La perte des enfants : Tenir compte du secteur où on les trouve

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Dans notre pays actuellement, les pertes d’enfants sont monnaie courante et souvent on ne les retrouve plus. Cette pratique commence à faire peur à bon nombre familles. Bien  que les vols et les tueries d’enfants soient nombreux, souvent ceux sont les personnes âgées qui ramassent ces enfants qui les font plus perdre.

Quand certaines personnes ramassent les enfants dans un quartier, au lieu de les laisser dans une famille voisine ou chez le muezzin ou le chef de quartier, ils les amènent loin comme en ville ou à la brigade des mœurs.  Pour  mieux argumenter, nous avons approché certains parents ayant déjà perdu un enfant.

Mme Coulibaly Rouky Diallo ménagère à Faladiè : « moi j’ai perdu mon enfant en 2012. En ce moment, il n’avait que 3 ans, il était allé en commission avec ma bonne qui, sur le chemin de retour, avait laissé un espace entre lui et l’enfant. Le petit pleurait derrière elle. Un homme voyant le petit pleuré l’a pris et l’a amené. Quand la fille est rentrée en pleurant, elle n’arrivait à rien dire de clair. Nous avons fait près d’une semaine sans nouvelle de l’enfant, on a fait le tour de plusieurs mosquées, commissariats etc. Mais rien. C’est au début de la deuxième semaine qu’on a retrouvé l’enfant jusque chez le muezzin de la deuxième mosquée de Kalaban Coro. Imaginez la distance…… »

Fatoumata Sanogo habitante de Sénou : « mon fils s’est perdu le jour de la fête de ramadan. Je  les avais envoyés voir leur grand-père à Niamakoro pour la fête. C’est là-bas qu’il est sorti avec les autres enfants pour les salutations. De retour, il s’est séparé des autres enfants et s’est perdu. Après la fête, nous avons fait 10 jours à le chercher partout, dans les quartiers environnants de Niamakoro. C’est dans l’après-midi du 11ème jour qu’on nous a informés que l’enfant se trouvait à la brigade de mœurs. Nous ne pouvons  pas imaginé que l’enfant pouvait se trouver jusque là-bas. Quand on a ramené l’enfant, il a dit que c’est une femme qui l’a ramassé devant la pharmacie de Niamakoro et l’a amené en sotrama jusqu’en ville. Imaginez la suite ! Pourquoi  prendre un enfant à Niamakoro et l’amener  en ville ? Ce qui est sûr, un petit garçon de 4 ans ne peut pas venir de la ville à Niamakoro. Si la femme avait laissé l’enfant  quelque part à Niamakoro, ça aurait fait moins de tracasserie et de dépenses pour nous….. »

Bakary Keïta : « l’année dernière, j’avais perdu ma fille de 5 ans ? Nous avons fait près deux mois sans ses nouvelles. Nous étions même arrivés à penser qu’elle était morte et avions perdu tout espoir de la revoir quand un jour, nous avons eu la nouvelle qu’elle était avec une femme à Daoudabougou. Moi, vivant à Kalaban Coura, je ne pouvais imaginer qu’elle était à Daoudabougou. Quand nous avons été chez la femme la fille était en bonne santé et bien entretenus. Comme tout explication, la femme a dit qu’elle a ramassé la fille en venant de chez sa sœur depuis Kalaban et que depuis ce jour, elle a déposé des avis et a fait des recherches, pourtant on n’avait rien entendu.  Comme quand on est allé chercher l’enfant, elle n’a pas posé beaucoup de problèmes, on a amené l’acte de naissance et repris notre enfant…. ».

A la lumière de tout ceci, il est vraiment temps que chacun révise sa position. Certes, on ne peut rien contre la perte des enfants, mais c’est aux gens qui les ramassent de tout faire pour les déposer aux alentours des lieux où  ils les  rencontrent pour permettre aux parents de vite retrouver leurs progénitures sans beaucoup de tracasseries.

Aminata Sanogo

 

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