Petits métiers des élèves en période de vacances à Bamako : Focus sur ces petits ‘’guerriers’’ conscients de leur objectif!

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Pendant les vacances, beaucoup sont les élèves qui s’adonnent à l’apprentissage ou à l’exercice des petits métiers. Ces activités leur permettent non seulement de préparer la rentrée scolaire, en termes de petites ressources, mais aussi d’ajouter une autre corde à leur arc, en apprenant de nouveaux métiers. Eux-mêmes ne manquent pas de justificatifs pour expliquer leur choix. Reportage !

On les rencontre dans les rues, dans les marchés, souvent même dans les ateliers et services en train de se démener comme des beaux diables. Pour eux, il n’y a pas que l’école, la vie est faite d’autres choses ! Ces enfants ont mis à profit la période des vacances pour apprendre des métiers ou faire des petits commerces. La plupart d’entre eux ont été amenés dans ces lieux d’apprentissage par leurs parents, dans un premier temps. Mais par la suite, ce sont eux-mêmes qui s’adonnent à ces occupations dès que les vacances arrivent.

« Je suis certain de pouvoir entreprendre dans l’avenir avec les expériences acquises pendant ces périodes de congé » estime Seydou Sidibé, âgé de 14 ans. Il passe toutes ses vacances à travailler dans l’entreprise de son papa qui vend des bois rouges dans la zone Imacy, près du Centre islamique d’Hamdallaye. En même temps, il apprend la menuiserie car ayant la chance d’être à côté des charpentiers  qui travaillent pour son géniteur.

« Au début, j’aidais mon père juste pour faire plaisir à ma Maman. Mais au fil du temps,  j’ai fini par aimer et réaliser que ce travail sera une bonne source pour moi de me rapprocher de mon père, de le connaître et de le montrer qu’un jour dans l’avenir, que je serai capable d’assurer son héritage en ma qualité de fils aîné lorsqu’il vieillira. Mes parents s’occupent très bien de moi notamment mes besoins primaires et obligatoires » a témoigné le jeune Sidibé.

Bah Sissoko, un lycéen de 16 ans, également passe toutes ses vacances et même pendant les weekends au cours de l’année scolaire à vendre des sachets d’eau. Il dit pouvoir souvent vendre jusqu’à 5000F durant une journée sur la place appelée ‘’GMS da’’. Il fait ce commerce en plus de l’école, d’autant plus qu’il n’a pas eu la chance d’avoir des parents nantis pouvant subvenir au besoin de la famille. Ne s’apitoyant pas sur son sort, l’adolescent n’est pas resté les bras croisés. Il souligne qu’il vient d’une famille pauvre et que beaucoup de ses besoins dépendent de cet argent gagné dans ce petit commerce. Une activité, certes fatigante, mais qui lui permet bien d’aider sa maman (veuve de son état), ses frères et sœurs.

Quant à Modibo Coulibaly, un garçonnet âgé environ de 13 ans, lui a choisi la mécanique-auto comme métier de prédilection. Avec fierté, il se plaît bien dans ses sales habits d’apprenti mécanicien pendant les vacances. Il travaille dur et a toujours la pêche d’apprendre de nouvelles connaissances sur ce métier. « L’utilité de passer mes vacances ici est plus estimable  pour moi.  Étant donné que je ne demande rien pour mes besoins à personne, je me débrouille très bien et aide même ma famille. Compte tenu du fait que je ne suis pas brillant en classe, à défaut de continuer mes études, je saurai déjà quoi faire pour mener une vie saine » se réjouit-il.

Par Hamadou Boubacar Touré et Assitan Sidibé, Stagiaires UCAO

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