Le Mali se dirige vers des élections présidentielles même si la période n’est pas encore fixée. Si par le passé, des partis politiques faisaient office de grands favoris, en raison des grands bouleversements qui ont été opérés dans le pays, aucun parti politique ni aucun candidat, n’est plus grand favori. Les jeux sont ouverts.
Les prochaines élections présidentielles au Mali, seront très ouvertes. Si par le passé, certains partis politiques bien ancrés dans le paysage politique national, étaient donnés favoris de ces échéances électorales, ce n’est plus cas depuis le bouleversement opéré à la suite du coup d’Etat de 2020. Qui étaient ces grands favoris pour n’importe quelle élection présidentielle au Mali ?
Nous avons l’ADEMA PASJ, qui demeure incontournable dans toute joute électorale au Mali de par son passé de parti ayant diriger le pays deux mandats de suite. Le parti de l’ex président Alpha Oumar Konaré a eu le temps de fixer ses racines jusque dans les profondeurs du pays et se pose comme épouvantail pour ses adversaires. Mais depuis un temps, ce parti a perdu de sa superbe et n’est plus ce géant que tout le monde craignait. Les querelles intestines et le choc des ambitions de ses cadres, ont fragilisé le parti année après année. Du coup, au regard de ce qui s’est passé en 2020 avec le coup d’Etat militaire qui a renversé un pouvoir qu’il soutenait, l’ADEMA PASJ n’est pas et ne sera pas le grand favori des prochaines élections même s’il demeure un adversaire qu’il faut respecter dans la course pour le titre.
On observe l’URD de feu Soumaila Cissé, dans cette compétition. Avec la mort de son chef, ce part semble aussi dilapider ses chances de remporter le prochain scrutin présidentiel. Bien structurée jusqu’à la mort de son leader charismatique, l’URD semble avoir perdu toute chance de pouvoir s’imposer comme premier parti lors des prochaines élections. S’il survit déjà à la guerre de la succession de Soumaila Cissé, ce serait un véritable miracle. Mais, il n’est plus favori pour les présidentielles qui s’annoncent.
Le RPM peut il renaitre de ses cendres ? Pas si certain ! Son statut d’ancien parti au pouvoir lui garanti quelques résultats mais pas suffisants pour qu’il redevient ce qu’il était c’est à dire le parti qui a le plus d’influence. Sans son « père fondateur », le RPM semble chercher un nouveau souffle. Ses performances lors des prochaines élections seront intéressantes à suivre. Mais, lui non plus n’est pas favori.
Derrière ces poids lourds, on a l’habitude de citer la CODEM ; l’ASMA ; YELEMA. Mais, aucune de ces formations ne fait en réalité, au regard de la situation actuelle du pays, figure de favoris. Le tout pourrait se jouer dans les jeux d’alliances. Encore là il faut trouver le bon cheval de Troie.
Au niveau des individualités, aucune personnalité (connue du grand public) n’émerge du lot. Pas pour le moment en tout cas. Du coup, les jeux restent très ouverts et les cartes sont totalement redistribuées.
Youma
Bien parlé et écrit. En tout ce n est pas TETARD pardon TRETA qui va sauver le RPM.
Comments are closed.