicateurs traditionnels, et Ong et regroupement d’associations féminines.
Souhaitant la bienvenue aux participants, la coordinatrice du Consortium, Mme Diarra Fatoumata Dembélé, a situé le contexte de l’atelier intitulé Plaidoyer contre les MGF/ Mariage précoce, et présenté le projet. Aussi précisant que le Projet VLF-Musoya est un projet mis en œuvre par le Centre d’ Etude et de Coopération Internationale (CECI) et la Société de Coopération pour le Développement t International (SOCODEVI) sur financement du gouvernement Canadien à travers Affaires Mondiales Canada, Mme Diarra notera qu’il s’agit d’un projet ambitieux et original par rapport aux différentes initiatives engagées jusque-là dans la lutte pour l ‘élimination des phénomènes suscités. Car le projet donne voix aux professionnels de la médecine pour édifier sur les conséquences de ces pratiques sur le corps des filles et des femmes. D’autre part, les juristes sont également mis en compétition pour informer et dire le droit national, international sur le sujet. Toute chose selon elle qui facilitera l’écoute et la compréhension de la population. Et qui permettra également d’éliminer ces fléaux sous nos cieux car il ne s’agit point de fatalité, a-t-elle fait savoir. Dans leur exposé, le Professeur Moustaph Touré et le Professeur Alassane Traoré, ont respectivement et suffisamment démontré le caractère néfaste et nuisible des deux pratiques sur la santé de la fille et de la femme. Pour eux, elles doivent être tout simplement interdites à travers des mesures législatives. Quant à l’aspect juridique, Mme Fatoumata Dembélé Diarra ancienne 1ere Vice-présidente de la CPI, a rappelé les différents textes internationaux, ratifiés par le Mali, condamnant ou interdisant les MGF et les Mariages précoces. L’atelier a terminé avec la lecture d’un plaidoyer et des slogans élaborés allant dans le sens de l’abandon de la pratique des MGF et du mariage précoce au Mali. Une invite qui tombe à point en cette période de refondation pour le ‘Mali kura’.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net